Chrétiens en Ubaye

tribune libre

  • combien d'églises au milieu du village ?

    • Le Mar 13 juil 2021
    • Dans 2021

    La publication romaine du motu proprio de Benoît XVI en 2007 sur la messe en latin, avait été suivie, quatre jours plus tard, par celle d’un document de la Congrégation de la Doctrine de la Foi sur des aspects fondamentaux de l’Eglise du Christ. 

    Est-ce, comme certains l’ont ressenti, un nouveau pavé dans la vitrine de l’œcuménisme, lancé par une Eglise catholique arrogante?

    Rappelons tout de même le contenu des deux textes.

    1/ la messe en latin, patrimoine de l’Eglise :

    On a accusé Benoît XVI de retour en arrière par concession aux intégristes. Pourtant, il ne faisait que réactualiser ce que le Concile Vatican II avait déjà énoncé : le rite latin issu des premiers siècles reste valable à côté du rituel conciliaire promulgué par Paul VI en 1969. Mais l’apport de Vatican II est aussi réaffirmé, et la messe en langue moderne reste la forme habituelle de la célébration eucharistique. Avec le rappel de repères précis à observer dans le déroulement des célébrations pour éviter les dérives fantaisistes.

    Après la promulgation des textes du magistère, des associations juives se sont inquiétées d’un retour possible à l’ancien rituel préconciliaire où les juifs étaient injustement maltraités dans la liturgie. Or en 1962 déjà, Jean XXIII avait définitivement aboli les malencontreuses expressions « perfidis judaeis », et l’autorisation du rite latin ne permet aucunement d’y revenir. 

    La prière pour les juifs, datée de 1969 dit désormais ceci : « prions pour les juifs à qui Dieu a parlé en premier ; qu’ils progressent dans l’amour de son Nom et la fidélité à son Alliance : Dieu éternel et tout-puissant, toi qui as choisi Abraham et sa descendance pour en faire les fils de ta promesse, conduis à la plénitude de ta rédemption le premier peuple del’Alliance…» Rien ici d’insultant pour les fils d’Israël. Dans le fait de prier pour la teshuva – le retour vers Dieu – des enfants du peuple porteur de la Parole, il ne faut voir aucun prosélytisme chrétien. Ces prières demandent pacifiquement la conversion, le changement d’état d’esprit et de comportement, de tous ceux qui croient en l’alliance. Tournant définitivement la page des formulations antérieures empreintes d’antijudaïsme, il n’y a en réalité aucune intention récupératrice derrière ces expressions de foi bibliques familières aux prophètes d’Israël. Le souhait d’une plénitude finale dans la marche vers le monde à venir est une espérance commune à tous les croyants. 

    2/ L’Eglise voulue par le Christ « subsiste » dans l’Eglise catholique :

    C’est du côté protestant que sont venues les réactions critiques les plus radicales sur cette affirmation théologique, (subsistit) qui cependant n’est pas nouvelle puisqu’elle figure déjà dans Lumen gentium (1964). Du fait qu’aujourd’hui, au nom de la tolérance, le postulat le plus répandu est que toutes les croyances se valent, ce serait donc un crime de lèse-majesté sociologique que d’affirmer son identité et son affiliation à une tradition bimillénaire ? Exprimer la conviction que l’Eglise voulue par le Christ se retrouve de façon essentielle dans l’Eglise catholique, équivaut-il à disqualifier les autres ? Le document ne dit pourtant pas que l’Eglise du Christ se réduirait à l’Eglise romaine !

    L’Eglise catholique romaine doit-elle solliciter un regard approbateur des autres confessions chrétiennes pour oser se définir dans ce qu’elle croit être fondamentalement, en lien avec ses origines? Si les Eglises de la Réforme ont fait le choix de se distinguer de l’Eglise romaine, sur des bases théologiques alternatives, qu’elles assument leur décision, pourquoi s’offusquent-elles de la différence qui en a résulté en matière d’ecclésiologie, de ministère, et d’éthique ? Sont-elles aussi sourcilleuses envers les positions de l’Eglise orthodoxe, membre avec elles du Conseil œcuménique des Eglises, lorsque celle-ci proclame dans sa charte qu’elle est la seule Eglise véritable ?

    Dans ces communautés réformées séparées de Rome, il y a bien entendu des éléments de salut authentique reliés à l’Eglise-mère originelle, mais dans le protestantisme, la succession apostolique a été interrompue et la validité des ministères ordonnés a été abolie. Si messe et sainte cène, prêtres et pasteurs, étaient interchangeables, il n’y aurait déjà plus qu’une seule Eglise. Affirmer que l’unité est déjà faite, sous des prétextes prétendument prophétiques, ne fait que développer la confusion, c’est une posture déloyale envers les membres des différentes Eglises concernées. 

    En résumé, deux conceptions de l’œcuménisme se révèlent inappropriées : la première qui consisterait à imaginer l’unité comme un retour mécanique de tous dans l’Eglise romaine. La seconde, qui concevrait l’unité comme une confédération passive de multiples communautés ecclésiales aux positions théologiques objectivement contradictoires.

    Pour maintenir l’avenir ouvert, il est urgent que les chrétiens se respectent dans leurs affirmations de foi spécifiques, qu’ils renforcent les liens d’amitié, tout en progressant mutuellement, par un dialogue sincère, vers l’unité qui sera donnée d’en haut le jour venu. « Que tous soient un, afin que le monde croie ! » (Evangile de Jean). 

    Le ressourcement des chrétiens aux racines communes toujours vivantes au cœur du judaïsme est en mesure de leur éviter de s’égarer sur des chemins divergents.

    Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.

  • testament de l'abbé Cyril Gordien

    • Le Ven 12 mai 2023
    • Dans 2023

    Extraits du testament de l'abbé Cyril GORDIEN, curé de la paroisse Saint Dominique à Paris. 

    Prêtre au cœur de la souffrance  (extraits de Famille Chrétienne)

    la fermeture des lieux de culte pendant la pandémie 

    Puis la crise du coronavirus est survenue. En mars 2020, six mois à peine après mon arrivée, la vie est paralysée. Je me retrouve totalement seul au presbytère et dans l’église, chacun étant parti se confiner ailleurs. Pour moi, une évidence s’impose : je ne peux pas célébrer la messe pour moi tout seul, en m’enfermant pour me protéger…Je ne suis pas prêtre pour moi, privant les fidèles des sacrements. Je décide de laisser l’église ouverte, toute la journée, et de célébrer la messe dans l’église, en exposant auparavant le Saint-Sacrement, me tenant disponible pour les confessions. Je n’ai prévenu personne, mais les fidèles sont venus d’eux-mêmes. J’assume pleinement ce choix, et ne le regrette en rien. Certains, partis en villégiature à la campagne, me l’ont reproché à distance. D’autres, à leur retour des confinements, m’ont fait de vifs reproches. Il est facile de critiquer quand on passe plusieurs semaines au soleil, en dehors de Paris…

    Cette crise révèle un drame de notre époque : on veut protéger son corps pour préserver sa vie, fût-ce au détriment des relations personnelles et de l’amour donné jusqu’au bout. On veut sauver son corps au détriment de son âme. Que vaut une société qui privilégie de manière absolue la santé du corps, laissant des personnes mourir dans une solitude effroyable, les privant de la présence de leurs proches ? Que vaut une société qui en vient à interdire le culte rendu au Seigneur ?

     Aucune autorité humaine, gouvernementale ou ecclésiastique, ne peut s’arroger le droit d’empêcher Dieu de rassembler ses enfants, d’empêcher la manifestation de la foi par le culte rendu à Dieu. (…) Tout en prenant les précautions nécessaires contre la contagion, évêques, prêtres et fidèles devraient s’opposer de tout leur pouvoir à des lois de sécurité sanitaire qui ne respectent ni Dieu ni la liberté de culte, car de telles lois sont plus mortelles que le coronavirus » (Cardinal Sarah, Catéchisme de la vie spirituelle, Fayard, 2022, p. 67.)

    + Adoration permanente ?

    Finalement, après toutes ces péripéties, nous parvenons à débuter l’Adoration comme prévu, le 10 novembre. Du mardi 8h jusqu’au vendredi 18h30, les fidèles se succèdent et se relaient pour adorer le Seigneur Jésus dans son Saint Sacrement. Comme prêtre, j’éprouve une immense joie à venir adorer au cœur de la nuit silencieuse. Je suis profondément heureux de voir les fidèles venir prier à toute heure, et constituer ainsi comme un foyer capable de rayonner de l’amour de Dieu. Je suis émerveillé devant ces jeunes, collégiens, lycéens ou étudiants, qui se sont engagés pour un créneau et qui viennent la nuit, ou bien juste à la sortie de leurs cours, sac au dos. Je suis admiratif devant ces pères de famille qui viennent dans la nuit, ou bien très tôt le matin avant de rejoindre leur lieu de travail, ou encore ces mères de famille qui emmènent leurs petits enfants. Je suis ému devant ces personnes âgées qui tiennent dans la fidélité, aux heures les plus mouvementées de la journée.

    Tous, de toute condition et de tout âge, se sont  mobilisés  pour mettre le Christ au centre de leur vie, l’adorer, le prier, lui confier leurs intentions, et porter leur paroisse. Je suis convaincu que cela est source de nombreuses grâces pour chacun et pour la vie paroissiale, et que cette prière continue est la source de la fécondité des diverses activités pastorales. Avec la sainte Vierge, je m’écrie, le cœur rempli de gratitude : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon sauveur ! ».

    Brebis ou loups déguisés ?

    « Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car ton bâton me guide et me rassure ». J’ai souvent médité sur ce psaume qui m’assure du soutien du Seigneur dans les grands moments d’épreuve. Ces ravins de la mort prennent plusieurs aspects, que ce soit le combat spirituel ou la lutte contre la maladie. Seul, sans le Christ, il est impossible de se battre. Saint Pierre en a fait l’amère expérience, lorsqu’il se mit à couler parce qu’il avançait tout seul. Je saisis volontiers ce bâton du Seigneur, ce bâton qui fendit la Mer Rouge et perça le rocher. Ce bâton, c’est la houlette du Bon Pasteur. Et le pasteur a besoin de ce bâton pour chasser les bêtes sauvages, pour combattre les loups qui veulent s’emparer des brebis.

    A l’intérieur de l’Église, des loups se sont introduits. Ce sont des prêtres, et même parfois des évêques, qui ne cherchent pas le bien et le salut des âmes, mais qui désirent d’abord la réalisation de leurs propres intérêts, comme la réussite d’une « pseudo-carrière ». Alors ils sont prêts à tout : céder à la pensée dominante, pactiser aves certains lobbies comme les LGBT, renoncer à la doctrine de la vraie foi pour s’adapter à l’air du temps, mentir pour parvenir à leurs fins.

    J’ai rencontré ce genre de loups déguisés en bons pasteurs, et j’ai souffert par l’Église. Dans les différentes crises que j’ai traversées, je me suis rendu compte que les autorités ne prenaient pas soin des prêtres et les défendaient rarement, prenant fait et cause pour des récriminations de laïcs progressistes en mal de pouvoir et voulant une liturgie plate dans une auto-célébration de l’assemblée. Comme prêtre, pasteur et guide des brebis qui vous sont confiées, si vous décidez de soigner la liturgie pour honorer notre Seigneur et lui rendre un culte véritable, il est peu probable que vous soyez soutenu en haut lieu face aux laïcs qui se plaignent.

    Ce curé courageux et intègre est décédé d'un cancer le 14 mars 2023. Il avait 48 ans.  

     

     

     

  • chaque français amoureux de la France est concerné par la situation de l'église

    • Le Dim 11 sept 2022
    • Dans 2022

    Jean-Pierre Maugendre est président de Renaissance catholique. Le samedi 24 septembre prochain, il organise à la Maison de la chimie à Paris un colloque intitulé « Quel avenir pour la Messe traditionnelle ? »

    Gabrielle Cluzel : Il ne vous aura pas échappé que Boulevard Voltaire n'est pas un site confessionnel… À l'heure de la « fin de la chrétienté », pour reprendre le titre du dernier essai de Chantal Delsol, ces querelles liturgiques ne risquent-elles pas de passer pour picrocholines aux yeux des Français ? En quoi les concernent-elles ? 

    Jean-Pierre Maugendre : Il n’aura pas échappé aux Français qui aiment la France que la civilisation française est aujourd’hui menacée de disparaître. La crise est, aujourd’hui, économique, sociale, démographique, politique, intellectuelle et spirituelle. Or, notre civilisation est l’héritière du triptyque Athènes, Rome, Jérusalem. Personne ne contestera que le christianisme a marqué en profondeur nos us et coutumes comme les paysages urbains et ruraux de notre pays. Toutes les visites touristiques de nos récentes vacances en témoignent, de Rocamadour au mont Saint-Michel. Logiquement, tout ce qui affecte l’Église a des conséquences immédiates sur une société avec laquelle elle a tissé depuis très longtemps (baptême de Clovis en 496) des liens très forts (séparation de l’Église et de l’État en 1905). Il est certain que l’Église n’a plus dans la société française l’influence qu’elle a eue. Il est non moins certain que l’Église continue de jouer un rôle comme autorité morale et comme marqueur social d’encore beaucoup de Français à certaines étapes de leur vie : mariage, décès, etc.

    Dans son autobiographie Une vie, Simone Veil témoigne de l’attitude des évêques de France à propos de l’avortement : « Je n’ai pas rencontré de difficultés insurmontables avec les autorités religieuses. » En bon français : les évêques de France ne se sont pas opposés à la dépénalisation de l’avortement et d’ailleurs, note l’ancien ministre, s’ils s’y étaient opposés la loi n’aurait pu être votée. Si l’on pense que l’identité de la France lui est arrachée au moyen d’une tenaille dont les deux mâchoires sont le mondialisme hédoniste et l’islam militant, la défense de cette identité ne peut faire l’impasse sur ce que la France doit à l’Église, à son enseignement, à sa discipline, à sa liturgie. Quand une église accueille en son sein des prières musulmanes, c’est l’identité de la France qui est en péril. Quand les évêques de France appellent à l’accueil inconditionnel des migrants, c’est encore l’identité de la France qui est menacée. Quand la suspension du culte public, sous couvert de lutte contre la pandémie de Covid-19, n’entraîne aucune protestation épiscopale, c’est une liberté élémentaire - celle de rendre à Dieu le culte public qui lui est dû - qui est bafouée.

    Sous cet aspect, chaque Français amoureux de la France est concerné par la situation de l’Église. Il n’est pas indifférent pour l’avenir de notre pays que la loi naturelle soit défendue ou non, que les églises soient pleines ou vides, que les prêtres prêchent les réalités surnaturelles ou se muent en travailleurs sociaux, etc. La France est un trop vieux pays chrétien pour que le sort de l’Église n’ait pas d’impact sur le sien propre. De plus, comme le notait René Grousset dans son précieux ouvrage Bilan de l’histoire : « En général, aucune civilisation n’est détruite du dehors sans s’être tout d’abord ruinée elle-même, aucun empire n’est conquis de l’extérieur qu’il ne se soit au préalable suicidé. Et une société, une civilisation ne se détruisent de leurs propres mains que quand elles ont cessé de comprendre leurs raisons d’être, quand l’idée dominante autour de laquelle elles étaient naguère organisées leur est devenue comme étrangère. »

     

    G. C. : En toile de fond de ce colloque, bien évidemment, le motu proprio Traditionis custodes du pape François... Est-il spécialement grave pour «tradiland» ou celui-ci, finalement, en a-t-il vu bien d'autres ? 

    J.-P. M. : Ce motu proprio est effectivement très contrariant. Cependant, la situation pour les fidèles attachés à la liturgie traditionnelle de l’Église me paraît bien meilleure qu’il y a cinquante ans. À partir de 1969, la réforme liturgique a été imposée par surprise et avec une très grande brutalité. Beaucoup se sont soumis, par respect de l’autorité et dans l’attente des fruits attendus de « la nouvelle Pentecôte de l’Église ». Aujourd’hui, le constat est sans appel. La réforme liturgique a vidé les églises et, Guillaume Cuchet l’a démontré, les familles qui ont le mieux transmis la foi sont celles qui ont le moins adhéré aux réformes. La résistance significative au motu proprio Traditionis custodes de la part de certains laïcs, évêques et cardinaux est sans commune mesure avec l’acceptation générale des réformes, en 1969, mis à part le Bref examen critique du nouvel Ordo missae des cardinaux Ottaviani et Bacci et l’action de Mgr Lefebvre.

     

    G. C. : À l'instar de Patrick Buisson, pensez-vous que « c'était mieux avant » ? Et dans ce cas, pourquoi un si bel édifice, si ancien et si solide, s'est-il si vite effondré ? Peut-on se contenter de dire que c'est « la faute à Vatican II » ? 

    Qui oserait vous répondre en affirmant « C’est mieux aujourd’hui » ? Je ne crois pas que ce bel et ancien édifice se soit si vite effondré. Depuis la «fin de la chrétienté» qui correspond, en fait, à la Réforme protestante, l’Église évolue dans un monde où son rôle de Mater et magistra, mère et maîtresse de vérité, lui est dénié. Elle détenait la Vérité sur Dieu et sur l’homme et elle la transmettait aux peuples. Depuis la Réforme et la Révolution française, les paradigmes ont été inversés. La vérité ne vient plus d’en haut. Il n’existe plus d’ordre naturel des choses ni de « lois non écrites, immuables voulues par les dieux » (Antigone). S’impose alors ce que Benoît XVI avait appelé « la dictature du relativisme ». L’homme, d’abord, interprète, seul, sans l’Église, l’Écriture puis décide, seul, de ce qui est bien et de ce qui est mal. Enfin, il choisit lui-même ce qu’il veut être : homme ou femme. La pente logique est inéluctable. N’est-ce pas Bossuet qui observait « Dieu se rit des hommes qui déplorent les maux dont ils chérissent les causes » ?

    Dans un ouvrage remarquable, L’Église occupée, Jacques Ploncard d’Assac a analysé comment l’Église peu à peu, depuis la Réforme, s’est ralliée aux valeurs d’un monde dont les principes fondateurs étaient en opposition radicale avec ses propres règles et fondements. Les termites mettent des années à ronger la charpente qui s’effondre en un instant. Si l’effondrement peut être très rapide, le travail de sape antérieur, lui, remonte loin dans le temps. Concernant Vatican II, ce concile « pastoral » s’inscrit dans le mouvement plus ancien décrit ci-dessus. Il formalise la volonté de l’Église de ne plus condamner le monde et ses valeurs mais de se rallier à lui afin de le convertir. Le Christ lui-même nous l’enseigne : « Un bon arbre ne peut pas porter de mauvais fruits pas plus qu’un mauvais arbre n’en peut porter de bons. Tout arbre qui ne donne pas de bons fruits est coupé et jeté au feu » (Mat VII, 18). À chacun de juger et d’en tirer les conséquences… Je conclurai, citant Dom Gérard, fondateur de l’abbaye bénédictine du Barroux et auteur du livre Demain la chrétienté, à l’arrivée du pèlerinage de Pentecôte à Chartres en 1985 : « Très sainte Vierge, rendez à ce peuple sa vocation de soldat, de laboureur, de poète, de héros et de saint. Rendez-nous l’âme de la France. »

  • le diocèse de Toulon dans le collimateur des progressistes

    • Le Dim 05 juin 2022
    • Dans 2022

    Pretre pedophile

     

    Il y a des jours, comme ça, où on ne comprend pas très bien ce qui se passe. Quiconque fréquente, fût-ce par curiosité, les églises de France a vu de ses yeux le désespoir de ce qui fut jadis la fille aînée de l'Église. Chapelles, abbayes, cathédrales et basiliques sont vides et décrépies. Des chants "neuneus," que personne ne connaît, sont entonnés à pleine voix par des "boomeuses" en habits de randonnée. Derrière des autels moches, des prêtres tristes, qui semblent ne plus y croire, laissent les laïcs prendre le pouvoir et les appeler par leur prénom. Des enfants de chœur des deux sexes, en baskets, distribuent la communion d'une manière qui ne peut se comparer à rien sans commettre de blasphème. Dans l'assistance, il n'y a personne, ou presque. Le peuple de Dieu a le crâne dégarni, la vue basse et la certitude qu'un monde juste et fraternel est possible avec un peu d'aveuglement niais. Les sentiments sont stérilisés et les statues mises au placard.  Dieu est là, c'est tout ce qui compte, mais on ne peut pas dire que ça émeuve grand monde.

     

    La France catholique est en sandales et chaussettes, col romain et pin's, dans des salles paroissiales recouvertes de moquette beige, administrées par de vieilles filles acariâtres. La maigre famille des prêtres diocésains s'endort, le nez dans la soupe tiède de l'esprit du monde, avec la télé comme catéchisme, les soupçons de  comme musique de fond et la retraite à 75 ans pour toute espérance.

     

    Toute ? Non ! Quelque part en Provence, un diocèse résiste encore et toujours à la laideur et à l'uniformité. À Toulon, depuis 22 ans que Monseigneur Dominique Rey est aux commandes, on accueille, au contraire, tout le monde dans la Maison du Père. Charismatiques, missionnaires, évangélistes, Ivoiriens, Brésiliens, Argentins, communautés neuves ou ordres séculaires sont les bienvenus ! Le diocèse de Toulon est l'un des plus dynamiques de France. Plusieurs prêtres y sont ordonnés chaque année. Il y a même des traditionalistes !

     

    Ce sont eux, les fameux tradis, par qui le scandale est arrivé. Vous en avez probablement déjà entendu parler dans Le Canard enchaînéGoliasMediapart ou autre organe de presse. Ce sont des catholiques fermés, ringards et passéistes. Ils portent des chaussures-bateau et leurs femmes un serre-tête pour ne pas devenir trop intelligentes. Comme ils n'ont pas la télévision et qu'ils ignorent la contraception, ils passent leur temps à se reproduire, au mépris de l'empreinte carbone. Ils vont à la  dite en latin et leurs abbés portent la soutane. 

     

    Figurez-vous que Monseigneur Rey, à la différence de beaucoup d'évêques français, ne les juge pas. Il leur a accordé l'asile politique dans un diocèse qui ne condamne pas a priori. À Toulouse, au contraire, Monseigneur de Kerimel a écrit à ses séminaristes, le 2 juin, pour leur interdire le port de la soutane - trop théâtral, croit-on comprendre. Trop tradi, aussi, probablement. À Toulon, pas de ça : on voit de tout. Des robes de bure (y compris violettes), des soutanes (y compris vertes), des messes en français et en latin, de l'orgue et de la guitare, des chants modernes, des cantiques, du grégorien, du polyphonique, bref, le peuple de Dieu, troupeau multiple, foisonnant, divers et pourtant inséparable.

     

    Cette tolérance n'a pas plu au cardinal et archevêque métropolitain de Marseille, Monseigneur Jean-Marc Aveline, qui a autorité sur le diocèse de Fréjus-Toulon. Il a purement et simplement annulé les ordinations prévues fin juin 2022. Un communiqué sibyllin évoque des questions « liées à la restructuration du séminaire et à la  d'accueil du diocèse. » Une source du Vatican évoque à l'AFP des « signalements » au sujet de « méthodes » employées au séminaire, ainsi que des «abus ». On n'en saura pas plus. Le champ lexical est le même que celui des sordides affaires d'abus sexuels commis par des prêtres sur des enfants au sein de l'Église de France. Au Saint-Siège, on sait parler aux journalistes.

     

    Quatre prêtres et six diacres, qui allaient offrir leur vie au Christ, devront attendre. Leurs ordinations sont ajournées sine die. Quand c'est pour annoncer les mauvaises nouvelles, un peu de latin n'est pas interdit. Monseigneur Aveline, lui, sera créé cardinal au mois d'août par « pape François ». Ce dernier ne doit pas être confondu avec Pap Ndiaye. Le premier, entouré d'une coterie d'idéologues, déteste tout ce qui a un rapport avec l'Occident ou la transmission. Le second est le nouveau ministre de l'Éducation nationale.

     

    Par Arnaud Florac pour Boulevard Voltaire

  • le linceul de Turin daterait bien de l'époque du Christ

    • Le Jeu 05 mai 2022
    • Dans 2022

    Cette pièce de lin, vénérée par les uns, contestée par les autres, vient de connaître un nouveau rebondissement. Pierre de Riedmatten, président honoraire de l’Association « Montre Nous Ton Visage » et auteur de livre Le Saint Suaire, nous explique pourquoi le test au carbone 14 qui datait le tissu au Moyen-Age est devenu caduque.

    Iris Bridier. Une nouvelle technologie vient récemment de dater le Linceul de Turin de l’époque du Christ, en quoi consiste-t-elle ?

    Pierre de Riedmatten.  En 2013, le Prof.Giulio Fanti ( de Padoue) avait déjà montré, par une analyse en Spectroscopie Infrarouge et en Spectroscopie Raman, que le tissu du Linceul avait pu être fabriqué au tournant de l’ère chrétienne. En examinant une douzaine de tissus de lin, datés de 3.500 ans av. JC jusqu’à l’époque actuelle, il avait  en effet observé une diminution de l’amplitude du pic d’absorption spectroscopique de la cellulose, ce qui permet de caractériser le vieillissement cristallographique de cette molécule. Après avoir établi la loi correspondant à ce vieillissement, il a testé un petit échantillon de lin provenant du Linceul de Turin, et il a pu ainsi le dater de l’époque du Christ, à+/- 250 ans près.

    Une nouvelle étude, conduite par l’Institut de Cristallographie de Bari (Italie), a été publiée le 11 avril  dans la revue Héritage. La nouvelle technologie utilise les Rayons X, en suivant la même démarche : déterminer une loi de dégradation structurelle de la cellulose sur une douzaine de tissus de lin, anciens et récents. Le test d’un très petit échantillon (0,5 mm x 1 mm), indiqué comme provenant du Linceul de Turin, a permis ainsi de le dater de 2.000 ans : le résultat est en effet très proche de celui d’un fil provenant de tissus trouvés récemment à Massada, forteresse juive prise par les Romains en l’an 73.

    I.B. Quelles ont été les conclusions de ces nouvelles expériences ?

    P.d.R. Selon cette nouvelle approche, le tissu daterait bien de l’époque du Christ. D’autres éléments donnent aussi des informations objectives sur la très grande ancienneté de ce tissu : une couture longitudinale très particulière n’existe sur aucun tissu ancien d’origine européenne, mais on la trouve justement sur les tissus découverts dans la forteresse de Massada citée plus haut ; les traces de pièces de monnaie, visibles sur les yeux de l’Homme du Linceul, correspondent à celles fabriquées  entre 29 et 32 à Jérusalem (or le Christ a été crucifié dans les années 30 à Jérusalem) ; enfin, preuve que le Linceul était au Moyen Orient bien avant la date donnée par le C14, il y a, dans le tissu, des trous d’une forme très particulière qui ont été reproduits à Constantinople dans un manuscrit daté au plus tard de 1195 (manuscrit « Pray » conservé actuellement à Budapest).

    I.B. Qui est l’homme du Linceul ?

    P.d.R. Selon les traces d’écritures découvertes récemment autour du Visage de l’Homme du linceul, il s’agit d’un certain Jésus, nazaréen, condamné à mort. L’empreinte laissée sur le tissu montre que ce condamné a subi, et dans le même ordre, tous les supplices de la Passion du Christ, avec beaucoup plus de détails, notamment pour la couronne d’épines, la flagellation, le portement de croix, la plaie du côté…

    Au total, bien que ce linge ne soit pas un article de la foi chrétienne, car il montre un homme  et non pas le Ressuscité, il ne peut que conforter notre foi personnelle et nous inciter à méditer sur les plaies du Christ.

    I.B. Ces nouveaux résultats vont-ils faire cesser toute controverse ?

    P.d.R. Il y aura toujours des controverses. Mais les « données brutes » des  au C 14 de 1988 ont été fournis récemment par le British Museum. Leur analyse statistique (publiée en 2019) montre que les écarts de datation entre les trois laboratoires atteignent 255 ans, ce qui est totalement incompatible avec l’homogénéité des mesures, alors que, sur le plan textile, les trois échantillons sont parfaitement homogènes. Par ailleurs, personne n‘a jamais pu reproduire cette image qui est absolument unique (tridimensionnelle, en négatif alors que les taches de sang sont en positif…). Elle est toujours « provocation à l’intelligence », comme l’a dit le pape Jean-Paul II en 1998.

    I.B. L’Eglise a-t-elle reconnu cette relique ?

    P.d.R. Tous les papes sans exception ont toujours vénéré le Saint Suaire. Aujourd’hui même, le pape François a célébré une  devant le Linceul, à Turin, en commémoration de la bulle du pape Jules II qui instaura la fête du Saint Suaire le 4 mai 1506. (NDLR : le lendemain du 3 mai, fête de la Sainte Croix).

     

    Iris Bridier 

     

    source Boulevard Voltaire

     

    https://www.bvoltaire.fr/le-linceul-de-turin-daterait-bien-de-lepoque-du-christ/

  • Pourquoi les catholiques ne devraient pas voter pour Macron

    • Le Sam 02 avr 2022
    • Dans 2022

    Livre : Pourquoi les catholiques ne revoteront pas pour Macron, de Loïc Simonet

     

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    « Non possumus ». Voici le titre de la conclusion de l’ouvrage de Loïc Simonet, en référence aux paroles des premiers chrétiens (« nous ne pouvons pas ») qui refusaient de renier le Christ en marchant vers la croix. L’auteur explique : « Sans exagérer dans la grandiloquence, il me semble que tout devrait faire entrer ce qui reste de chrétien en France en dissidence intellectuelle vis-à-vis du macronisme, qui constitue un système de valeurs que nous ne pouvons raisonnablement cautionner. »

    Ce « système de valeurs », Loïc Simonet l’explique avec beaucoup de profondeur tout au long du livre. Tout en étayant son argumentation par des exemples très précis d’événements ou d’actes effectués par des « Marcheurs », il puise dans des registres variés : philosophie, droit, histoire, enseignement de l’Église.

    Il pointe du doigt l’« entourloupe » du discours des Bernardins de 2018 devant la Conférence des évêques de France (CEF) pendant lequel  a loué la « beauté de l’action associative et de l’engagement des catholiques », ce qui constitue « une tentative de réduire l’Église à son action horizontale et de supprimer sa dimension verticale, vieux rêve de ses adversaires ». Ce discours était une manière de se mettre les catholiques dans la poche, avant de les mépriser à bien des reprises, dont les plus flagrantes furent la non-réouverture des lieux de culte à la fin du premier confinement en mai 2020, montrant à quel point les considérations spirituelles sont parfaitement étrangères à la Macronie ( a indiqué combien il lui semblait superflu de « passer une demi-heure sur les cultes »)…

    L’auteur dénonce également la mise à mal du « bien commun », qu’il définit en reprenant les termes de l’encyclique Gaudium et spes : « Cet ensemble de conditions sociales qui permet, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres, d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus aisée. » Ce bien commun, tel que saint Thomas l’avait théorisé, se voit inversé, avec Emmanuel Macron : « Le bien de chacun n’est plus ordonné au bien commun, mais le bien commun est désormais asservi aux exigences particulières et antagonistes de chacun. » C’est ainsi que l’on assiste, selon l’auteur, à un délitement de la société où coexistent des groupes d’individus qui partagent de moins en moins de « commun » et qui s’affrontent dans un « ensauvagement » grandissant. Certes, ces problèmes n’ont pas commencé avec Emmanuel Macron, mais il a fait bien peu pour tenter de les pallier.

    La raison la plus importante du non possumus se situe dans la « démolition de l’humanisme » opérée depuis cinq ans : « Au-delà des discours, des postures et des effets d’annonce, c’est donc sur la qualité de son respect de l’homme qu’il va nous falloir jauger […] le bilan du Président sortant. » L’auteur rappelle la Note doctrinale concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique, publiée le 24 novembre 2002 par le cardinal Joseph Ratzinger, qui forge le concept de « principes non négociables », qui sont ceux qui n’acceptent « ni dérogation, ni exception, ni aucun compromis ». Voilà ce que Ratzinger dit précisément : « La conscience chrétienne bien formée ne permet à personne d’encourager par son vote la mise en œuvre d’un programme  ou d’une loi dans lesquels le contenu fondamental de la foi et de la morale serait évincé par la présentation de propositions différentes de ce contenu ou opposées à lui. » Autrement dit, tout ce qui concerne les enjeux bioéthiques (les questions d’avortement, de PMA, de  et d’euthanasie) entre dans ces « principes non négociables ». Car comme le dit Loïc Simonet : « Il est un domaine dans lequel aucun accommodement ne paraît possible et qui relève d’une loi absolue et sans exception, c’est le  de la conception jusqu’à la mort, puisque c’est du droit à la vie que relèvent tous les autres droits, et de sa négation la disparition de tous les autres. »

     

    source 

    https://www.bvoltaire.fr/livre-pourquoi-les-catholiques-ne-revoteront-pas-pour-macron-de-loic-simonet/

     

  • Où a vécu la Sainte Famille en Egypte ?

    • Le Mar 04 jan 2022
    • Dans 2022

    Jésus n’a pas fait ses premiers pas à Bethléem ou à Nazareth mais en Égypte

    On oublie facilement qu’une partie de l’enfance de Jésus s’est passée en dehors de Bethléem et de la Terre sainte. Forcée à l’exil par le roi Hérode, la Sainte Famille a fui en Égypte et y est restée plusieurs années. C’est fascinant d’imaginer cette période de la vie de Jésus. A-t-il vu les anciennes pyramides ? Et le grand fleuve du Nil ?

    Avant d’énumérer les endroits où la Sainte Famille a pu séjourner lors de son exil en Égypte, relisons d’abord le récit de saint Matthieu :

    « Après leur départ, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : “Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr.” Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : D’Égypte, j’ai appelé mon fils. » (Mt 2, 13-15)

    Les historiens ne sont pas tous d’accord sur la date de la mort du roi Hérode. Selon certains, il serait mort en 4 av. J.-C., alors que d’autres prétendent qu’il est mort en l’an 1 apr. J.-C. Quelle que soit la date exacte, selon la tradition, la Sainte Famille a vécu quatre ans en Égypte. Comme il est beau d’imaginer le petit Jésus faire ses tous premiers pas et prononcer ses premiers mots en Égypte !

    Le périple égyptien

    Selon la tradition, la première halte de la Sainte Famille a eu lieu dans la ville de Farma, à l’est du Nil. Puis ils auraient continué jusqu’à Mostorod, un village au nord du Caire. La tradition raconte qu’après leur passage, une source aurait jailli près de la ville. Ils se sont ensuite arrêtés à Sakha, où l’église de la Sainte Famille garde encore aujourd’hui une pierre ayant conservé l’empreinte de pas de l’Enfant-Jésus.

    Puis ils se sont dirigés vers Wadi El Natroun, avant de s’arrêter aux portes du Caire. Ici, un arbre les aurait protégé du soleil. Lors du voyage, ils auraient vraisemblablement vu les anciennes pyramides d’Égypte. Peut-être se sont-ils même arrêtés pour les contempler. La Sainte Famille s’est ensuite rendue au Vieux Caire, puis s’est dirigée vers le sud pour arriver dans la région de Maadi, où ils ont embarqué sur un petit bateau en direction de Deir El Garnous et de Gabal Al-Teir.

    Leur séjour le plus long en Égypte était à Gabal Quoskam. Ils seraient restés ici environ six mois. Avant de rentrer chez eux, ils auraient fait une dernière halte à Assiout. Le peuple copte est très fier de ce chapitre spécial de la vie de Jésus et conserve une dévotion très forte à la Sainte Famille, qui a voyagé et vécu parmi eux durant les premières années de la vie de Jésus.

    par Philip Kosloski pour Aleteia

  • la foi judéo-chrétienne est le dernier rempart contre la grande réinitialisation

    • Le Mar 21 déc 2021
    • Dans 2021

    Un coup d’État est en train de se réaliser dans le monde entier, planifié depuis un certain temps par une élite de conspirateurs asservis aux intérêts de la haute finance internationale.

    Ce coup d’État a été rendu possible par une pandémie qui repose sur la prémisse d’un virus dont le taux de mortalité est analogue à celui de la grippe, l’interdiction de traitements efficaces, et la distribution d’un sérum génétique expérimental qui est manifestement inefficace, et qui comporte aussi clairement le danger d’effets secondaires graves, voire mortels.

    Nous savons tous à quel point les grands médias ont contribué à soutenir le récit insensé de la pandémie. Les intérêts en jeu et les objectifs de ces groupes de pouvoir visent à réduire la population mondiale et à faire de ceux qui sont vaccinés des malades chroniques, et d’imposer des formes de contrôle qui violent les droits fondamentaux et les libertés naturelles des citoyens. Et pourtant, deux ans après le début de cette farce grotesque, qui a fait plus de victimes qu’une guerre et détruit le tissu social, les économies, et les fondements de l’État de droit, rien n’a changé dans les politiques des nations et leur réponse à la soi-disant pandémie.

    L’année dernière, alors que beaucoup n’avaient pas encore compris la gravité de la menace imminente, j’ai été parmi les premiers à dénoncer ce coup d’État, et j’ai été promptement montré du doigt comme un complotiste. Aujourd’hui, de plus en plus de gens ouvrent les yeux et commencent à comprendre que la pandémie et l’urgence écologique font partie d’un complot ourdi par le Forum Economique Mondial de Davos, l’ONU, l’OMS et une galaxie d’organisations et de fondations qui se caractérisent idéologiquement comme clairement antihumaines et – il faut le dire clairement – antichrétiennes.

    L’un des éléments qui confirme sans équivoque la nature criminelle de la grande réinitialisation [great reset] est la parfaite synchronisation avec laquelle toutes les différentes nations agissent, démontrant l’existence d’un scénario unique sous une direction unique. Et il est déconcertant de voir comment l’absence de traitement, les décisions délibérément erronées qui ont été prises afin de provoquer davantage de décès, la décision d’imposer des confinements et des masques, le silence conspirateur sur les effets indésirables des soi-disant vaccins qui sont en fait des sérums génétiques, et la répétition continue d’erreurs coupables ont tous été possibles grâce à la complicité des gouvernants et des institutions.

    Les dirigeants politiques et religieux, les représentants du peuple, les scientifiques et les médecins, les journalistes et ceux qui travaillent dans les médias ont littéralement trahi leur peuple, leurs lois, leurs constitutions et les principes éthiques les plus élémentaires.

    La fraude électorale de l’élection présidentielle de 2020 contre le président Trump s’est révélé organique à cette opération globale, car pour imposer des restrictions illégitimes en violation des principes du droit, il fallait pouvoir se servir d’un président américain qui soutiendrait la psycho-pandémie et appuierait son récit. Le parti démocrate, qui fait partie de l’État profond, accomplit sa tâche en tant que complice du système, tout comme l’Église profonde trouve en Bergoglio [le pape François] son propagandiste.

    Les récents arrêts de la Cour Suprême et l’action autonome de certains États américains – où l’obligation de vaccination a été déclarée inconstitutionnelle – nous donnent l’espoir que ce plan criminel puisse s’effondrer et que les responsables soient identifiés et jugés : tant en Amérique que dans le monde entier.

    Comment a-t-il été possible d’en arriver à une telle trahison ?

    Comment en sommes-nous arrivés à être considérés comme des ennemis par ceux qui nous gouvernent, non pas pour soutenir le bien commun, mais plutôt pour alimenter une machine infernale de mort et d’esclavage ? La réponse est désormais claire : dans le monde entier, au nom d’une conception pervertie de la liberté, nous avons progressivement effacé Dieu de la société et des lois. Nous avons nié l’existence d’un principe éternel et transcendant, valable pour tous les hommes de tous les temps, auquel les lois des États doivent se conformer.

    Nous avons remplacé ce principe absolu par l’arbitraire des individus, par le principe selon lequel chacun est son propre législateur. [La philosophie de l’existentialisme] Au nom de cette liberté insensée – qui est licence et libertinage – nous avons permis de violer la loi de Dieu et la loi de la nature, en légitimant le meurtre des enfants dans le sein maternel, jusqu’au moment même de la naissance ; le meurtre des malades et des vieillards dans les services hospitaliers [l’euthanasie avec l’injection intraveineuse du Rivotril]; la destruction de la famille naturelle et du mariage ; nous avons reconnu des droits au vice et au péché, en faisant passer les déviations des individus [LGBT] avant le bien de la société. En bref, nous avons subverti tout l’ordre moral qui constitue la base indispensable des lois et de la vie sociale d’un peuple.

    Déjà au quatrième siècle avant J.-C., Platon écrivait ces choses dans sa dernière œuvre, les Lois, et identifiait la cause de la crise politique athénienne précisément dans la rupture de l’ordre divin – le cosmos – entre ces principes éternels et les lois humaines. Ces principes moraux naturels du monde gréco-romain ont trouvé leur accomplissement dans le christianisme, qui a construit la civilisation occidentale en leur donnant un élan surnaturel.

    Le christianisme est la plus forte défense contre l’injustice, l’oppression des puissants sur les faibles, des violents sur les pacifiques et des méchants sur les bons, car la morale chrétienne rend chacun de nous responsable de ses actes devant Dieu. Le Fils de Dieu, dont nous célébrerons la naissance dans quelques jours, s’est incarné dans le temps et dans l’histoire afin de guérir une ancienne blessure et de restaurer par la Grâce l’ordre brisé par la désobéissance. Sa royauté sociale a été le principe générateur de l’ordo Christianus que la franc-maçonnerie combat avec acharnement depuis deux siècles. La révolution qu’elle promeut est le chaos, le désordre, la rébellion infernale contre l’ordre divin pour imposer la tyrannie de Satan.

    Maintenant, en voyant ce qui se passe autour de nous, nous comprenons combien étaient mensongères les promesses de progrès et de liberté faites par ceux qui ont détruit la société chrétienne, et combien était trompeuse la perspective d’une nouvelle Tour de Babel, construite non seulement sans égard pour Dieu, mais même en opposition directe avec Lui. Le défi infernal de l’ennemi se répète à travers les siècles sans changement, mais il est voué à un échec inexorable. Derrière cette conspiration millénaire, l’adversaire est toujours le même, et la seule chose qui change, ce sont les individus particuliers qui coopèrent avec lui.

    Nous vivons un moment critique pour l’avenir de l’humanité. Mais l’urgence pandémique, la farce du réchauffement climatique et de l’économie verte, et la crise économique délibérément induite par la grande réinitialisation de Davos avec la complicité de l’État profond, ne sont que la conséquence d’un problème beaucoup plus grave, et il est essentiel de le comprendre en profondeur si nous voulons le vaincre.

    Ce problème est essentiellement moral ; en fait, il est religieux. Nous devons remettre Dieu à la première place non seulement dans notre vie personnelle, mais aussi dans la vie de notre société. [l’abolition de la laïcité en France] Il faut rendre à notre Seigneur Jésus-Christ la couronne d’épines que la révolution lui a arrachée, et pour cela il faut une véritable et profonde conversion des individus et de la société. Car il est absolument impossible d’espérer la fin de cette tyrannie mondiale si nous continuons à écarter du Royaume du Christ les nations qui lui appartiennent.

    C’est pourquoi le mouvement pour l’annulation de l’arrêt Roe versus Wade de la Cour Suprême, en 1973, acquiert une signification capitale, car le respect du caractère sacré de la vie à naître doit être sanctionné par le droit positif pour être le miroir de la Loi éternelle. [Le droit naturel est un ensemble de normes juridiques qui prend en considération la nature de l’homme et sa finalité] Vous êtes animé d’un désir de justice, et c’est un désir légitime et bon. « Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, » dit le Seigneur (Matthieu 5, 6). Mais cette justice doit se fonder sur la conscience qu’il s’agit d’une bataille spirituelle dans laquelle il est nécessaire de prendre parti sans équivoque et sans compromis, en retenant des références transcendantes et éternelles que même les philosophes païens ont entrevues et qui ont trouvé leur accomplissement dans la révélation du Fils de Dieu, le Maître Divin.

    Mon appel à une alliance antimondialiste – que je renouvelle aujourd’hui – vise précisément à constituer un mouvement de renaissance morale et spirituelle qui inspire l’action civile, sociale et politique de ceux qui ne veulent pas être réduits en esclavage par le nouvel Ordre Mondial de Davos. Un mouvement qui, au niveau national et local, sera capable de trouver un moyen de s’opposer à la grande réinitialisation et qui coordonne la dénonciation du coup d’État qui est actuellement en cours.

    Nous pouvons perturber son action criminelle qu’il entend poursuivre et le forcer à reculer. En cela, l’opposition à la farce de la pandémie et à l’obligation vaccinale doit être déterminée et courageuse de la part de chacun d’entre vous. La vôtre doit donc être une œuvre de vérité, mettant en lumière les mensonges et les tromperies du nouvel Ordre Mondial et leur matrice antihumaine et anti christique. Et en cela, ce sont principalement les laïcs et toutes les personnes de bonne volonté – chacun dans le rôle professionnel et civil qu’il occupe – qui doivent se coordonner et s’organiser ensemble pour opposer une résistance ferme mais pacifique, afin de ne pas légitimer sa répression violente par ceux qui détiennent aujourd’hui le pouvoir.

    Soyez fiers de votre identité de patriotes et de la foi qui doit animer votre vie. Ne permettez à personne de vous faire sentir inférieurs simplement parce que vous aimez votre patrie, parce que vous êtes honnêtes au travail, parce que vous voulez protéger votre famille et élever vos enfants avec des valeurs saines, parce que vous respectez les personnes âgées, parce que vous protégez la vie de la conception à sa fin naturelle.

    Ne vous laissez pas intimider ou séduire par ceux qui propagent un monde utopique dans lequel un pouvoir sans visage vous impose le mépris de la Loi de Dieu, présente le péché et le vice comme licites et désirables, méprise la droiture et la morale, détruit la famille naturelle et promeut les pires perversions, planifie la mort de créatures sans défense, et exploite l’humanité à son profit. Ne suivez pas ceux de vos pasteurs qui ont trahi le mandat qu’ils ont reçu de notre Seigneur, qui vous imposent des ordres iniques ou qui restent silencieux devant l’évidence d’un crime inouï contre Dieu et l’humanité.

    Que ce Saint Noël illumine vos esprits et enflamme vos cœurs devant l’Enfant Roi couché dans la crèche. Et de même que les chœurs des anges et l’hommage des mages s’unissaient à la simple adoration des bergers, de même aujourd’hui votre engagement pour la renaissance morale – une nation placée sous Dieu – aura la bénédiction de notre Seigneur et rassemblera autour de vous ceux qui vous gouvernent. Amen. Que Dieu vous bénisse !

    par Monseigneur Carlo Maria Viganò, archevêque et nonce apostolique, le 18 décembre 2021