Chrétiens en Ubaye

2018

Dans 2018

la colère de l'Eternel contre le parlement européen

Le Dim 23 sept 2018

Une majorité écrasante de parlementaires avaient voté des sanctions à l’encontre de la Hongrie parce que celle-ci avait voulu défendre la Chrétienté en Europe en s’opposant à la répartition d’infidèles dans chaque pays de l’Union européenne.

– Alerté de la colère de L’Éternel, le chef des républicains français s’approcha et lui dit : Feras-tu périr aussi le juste avec le méchant ? Peut être y a-t-il cinquante justes parmi les représentants français qui ont voté contre les sanctions à l’encontre de la Hongrie ?
– Et L’Éternel dit : Si je trouve cinquante justes au milieu d’eux, je pardonnerai à tout le Parlement européen à cause d’eux.
– Le chef reprit et dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui ne suis que poudre et cendre. Peut-être des cinquante justes en manquera-t-il cinq ? Pour cinq, détruiras-tu tout le Parlement ?
– Et L’Éternel dit : Je ne le détruirai point, si j’y trouve quarante-cinq justes parmi les républicains français.
– Le chef des républicains continua de lui parler, et dit : Peut-être s’y trouvera-t-il quarante justes ?
– Et L’Éternel dit : Je ne ferai rien, à cause de ces quarante.
– Le chef dit : Que le Seigneur ne s’irrite point, et je parlerai. Peut-être s’y trouvera-t-il trente justes ?
– Et L’Éternel dit : Je ne ferai rien, si j’y trouve trente justes.
– Le chef des républicains dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur. Peut-être s’y trouvera-t-il vingt justes ?
– Et L’Éternel dit : Je ne détruirai point le parlement européen, à cause de ces vingt.
– Le chef des républicains dit : Que le Seigneur ne s’irrite point, et je ne parlerai plus que cette fois. Peut-être s’y trouvera-t-il dix justes ?
– Et L’Éternel dit : Je ne le détruirai point, à cause de ces dix justes.

A l’issue du dépouillement du vote, il n’y eut que trois justes parmi les républicains français à défendre la Chrétienté en Europe : Franck Proust, Nadine Morano et Angélique Delahaye.

Alors L’Éternel n’eut d’autre choix que de détruire le parlement européen.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Bernard Martoia pour Dreuz.info.

https://www.dreuz.info/2018/09/19/la-colere-de-leternel-contre-le-parlement-europeen/

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Nos cathédrales ne sont pas des musées

Le Ven 13 juil 2018

Pétition à monsieur Gérard Collomb, ministre de l’intérieur et des cultes

 

Monsieur le Ministre,

Le 10 novembre 2017, M. Stéphane Bern, mandaté par le Président de la République pour veiller à la sauvegarde du patrimoine, a annoncé vouloir rendre payant l’accès aux cathédrales. En agissant ainsi il traite nos cathédrales comme des vestiges du passé tels que le Colisée de Rome ou les pyramides d’Égypte.

De fait, les cathédrales sont l’occasion pour beaucoup de nos contemporains de se familiariser avec la culture chrétienne qui est celle, faut-il le rappeler, de la France. Ce sont des oasis de beauté et de sacralité où chacun, y compris les plus démunis, peuvent trouver un peu de réconfort.

Le rôle des pouvoirs publics est donc d’en faciliter l’accès plutôt que de le restreindre. Contrairement à ce qu’affirme M. Bern, l’argent public existe pour cela. Il suffit de récupérer celui qui est détourné pour financer des centres islamiques et le consacrer à la restauration du patrimoine commun reçu de nos ancêtres.

Monsieur le Ministre, je vous demande d’agir en ce sens et de tout faire pour que le projet de Stéphane Bern ne soit pas mis à exécution.

https://www.avenirdelaculture.info/nos-cathedrales-ne-sont-pas-des-musees/

 

 
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Terre de France, réveille toi !

Le Sam 26 mai 2018

Le cardinal Sarah aux 12.000 pèlerins de Chartres : Terre de France, réveille-toi !

 

 On peut décider de ne pas en parler. C’est, d’ailleurs, le choix d’une grande partie de la presse qui préfère, ces jours-ci, se concentrer sur Mai 68, le ramadan ou la poignée de bloqueurs d’université.

Ce n’est pas les intéressés, d’ailleurs, que ça va déranger, leur génération ne regarde plus depuis longtemps la télé. Mais, disons-le tout de suite aux médias : il ne faudra pas, ensuite, aller se plaindre, les gars, s’ébaubir, pousser des oh, des ah (comme pour LMPT), « Menfin ! d’où sortent tous ces gens-là ? » quand ce mouvement de fond silencieux, cette jeunesse florissante, discrète, mais décomplexée – c’est ce qui fait la différence avec ses aînés -, sortira du bois pour telle ou telle cause, et que l’on ne pourra plus l’ignorer.

Car cela viendra.

Mai 68 a 50 ans, Daniel Cohn-Bendit, 73. Les 12.000 pèlerins lancés sur la route de Chartres en ce week-end de Pentecôte par le pèlerinage Notre-Dame de chrétienté, ont 21 ans en moyenne, 30 pour le clergé qui les encadre.

Ils rient, ils s’amusent, ils prennent des airs tragico-comiques pour contempler leurs ampoules, leur bronzage agricole et leurs cheveux en pétard après deux nuits sous la tente, comme tous les jeunes de leur âge. Et puis ils prient, ils chantent, ils s’agenouillent, ils souffrent, ils offrent, ils méditent, ils posent leur téléphone pour descendre, durant trois jours, au fond de leur âme, comme aucun jeune de leur âge.

Ils ont affreusement mal aux pieds et horriblement mal dormi mais – allez comprendre – en redemandent chaque année, et ramènent en sus des copains au « pélé ». La liturgie y est, depuis toujours, en forme extraordinaire mais, par une porosité croissante, l’origine des pèlerins dépasse largement le cercle des chapelles dites «tradi.»

Sur les réseaux sociaux, même les identitaires, qui ont habituellement la dent dure avec les cathos (naïfs, cuculs, gentillets), s’étonnent, admiratifs : « 12.000 jeunes rassemblés, 0 embrouille, 0 dégradation, pas un papier par terre. Comment ce miracle est-il possible ? Qui est ce peuple éduqué et respectueux ? Quelle est cette communauté qui n’emmerde personne ? », tweete Damien Rieu.

La messe de clôture solennelle du lundi, en la cathédrale de Chartres, est comparable, mutatis mutandis, à la Rollex de Sarkozy vue par Séguéla : qui n’a jamais assisté à l’immense procession, sous les cantiques, de ce jeune clergé précédé par un interminable cortège de bannières, d’étendards et de statues de la Vierge, a un peu raté sa vie. La bonne nouvelle est que, dans l’Église, toute erreur a sa rédemption : il pourra y aller l’an prochain.

Cette année, elle était célébrée par le cardinal Sarah, et cette présence symbolique, infiniment touchante, sonnait comme un juste retour des choses : dans son premier livre Dieu ou rien, sans renier sa culture familiale, il disait sa grande reconnaissance pour les missionnaires français : « Mon entrée dans la famille du Christ doit tout au dévouement exceptionnel des pères spiritains. Je garderai ma vie durant une immense admiration pour ces hommes qui avaient quitté la France, leurs familles et leurs attaches afin de porter l’amour de Dieu aux confins du monde. »

Des dizaines d’années après, c’est lui qui vient transmettre le précieux dépôt à de jeunes Français pas plus vieux que le gamin qu’il était, c’est lui qui vient rendre son héritage à un peuple qui l’a oublié. Et il le fait d’une voix forte, sans ambages, avec des accents de Jean-Paul II au Bourget : « Terre de France, réveille-toi ! », « Peuple de France, retourne à tes racines ! » Il fustige un monde occidental pris en étau entre le nihilisme et l’islamisme, l’exhorte à prendre exemple sur ses ancêtres dont la foi a bâti ces cathédrales, demande aux jeunes d’être « les saints et les martyrs » de demain. Pour la langue de buis, ne pas compter sur lui. Le cardinal guinéen a secoué les puces, pour son bien, de l’Occident chrétien. Et si c’était cela, aussi, l’universalité de l’Église ?

 

par Gabrielle Cluzel pour le site Boulevard Voltaire

 

 

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Quiconque rencontre Jésus rencontre le judaïsme !

Le Mar 08 mai 2018

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, commission judeo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info

 

Si tout a commencé à changer depuis bien des décennies dans les relations entre l’Eglise et la Synagogue, c’est parce qu’en 1965, une réflexion commune entre chrétiens et juifs a abouti et s’est transformée, côté catholique, en déclaration conciliaire dénommée « Nostra Aetate ».

Quelques années plus tard, la même démarche se dessinait côté protestant. Evidemment, ce changement à 180° n’allait pas avoir un effet immédiat et n’avait pas le pouvoir magique de gommer instantanément tous les effets des sombres siècles d’antijudaïsme chrétien. Car le contentieux est lourd et s’écrit en lettres de sang. Certes, les chrétiens ne sont pas responsables de tout, mais ils y ont été pour beaucoup, institution ecclésiale comprise.

Aussitôt après la Shoah, en 1947, des intellectuels juifs et chrétiens ont compris qu’il serait désormais impossible de faire de la théologie comme avant ce séisme. Ils se sont réunis à Seelisberg, en Suisse, pour élaborer ensemble une plateforme de propositions, qui allait faire son chemin et refonder de nouvelles relations réciproques.

Puis, après la mise en route du processus de renouvellement entériné par le Concile Vatican II, il y eut l’engagement personnel du pape Jean Paul II, qui encouragea le dialogue judéo-chrétien tout au long de ses 28 ans de pontificat, avec des temps forts marquants et des formulations novatrices. Non seulement il développait avec conviction le fait que l’Eglise ne se substitue pas à Israël, que le peuple juif n’a jamais été « déicide », mais il instaurait chez les catholiques – par ses mises au point, ses multiples visites et rencontres – des relations d’estime envers les juifs et le judaïsme. Sa formule-choc «qui rencontre Jésus Christ rencontre le judaïsme !» (1980) a ouvert des pistes de travail irréversibles.

A partir de là se découvre tout un champ d’exploration passionnant, où spécialistes juifs et chrétiens ont pu collaborer à une plus exacte compréhension du message évangélique grâce aux clés juives d’interprétation. Mais ce ne sont pas seulement les racines du christianisme qui sont juives, comme si on repartait dans une quête archéologique, mais c’est aussi son actualité ! La richesse spirituelle du judaïsme éclaire toute la catéchèse et la liturgie. Dans le domaine de la lecture biblique, comment comprendre certains textes du nouveau testament sans faire référence aux mashalîm de l’époque où prêchait le rabbi Yeshua, ou encore aux targoums, commentaires imagés du premier Testament ?

Comment ne pas se familiariser avec les modes d’expression hébraïques pour mettre en relief le sens spirituel des premières affirmations de foi post-pascales? De même, l’eucharistie, qui est au centre de la vie chrétienne, est une manifestation rituelle d’essence entièrement judaïque, reliée à l’histoire d’Israël et à la révélation vétéro-testamentaire.

Mettre en évidence l’héritage commun n’a pas pour but de brouiller les identités spécifiques de chaque tradition, mais au contraire de les valoriser et les renforcer.

David Flusser, grand savant juif engagé dans le dialogue, écrivait que Jésus lui apparaît comme un excellent juif observant et pratiquant, et que rien de ce qu’il a dit ne lui semble contraire au judaïsme. Cela dit, le professeur Flusser ajoute un commentaire pertinent qui reste tout à fait d’actualité : mettre en évidence l’héritage commun n’a pas pour but de brouiller les identités spécifiques de chaque tradition, mais au contraire de les valoriser et les renforcer.

Ainsi un juif n’a pas à se sentir pris en otage par la théologie chrétienne de « l’accomplissement » du judaïsme par Jésus. « Je ne suis pas venu pour abolir mais accomplir »…(Mt 15.17) Il est clair que par son enseignement Jésus ne rend pas la Torah obsolète, et qu’il ouvre une voie de salut qui lui est propre sans pour autant rejeter le judaïsme, qui à l’époque est très diversifié. Jésus n’a jamais prétendu créer une nouvelle religion. Cela ne signifie pas aujourd’hui qu’un juif doive entrer dans la voie christique pour être un bon juif accompli, car affirmer cela serait disqualifier le judaïsme rabbinique. Il serait lamentable de continuer à devoir dénigrer le judaïsme pour valoriser le christianisme présenté comme alternative. Beaucoup ont pensé ainsi, hélas, à la suite de St Augustin et de bien des commentateurs à courte vue de l’histoire du salut et autres apologètes mal intentionnés.

C’est à cette croisée des chemins que la théologie du 21 siècle a encore du pain sur la planche, pour distinguer, et unir sans opposer, les deux voies issues du même tronc hébraïque. L’épître aux Romains apporte à cette perspective une lumière décisive : le refus historique par un courant juif de reconnaître Jésus Messie ne le condamne pas et ne le disqualifie pas ; car en vertu de l’Alliance tout Israël sera sauvé par Dieu qui ne renie jamais ses promesses.

L’élection d’Israël n’est en aucun cas révoquée par l’événement Jésus Christ (ou Yeshua–Mashiah), et la nouvelle Qehila élargie aux craignant-Dieu d’origine païenne a eu en tout état de cause besoin d’elle pour exister. Ce libre refus doit même avoir un retentissement positif dans la réflexion chrétienne, et c’est le rôle des théologiens chrétiens que d’interpréter positivement aux côtés de l’Eglise l’existence d’un Israël non chrétien dans les temps de l’histoire qui vont vers un achèvement heureux grâce à la dimension messianique. D’autant plus qu’Israël, comme l’Eglise, témoignent du même Dieu vivant et de ses valeurs humanistes au milieu de structures païennes idolâtriques.

Jean Paul II et à sa suite Benoît XVI ont particulièrement affectionné l’expression « nos frères aînés » dans la même foi biblique, conscients de l’importance du témoignage commun pour la sanctification du Nom. Le pape François a tenu des propos allant dans le même sens et a pris récemment la défense de la légitimité d’Israël, dénonçant l’antisionisme comme cache-misère de l’antisémitisme.

En Luc 2.29, on peut lire les paroles du vieux sage juif Siméon, tenant l’enfant Jésus dans ses bras : « Mes yeux ont vu le salut que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire pour ton peuple Israël ».

La lutte contre l’antisémitisme n’est pas un bouclier en faveur des juifs, c’est un combat pour l’humanité dans son ensemble.

Il est certain qu’après des siècles d’écrits et de manifestations anti-juives de toutes sortes, depuis les Pères de l’Eglise judéophobes jusqu’aux hostilités meurtrières et séculairement coutumières en chrétienté, il est extrêmement difficile de changer réellement le logiciel antérieur des relations entre chrétiens et juifs, car de part et d’autre, des blocages mémoriels demeurent et freinent la refondation de liens fraternels.

Pourtant, soyons réalistes ! Le temps presse, et c’est pourquoi toute initiative qui va dans ce sens est si importante, compte tenu des menaces qui pèsent de plus en plus sur le monde libre. Même si nous gardons un regard constructif sur nos potentialités, ne sous-estimons pas les périls liés à l’infiltration inéluctable de concepts sociétaux incompatibles avec les valeurs judéo-chrétiennes ; et contraires à cette spiritualité humaniste issue d’Israël, dans laquelle de nombreux non juifs et non chrétiens peuvent se reconnaître. La lutte contre l’antisémitisme n’est pas un bouclier en faveur des juifs, c’est un combat pour l’humanité dans son ensemble.

 

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comment la France a cessé d'être chrétienne dans les années soixante

Le Jeu 19 avr 2018

L'assistance à la messe dominicale représentait 25% de la population française au début des années soixante. Elle est tombée à moins de 2% en 2017.

Le professeur d'histoire contemporaine Guillaume Cuchet analyse les causes de cet effondrement dans son essai intitulé "Comment notre monde a cessé d’être chrétien. Anatomie d’un effondrement", publié par le Seuil.

L'auteur est interrogé par Jean-Christophe Buisson qui anime l'émission Historiquement Show sur la chaîne Histoire.

https://www.histoire.fr/actualit%C3%A9s/historiquement-show-311-guillaume-cuchet-christophe-dick%C3%A8s

L'universitaire a été également interrogé par l'abbé Claude Barthe sur la chaîne internet TV Libertés

https://www.youtube.com/watch?v=MVZQYxlt3J0&t=232s

 

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le philosophe danois Soren Kierkegaard

Le Ven 30 mars 2018

Dans cet entretien réalisé par Adèle Van Reeth, journaliste de France Culture, avec Vincent Delecroix, spécialiste de la philosophie des religions, est évoquée l'oeuvre du philosophe danois Soren Kierkegaard (1813-1855) Celui qui est considéré, à tort ou à raison, comme le père de l'existantialisme, dit que l'homme ne peut être lui-même que devant Dieu. Comment expliquer ce saut dans l'inconnu qui caractérise le passage de la croyance, basée sur la raison, à la foi ?

Dans un point de vue explicatif sur son oeuvre, Kiergegaard revient sur le cheminement de son existence qui le ramène immanquablement à Dieu. Ce très beau texte est lu par Ivan Morane sur France Culture.

  J’allai dans la vie, favorisé de toute manière sous le rapport de l’esprit et de la vie matérielle ; tout était donné et tout fut fait pour développer mon esprit et l’enrichir le plus possible. Bien qu’avec une sympathie et une prédilection marquées pour la souffrance et ce qui d’une manière ou d’une autre gémit et pâtit, je peux dire qu’en un sens j’affrontai hardiment la vie, dressé dans une fierté presque téméraire ; à aucun moment de ma vie, je n’ai perdu cette foi : ce que l’on veut, on le peut, sauf une chose, mais tout le reste absolument, sauf une chose : la suppression de la mélancolie au pouvoir de laquelle je me trouvais.

(…) J’avais une écharde dans la chair, les talents de l’esprit, surtout l’imagination et la dialectique, une éducation chrétienne vraiment rare, et une attitude tout particulièrement dialectique à l’égard du christianisme ; j’avais appris dès l’enfance à obéir d’une obéissance absolue ; j’étais muni d’une foi presque téméraire en ma capacité de pouvoir toutes choses, sauf une, devenir un oiseau libre, ne fût-ce qu’un seul jour entier, ou rompre les chaînes de la mélancolie où une autre puissance me retenait ; enfin j’étais pour moi-même un pénitent. Il me semble maintenant qu’une autre puissance a pris soin dès le premier moment de ce sursis, semblable en cela au pêcheur disant au poisson : laissons-le, il est encore trop tôt de le pêcher. Et, fait curieux qui remonte aussi très loin dans mon souvenir sans que je puisse aucunement en indiquer la date ni dire comment l’idée m’en est venue : constamment, c'est-à-dire chaque jour, j’ai demandé à Dieu de me donner le zèle et la patience nécessaires pour accomplir la tâche qu’il m’assignerait lui-même.

https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/kierkegaard-au-secours-de-lexistence-14-pourquoi-croire-en-dieu

 

 

 

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Etre catholique aujourd'hui

Le Sam 24 fév 2018

Répliques par Alain Finkielkraut

émission du 24 février 2018 avec la participation des philosophes Rémi Brague et Denis Moreau
 

https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/etre-catholique-aujourdhui

Aux XVI° et XVII° siècles, celui qui faisait profession d’athéisme devait se justifier, Aujourd'hui c'est plutôt la non existence de Dieu qui va de soi et il revient aux croyants de se justifier. Curieux et même envieux Alain Finkielkraut interroge ses invités sur leur expérience de la foi.

Aux XVI° et XVII° siècles, nous dit le philosophe Denis Moreau dans son livre Comment peut-on être catholique ? , celui qui faisait profession d'athéisme suscitait l'étonnement et même l'incompréhension. S"ils ne lui tournaient pas le dos en criant au scandale, ses interlocuteurs lui demandaient d'expliquer les raisons de cette position stupéfiante et rare. A cette époque, c'était à l'athée qu'incombait la charge de la justification. Les temps ont bien changé. Aujourd'hui , dans une conversation entre personnes intéressées par la vie  intellectuelle, c'est la non existence de Dieu qui va de soi et c'est à celui qui fait profession d'être catholique qu'il revient de se justifier .

Pour ma part je ne me sens pas l'âme d'un juge. Je ne crois pas en Dieu mais je ne me sens pas plus intelligent que les croyants. Je veux comprendre, je suis curieux, passionné  et même envieux et je demanderai à mes invités  Rémi Brague et Denis Moreau de m'éclairer et je commencerai par une question personnelle "qu'est ce pour vous que l'expérience de la foi ? "

 

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une pastorale de chien

Le Dim 11 fév 2018

Dans notre belle église de Barcelonnette, dédiée à St Pierre aux Liens, sur la chaire antique,  se trouve sculptée  la silhouette d’un chien en pleine course tenant dans sa gueule un brandon enflammé. Au-dessus on lit cette inscription latine : Fauces et faces. Ce qui signifie : par l’aboiement et par le feu.

J’en ferai volontiers la devise de ma pastorale en Ubaye.

Pourquoi le chien ? 

Parce que  j’aime beaucoup ce fidèle compagnon de l’homme qui court vite et avertit par ses aboiements, tandis que le prophète Isaïe fustige ces chiens muets, inutiles. (Isaïe 56, 11)  

Pourquoi le feu ?

Parce que Jésus nous rappelle  qu’il est venu jeter un feu sur la terre et qu’il lui tarde que soit embrasée notre belle vallée de l’Ubaye !  Heureusement je ne suis pas le seul chien qui court, je chasse en meute avec bien d’autres chiens du Seigneur  et il y a même avec nous des chiens d’arrêt qui, eux, savent fixer le troupeau dans des lieux sûrs.

Les loups n’ont qu’à bien se tenir !  

 

père François Marot, curé du Secteur Pastoral de la vallée de l’Ubaye

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secret de confession

Le Mar 16 jan 2018

Un article de La Vie remettait en cause le secret de confession (ou semblait le faire). Le frère Thomas Michelet, o.p., remet les pendules à l’heure :

« Il faut être clair : le secret de la confession est absolu, il porte sur l’ensemble de la confession, sans distinguer le pénitent absous de celui qui ne reçoit pas l’absolution. Voici le texte du Code de Droit canonique : Canon 983, § 1. “Le secret sacramentel est inviolable ; c’est pourquoi il est absolument interdit au confesseur de trahir en quoi que ce soit un pénitent, par des paroles ou d’une autre manière, et pour quelque cause que ce soit.” (…) Le prêtre n’a donc pas le droit de se servir de quoi que ce soit qu’il entendrait dans une confession. En aucun cas, il n’a le droit de dénoncer le pénitent, lui-même ou par d’autres. Si l’État imposait de violer le secret de la confession, il faudrait lui résister, jusqu’au martyre. »

 

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Silence!

Le Mar 16 jan 2018

Silence !

Mgr Pascal N’Koué, archevêque de Parakou, a accordé un long entretien très intéressant au sujet de la liturgie 

Le mystère fait appel à la transcendance divine. Il nous impose d’emblée le silence extérieur et intérieur. Or nos lieux de culte sont devenus des lieux de bavardage, des lieux d’excitation festive, d’exhibition des  modes vestimentaires extravagantes, des lieux de décorations profanes, des lieux où même prêtres et évêques se lèvent pour prendre des photos, au lieu d’être des lieux de silence et de méditation, de rencontre intime avec la Présence du Seigneur, de  recueillement et de contemplation. En tout cas, le Dieu invisible, Esprit d’Amour, parle en silence. Lui-même n’est pas seulement silencieux, Il est silence. Et pour l’entendre, il faut entrer en silence. (…) nous confondons liturgies vivantes et célébrations bruyantes. Nous avons mal compris l’expression “participation active”. Elle est comprise dans le sens extérieur et superficiel.