Chrétiens en Ubaye

tribune libre

Dans 2020

message de l'archevêque Vigano aux catholiques américains

Le Sam 28 nov 2020

Message du 4 Novembre 2020 de l’Archevêque Vigano aux Catholiques Américains et à Tous les Américains de bonne Volonté.

Chers frères et sœurs,

En tant que chrétiens dévoués et citoyens fidèles des États-Unis d’Amérique, vous avez une préoccupation intense et sincère pour le sort de votre pays bien-aimé alors que les résultats définitifs de l’élection présidentielle sont encore incertains.

Les nouvelles de fraude électorale se multiplient, malgré les tentatives honteuses des grands médias pour censurer la vérité des faits afin de donner à leur candidat l’avantage.

Il existe des États dans lesquels le nombre de votes est supérieur au nombre d’électeurs ; d’autres dans lesquels les votes par la poste semblent être exclusivement en faveur de Joe Biden ; d’autres dans lesquels le dépouillement des bulletins de vote a été suspendu sans raison ou lorsque l’on a découvert une falsification sensationnelle : toujours et seulement contre le président Donald J. Trump, toujours et uniquement en faveur de Biden.

En vérité, depuis des mois, nous assistons à un ruissellement continu d’informations décalées, d’informations manipulées ou censurées, de crimes qui ont été réduits au silence ou dissimulés face à des preuves frappantes et un témoignage irréfutable.

Nous avons vu l’État profond s’organiser, bien à l’avance, pour réaliser la fraude électorale la plus colossale de l’histoire, afin d’assurer la défaite de l’homme qui s’est vigoureusement opposé à l’établissement du Nouvel Ordre Mondial qui est voulu par les enfants des ténèbres.

Dans cette bataille, vous n’avez pas échoué, comme l’est votre devoir sacré, d’apporter votre propre contribution en prenant le parti du Bien.

D’autres, asservis par les vices ou aveuglés par la haine infernale contre Notre Seigneur, ont pris le parti du Mal.

Ne pensez pas que les enfants des ténèbres agissent avec honnêteté, et ne soyez pas scandalisés s’ils opèrent avec tromperie.

Croyez-vous peut-être que les disciples de Satan sont honnêtes, sincères et loyaux ?

Le Seigneur nous a mis en garde contre le diable : “Il était un meurtrier dès le début et ne se tient pas dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il raconte un mensonge, il parle dans son personnage, parce qu’il est menteur et le père du mensonges.” (Jn 8:44).

En ces heures, alors que les portes de l’enfer semblent prévaloir, permettez-moi de m’adresser à vous avec un appel, j’espère que vous y répondrez rapidement et avec générosité.

Je vous demande de faire un acte de confiance en Dieu, un acte d’humilité et de dévotion filiale au Seigneur des armées.

Je vous demande à tous de prier le Saint Rosaire, si possible dans votre ou avec vos proches, vos amis, vos frères et sœurs, vos collègues, vos compagnons d’armes.

Priez avec l’abandon des enfants qui savent avoir recours à leur Très Sainte Mère pour lui demander d’intercéder devant le trône de la Majesté divine.

Priez avec une âme sincère, avec un cœur pur, dans la certitude d’être entendu et d’avoir une réponse.

Priez pour que la Justice Divine vous redonne votre Victoire Électorale face aux Manipulations des Forces du Mal !

Archevêque Vigano

 

Dans 2020

la mondialisation est contraire au plan divin

Le Lun 23 nov 2020

Cardinal sarah

 

 

 

La critique du cardinal Sarah à l’égard de la mondialisation est fondée sur une conception théologique de la diversité

Les hommes ne se ressemblent pas. La nature est riche de multiples façons, parce qu’IL l’a ordonnée ainsi.

Notre Père pensait que ses enfants pouvaient s’enrichir de leurs différences.

L’humanité mondialisée, sans frontières, est un enfer. L’uniformisation des modes de vie est le cancer du monde postmoderne.

Les hommes deviennent les membres involontaires d’un grand troupeau planétaire, qui ne pense pas, ne proteste pas, et se laisse guider vers un avenir qui ne lui appartient pas.

 La mondialisation tend à uniformiser l’humanité.

La mondialisation signifie couper l’homme de ses racines, de sa religion, de sa culture, de son histoire, de ses coutumes et de ses ancêtres.

Il devient apatride, sans pays, sans terre.

 

cardinal Robert Sarah

 

 

 

La tour de babel

 

= = = commentaire = = =

 

Un gouvernement mondial se met en place sous les auspices de l'Organisation des Nations Unies, de la Commission européenne et du forum économique mondial.

Mais, rassurez-vous, il sera voué au même sort que la Tour de Babel dans le livre de la Genèse. 11.1_9 

Voici une relecture de ce passage instructif de la Bible, adapté entre crochets à la situation de la terre au XXI siècle

 

Toute la terre avait une seule langue [globish, un salmigondis d'anglais) et les mêmes mots. [la correction politique ou political correctness en anglais, imposée par la pensée unique]

Après avoir quitté l'Est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent.  [le forum économique mondial de Davos en Suisse]

Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!» La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. 

Ils dirent encore: «Allons! Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel [la tour Burj Khalifa de 828 m à Dubai] et faisons-nous un nom [le grand architecte de l'univers pour les uns, Gaia pour les autres] afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre.

 

L'Eternel descendit pour voir la ville et la tour que construisaient les hommes, et il dit:

«Les voici qui forment un seul peuple et ont tous une même langue, et voilà ce qu'ils ont entrepris!

Maintenant, rien ne les retiendra de faire tout ce qu'ils ont projeté." [le transhumanisme est l'étape suivante de l'existentialisme grâce aux progrès scientifiques en matière d'intelligence artificielle et de thérapie génétique] 

Allons! Descendons et là brouillons leur langage afin qu'ils ne se comprennent plus mutuellement. [disparition mystérieuse du cloud contenant toutes les données informatisées]

L'Eternel les dispersa loin de là sur toute la surface de la terre. [pétaouchnok] Alors ils arrêtèrent de construire la ville

C'est pourquoi on l'appela Babel: parce que c'est là que l'Eternel brouilla le langage [la novlangue ou newspeak en anglais tiré du roman 1984 de George Orwell] de toute la terre et c'est de là qu'il les dispersa sur toute la surface de la terre.

 

Bernard Martoïa

 

Dans 2020

clés de lecture de l'Apocalypse selon les pères de l'église

Le Dim 15 nov 2020

CLES DE LECTURES DE L’APOCALYPSE SELON LES PERES DE L’EGLISE

Principe d’interprétation : « Là où l’Ecriture Sainte est détachée de la voix vivante de l’Eglise elle devient la proie des disputes des experts. La science seule ne peut pas fournir une interprétation définitive qui nous lie ; elle n’est pas en mesure de nous donner dans l’interprétation de l’Ecriture la certitude avec laquelle nous puissions vivre et pour laquelle nous puissions mourir. Le pouvoir d’enseignement dans l’Eglise comporte un engagement au service de l’obéissance de la foi. » Benoît XVI

Préambule : Les divers niveaux de compréhension de l’Ecriture sont :

Le sens littéral : la lettre elle-même, le corps de l’écrit, domaine propre de la science exégétique, de la théologie, de l’histoire etc.

Le sens mystique, spirituel ou symbolique subdivisé en trois :

 1° sens typique, allégorique ou messianique, domaine propre de la FOI (intelligence) : « Commençant par Moïse et parcourant tous les prophètes, il leur interpréta dans toutes les Ecritures ce qui le concernait »Luc24, 27

2° Sens moral ou tropologique, domaine propre de la CHARITE (volonté)

3° Sens anagogique, domaine propre de l’ESPERANCE : le CIEL

Prologue

L’Apocalypse est une Révélation faite à St Jean par le Christ lui-même de tout ce qui doit arriver dans l’Eglise et le monde jusqu’au retour du Seigneur. L’Apocalypse de Jésus-Christ reçue du Père annonce des persécutions qui viendront sans délai,  participation nécessaire pour les disciples à la Croix du Christ pour qu’ils soient éprouvés comme l’or dans la fournaise. Le genre de cette révélation est la plupart du temps symbolique et suppose une interprétation authentique, comme déjà dans l’Ancien Testament cf. livre de Daniel chap. 2 et suite.  Nous donnerons ici une synthèse de l’interprétation des Pères de l’Eglise considérée par l’Eglise comme authentique dans sa globalité. 

I - Lettre aux 7 églises d’Asie : La réforme des églises (chap.1, 4 à 3,2)

Le leitmotiv de ce chapitre est : « Au vainqueur je donnerai »

A Ephèse : Il ne suffit pas de résister à l’hérésie. C’est la charité qui est l’essentiel. Détester le laxisme des Nicolaïtes – compromission avec le paganisme -  oui, mais sans jamais manquer à la charité : haine du péché mais toujours  amour du pécheur. Au vainqueur je donnerai à manger de l’arbre de Vie à condition qu’il retrouve son amour d’antan.

A Smyrne : Au vainqueur je donnerai la couronne de Vie et la victoire sur la seconde mort, avec des persécutions.

A Pergame où il y a des Nicolaïtes, au vainqueur je donnerai la manne cachée de la sainte Eucharistie et le caillou blanc avec un nom nouveau écrit dessus ; qui notre nom de ressuscité au Ciel, nouveau et unique.

A Thyatire : j’ai contre toi que tu tolères Jézabel l’idolâtre qui scrute les « secrets de Satan ». Au vainqueur je donnerai l’Etoile du Matin, le Christ ressuscitant à la pointe de l’aurore, et la victoire sur les nations.

A Sardes : réveille-toi et ranime ce qui reste en toi de vie. Au vainqueur je donnerai le vêtement blanc et son nom inscrit sur le Livre de Vie.

A Philadelphie : je ferai du vainqueur une colonne dans le temple de mon Dieu et un citoyen de la Jérusalem céleste. Je forcerai ceux de la « Synagogue de Satan » qui usurpent la qualité de juifs.

A Laodicée : parce que tu es tiède, je te vomirai de ma bouche. Repens-toi car voici que je me tiens à la porte et je frappe. Au vainqueur je donnerai de s’asseoir auprès de moi sur mon Trône, comme j’ai pris place moi-même sur le Trône de mon Père après ma Victoire.

II – Les visions prophétiques (chap.IV à XX)

1° La liturgie céleste (chap.4) : une porte est ouverte sur le Ciel par la Passion du Christ. Description symbolique de Dieu siégeant sur son Trône entouré de ses assistants qui louent sa majesté dans une véritable liturgie céleste : « Tu es digne ô Notre Seigneur et notre Dieu de recevoir la Gloire, l’Honneur, et la Puissance »

Comme dans la Préface de la prière eucharistique pour une perpétuelle louange. Le Trône c’est aussi l’Eglise où siège le Christ ; les éclairs sont les miracles et les signes dans l’Eglise ; les voix et les tonnerres sont les appels et les avertissements des envoyés de Dieu, les 7 lampes sont les 7 dons de l’Esprit : la Crainte d’offenser Dieu, le Conseil pour bien agir selon Dieu, la Force pour témoigner courageusement de Dieu, la Science de la création de Dieu, la Piété à l’égard d’un Dieu Père, l’Intelligence du mystère de Dieu, et la Sagesse contemplative  ; les 4 animaux sont les évangélistes.

2°Le Livre aux 7 sceaux (chap.V) : un livre écrit par Dieu au sens spirituel au-dedans et littéral au dehors. Le sens spirituel c’est le Christ en personne. L’Agneau égorgé brise les sceaux c.à.d qu’il ouvre à l’intelligence des Ecritures, par sa Passion-Résurrection qui donne sens à toute l’Ecriture (cf. Emmaüs). Le Christ est à la fois Lion de Juda, qui arrache puissamment ses proies au Démon, et doux Agneau immolé qui convainc par la tendresse infinie de l’Amour de son Cœur. La coupe d’or c’est le cœur aimant des saints.

L’Agneau brise les 7 sceaux : Les 3 chevaux (chap.6) : Le cheval blanc chevauché par le Christ vainqueur du péché et de la mort. Les tout premiers prédicateurs de l’Evangile. Le cheval roux ou rouge feu des persécutions sanglantes ; le cheval noir des hérésies, plus subtiles que les persécutions violentes ; La balance de l’hérétique qui prétend juger de tout. Le cheval verdâtre ou blême de l’hypocrisie et de la trahison des mauvais chrétiens. Celui qui chevauche ces 3 dernières montures c’est le Diable et ses agents. Tandis que les martyrs impatients crient vengeance au Ciel. Mais Dieu use de patience, ne voulant que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir (cf. 2Pierre 3,9) Persécution de l’Antéchrist. Il sera issu de la tribu de Dan. Le soleil noir c’est le Christ occulté, comme retiré de la terre. La Lune-Eglise ensanglantée, les étoiles sont ces guides qui pourtant tombent aussi ! L’apostasie générale déclanche la colère de l’Agneau ! Mais les vrais serviteurs de Dieu seront préservés. Nul ne peut d’ailleurs dénombrer les élus issus de toutes les nations. Quatre anges déchus s’opposent au vent de l’Evangélisation, mais l’Ange-Christ monte de l’Orient avec la puissance de sa Résurrection. Les élus quant à eux ont lavé leur robe dans le Sang eucharistique de l’Agneau. Dieu essuiera toute larme de leurs yeux !

3° Le 7ème sceau, les 6 anges et les 6 trompettes (chap.8, 9,10) : Silence après le règne de l’Antéchrist. Puis 7 anges sonnent les 7 trompettes signifiant la prédication septiforme, le combat et la victoire. L’Ange-Christ offre au Père l’encens de sa Passion par son Eucharistie dans l’Eglise.

Trompette n°1 : Première prédication apostolique aux juifs avec une grêle de persécutions et un embrasement dans le feu de la charité.

Trompette n°2 : Deuxième prédication vers les païens. Déchaînement du Démon. Conversions partielles des élites.

Trompette n°3 : La Paix de l’Eglise sous l’empereur Constantin et l’annonce paisibles des Pères de l’Eglise ; mais un grand astre tombe du ciel avec les premières grandes hérésies, principalement l’arianisme qui nie insidieusement la divinité du Christ ; l’hérésie est comme l’absinthe qui rend amère et empoisonne tout ce qu’elle touche.

Trompette n°4 : Après le temps des Pères c’est celui des Docteurs de l’Eglise stigmatisant les pasteurs négligents.

Trompette n°5 : Lutte contre les hérésies qui précèdent la venue de l’Antéchrist. L’étoile-Démon tombe du ciel  dans le puits de l’Abîme des ténèbres, opaques à la grâce de Dieu. Obscurcissement de la doctrine du Soleil-Christ par les fumées de Satan. (« Les fumées de Satan sont entrées dans l’Eglise ! » Paul VI ) Les nuées de sauterelles de l’hérésie dévorent tout sur son passage, avec aussi les scorpions venimeux de l’erreur. Pollution même des sources de la Sainte Ecriture ; une seule unité dans ce déferlement tumultueux et chaotique : la haine de l’Eglise du Christ !

Trompette n°6 : Les prédicateurs contre l’Antéchrist. Une nouvelle vague de terribles persécutions avec des cavaliers à la solde des œuvres ténébreuses, semant feu, souffre et luxure. Les démons présentés comme des humains tant ils font corps avec eux. La bouche est flatteuse et séductrice tandis que la queue foudroie comme celle d’un scorpion ! Les têtes des serpents symbolisent les puissances séculières au service de l’œuvre noire. Mystérieux endurcissement dans le mal. Le mystère d’iniquité, dont parle saint Paul ( 2 Thess.2, 7)

 Les 7 tonnerres c’est toute la prédication au travers des siècles. Enfin l’Ange-Christ descend du ciel avec sa chair immaculée et le soleil de sa divinité. L’arc-en-ciel de la Paix entre Dieu et les hommes comme fruit de l’Incarnation rédemptrice. Ses pieds sont les prédicateurs de l’Evangile. L’Ange-Christ tient le petit livre ouvert de l’Evangile. Le prendre de la main de l’Ange c’est l’interpréter authentiquement dans son Eglise ; et le manger, comme Jean, c’est s’en nourrir spirituellement dans la grâce du Christ. Savoureux à l’âme, il est amer aux entrailles car il combat la sensualité désordonnée.  Jean dévore le livre et c’est une pure joie, mais Dieu l’avertit que son travail n’est pas fini, il lui faudra bientôt rédiger son Evangile !

4° Les 2 témoins et la 7ème trompette (chap.11) : Le roseau qui mesure c’est la faculté d’enseigner avec discernement. Les 2 vaillants prophètes (Hénoch & Elie ?) contre l’Antéchrist ; Ils seront ensuite tués par la Bête de l’Abîme puis ressuscités par Dieu. Ils montent au Ciel. Devant ce prodige, certains se convertissent tandis que d’autres s’endurcissent – toujours mystère d’iniquité – cf. Romains 25, 11

Trompette n°7 : Les prédicateurs des derniers temps « En un instant, en un clin d’œil, au son de la trompette finale, car elle sonnera, la trompette, les morts ressusciteront incorruptibles ». I Cor.15, 52 Le temps de la patience de Dieu s’achève, puis c’est le jugement et la Gloire proclamée du Seigneur. Le temple de Dieu s’ouvre et laisse apparaître son Arche d’Alliance-Christ et tout le tonnerre des éclairs et des voix de son Eglise persécutée mais toujours triomphante.

5° Le combat du Dragon contre la Femme (chap.XII)

La femme-Eglise-Marie enveloppée de la Lumière-Christ avec la lune des vicissitudes sous les pieds ( cf. ND de la Guadalupe pour le Nouveau monde)  Les 12 étoiles-apôtres et les 12 fruits de l’Esprit-Saint: « Charité, Joie, paix, patience, bienveillance, bonté, longanimité, mansuétude, foi, modestie, continence, chasteté »  (Galates 5,22) Contre le Dragon diabolique, puissant et cruel aux 7 têtes-péchés capitaux : colère dévastatrice, avarice insatiable, luxure mortelle, orgueil dévorant, gourmandise égoïste, envie ténébreuse, acédie paresse de corps et de cœur pour la prière tout particulièrement. Le Dragon a 10 cornes anti-Décalogue, elles sont couronnées des diadèmes de ses victoires sur l’homme. Sa queue balaie le 1/3 des étoiles : combat contre les hommes spirituels dans l’Eglise. Le garçon mâle c’est le Christ protégé par la fuite de la Femme-Marie au désert.  Combat dans le ciel des anges rebelles et chute de l’antique Serpent-Diable-Satan, l’Adversaire de Dieu qui toujours « s’interpose entre dieu et l’homme » selon St Paul. Malheur aux hommes charnels que le Démon s’assujettit. Il poursuit la Femme-Eglise, et curieusement pas le Christ lui-même ! Selon saint Louis-Marie de Montfort le diable ne supporte pas d’être humilié par une créature inférieure à lui en tant qu’ange. D’où sa haine de Marie et des humbles chrtéien(ne)s. La Femme-Eglise vole au désert ( silence, recueillement et prière )  inaccessible sur les deux ailes de la Sagesse et de la Patience. Le Diable vomit un fleuve d’eau insipide, parodie du fleuve d’eau vive qui jaillit du Trône de l’Agneau. Le Démon ne cesse de guerroyer cherchant sa proie comme un lion affamé. (I Pierre 5, 8) 

6° Le Dragon transmet son pouvoir à la Bête (chap.XIII)

Le Dragon-Satan transmet son pouvoir à la Bête-Antéchrist, sorte d’incarnation du mal, parodie blasphématoire de l’Incarnation du Verbe de Dieu en Jésus. La force de l’Antéchrist possède elle-même un bras de levier que sont les impies, surtout les princes-élites qui exercent un pouvoir sur les autres hommes. La Bête s’efforce d’installer sur terre une parodie d’église. Ivresse et spirale blasphématoire, folie de l’orgueil satanique qui prétend devenir maître de l’univers - cf. 3ème tentation de Jésus au désert Luc 4 -  Il veut se faire adorer comme un dieu ! Et pourtant depuis Abel jusqu’à nos jours les justes refusent et préfèrent mourir que d’adorer la Bête 666. C’est pourquoi ils triomphent dans le Ciel.

7° Les compagnons de l’Agneau (chap.XIV)

L’Agneau-Christ en Passion se tient debout ressuscité sur Sion-Eglise. Les joueurs de cithare-Croix chantent un cantique nouveau au Ciel. Un ange de l’Evangile éternel apparaît, puis un 2ème  ange  annonce la chute de Babylone, cité du péché, un 3ème le vin pur de la colère justifiée de Dieu. Cela reste malheureusement possible de se damner du côté de la liberté humaine qui a cette possibilité de s’endurcir, tandis que le dessein de Dieu est toujours de sauver tous les hommes

( I Timothée 2, 4) Mais  pour être sauvé il faut mourir au péché afin de vivre pour le Christ. L’heure du jugement sonne avec le Christ assis pour juger – cf. le credo :

 « Il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts » Les saints aussi siègent avec lui.

8° Les 7 fléaux (chap.XV et XVI)

Ceux qui ont triomphé de la Bête chantent le cantique de Moïse (Ancien Testament) et celui de l’Agneau (Nouveau T.) ; cantique du Dieu juste et miséricordieux à la fois. Les 7 anges-apôtres en robe blanche-pureté et ceinture d’or-charité ; Les 4 vivants-évangélistes et la coupe d’or-charité remplie de la colère de Dieu-justice.

Première voix : de la terre-Israël annonce la ruine de Jérusalem et la dispersion du peuple.

Deuxième voix : de la mer-paganisme, c’est le temps  des martyrs et de la ruine du paganisme sous l’empire romain constantinien.

Troisième voix : Temps des Pères de l’Eglise contre les fleuves de l’hérésie.

Quatrième voix : Le soleil noir de l’Antéchrist

Cinquième voix : La Bête et le Trône de ses disciples. L’endurcissement volontaire : le péché contre l’Esprit-Saint dont parle Jésus (Marc 3, 29)

Sixième voix : les hommes charnels-Euphrate et les Rois de l’Orient-justes. L’Orient-Ressuscité. L’action conjointe du Dragon-Bête-Faux prophètes lient les hommes par l’occultisme, les superstitions et les faux systèmes philosophiques. Les grenouilles coassant d’invariables slogans. Harmageddon-Mont ténébreux de l’Antéchrist et des siens.

Septième voix : Les puissances démoniaques de l’air (Ephésiens 2, 2). Dieu siffle la fin de la « récré » des démons qui ont, par permission divine, achevé leur funeste « mission » sur terre : éprouver les justes comme on éprouve l’or dans la fournaise (1 Pierre 1, 7) Derniers sursauts de la Bête. La grande cité du monde se répartit ainsi au Jugement : Les Justes, les pécheurs pénitents, et les obstinés. Les îles-justes, les montagnes-saints et enfin la pluie de grêlons qui terrasse les blasphémateurs.

9° La grande Prostituée (chap.XVII)

La prostituée infidèle à l’Epoux divin enivre les hommes qui perdent toute notion du péché et du risque de mort éternelle. La femme écarlate, toute chamarrée de vertus feintes, chevauche le Démon rouge sang. Elle s’enivre mystérieusement du sang des martyrs. Elle fonde la cité charnelle contre la Cité spirituelle – civilisation de la mort contre la civilisation de l’Amour annoncée par saint Jean-Paul II – Soudain la Bête disparaît comme la cire qui fond à la face du soleil.

Les 7 époques du monde : Noé, Abraham, Moïse, Captivité à Babylone, le Christ Sauveur, l’Antéchrist puis le Triomphe de l’Agneau qui toujours avec les siens vaincra à la fin. Une victoire par la douceur, la patience et la docilité. Tandis que l’empire de la Bête est divisé en lui-même. La haine est l’atmosphère de l’Enfer comme la Charité est celle du Ciel. Tout cet enseignement est absolument corroboré par Vatican II : voir Lumen Gentium chap. 35, 48 ; Gaudium & Spes  chap. 13, 17, 48 ; Dignitatis humanae chap. 11

10° La chute de Babylone (chap.XVIII, XIX)

La grande courtisane contre l’Ange-Christ. Le vin de l’impureté, l’orgueil de la vie et la vénalité des marchands gouvernent le monde. En un instant le jugement a lieu et l’amour charnel du monde est réduit à néant pour la plus grande joie des saints. L’Ange-Jésus jette la meule dans la mer. Véritable drame pour qui a mis toute son énergie vitale dans la poursuite des biens terrestres ! Par contre joie dans le ciel et sur la terre pour les spirituels. Puissance de la louange. Le Seigneur prend possession de son Règne. Le jour des noces de l’Agneau. Heureux les invités au festin des Noces de l’Agneau, la communion eucharistique éternelle. Le Verbe triomphant sur le cheval blanc de son humanité sainte couvert du manteau rouge de sa passion. Avec le sceptre de fer de la justice et la miséricorde toujours conjointes. Le Seigneur a épuisé sur lui-même les rigueurs de la justice divine. Un ange-prédicateur debout sur le Soleil-Christ s’adresse aux oiseaux-disciples pour qu’ils convertissent le monde, avalant la chair des rois de la terre.

11° Le règne de 1000 ans (chap.XX)

Satan est lié pour 1000 ans (chiffre symbolique : attention à l’erreur du millénarisme !) dans l’Eglise jusqu’au règne de l’Antéchrist. Il n’a en effet aucune prise sur les chrétiens fidèles. Puis Satan est délié un temps pour un ultime déchaînement des forces du mal permis par Dieu pour la conversion des tièdes ainsi que pour une sainteté plus parfaite encore des justes. En attendant la résurrection des corps, les âmes des justes règnent déjà avec le Seigneur dans le Paradis. L’assaut final de Gog-sensualité-luxure et de Magog-Démon est dévoilé au grand jour. Le jugement des nations suit. Ouverture des deux livres : la conscience face à  notre vie concrète. Au final ce sera la Résurrection universelle des corps. La seconde mort dans l’étang de feu serait alors la possibilité d’une damnation éternelle pour l’obstiné.

12° La Jérusalem future (chap.XXI)

Refonte totale de la création jadis souillée par le péché. La Jérusalem nouvelle c’est la cité du Dieu de charité et de justice. Elle descend du Ciel. Toute sa beauté vient de Dieu qui fera disparaître à jamais toute cause de tristesse, de mal ou de souffrance. Il fera toutes choses nouvelles ! Restauration universelle dans la Sang rédempteur, la source gratuite. Vincenti dabo ! Au vainqueur je donnerai d’être mon fils ! L’Epouse-Eglise sera belle, dressée sur la haute montagne de son Christ ; la Jérusalem nouvelle à l’Orient de l’Ancien Testament, à l’Occident du nouveau, au midi des juifs et au nord des gentils non juifs. Son rempart c’est le Christ avec ses douze assises patriarcales (Ancien T.) et apostoliques (Nouveau T.)

La mesure de la Cité sainte c’est le roseau d’or de l’enseignement des apôtres. Elle est carrée et fondée sur les quatre vertus cardinales (Force, Tempérance, Justice et Prudence) et composée des pierres précieuses de la foi, de l’espérance et surtout de la charité, et aussi de la pureté, patience, miséricorde, contemplation, et de l’humilité qui scelle tout l’ensemble. Il n’y a pas de temple en elle car Dieu y est tout en tous. Le temple c’est le Corps du Christ. Pas de soleil non plus car l’Agneau lui-même sera l’unique flambeau, lumière du monde nouveau.

13° Le fleuve d’eau vive (chap.XXII)

Ce fleuve c’est la grâce divine, Dieu lui-même sortant de sa propre majesté dans le désir impétueux qu’il a de se donner à ceux qu’il aime. Le Saint-Esprit qui jaillit du Trône-Père et de l’Agneau-Fils pour une Pentecôte éternelle. L’Eglise est au milieu de la place, à la disposition de tous, comme une fontaine publique (l’expression sera reprise par saint Jean XXIII ) Les deux rives : Eglise militante et triomphante. Les élus cueillent les fruits-sacrements ici-bas puis la gloire éternelle au Ciel. Les païens cueillent les feuilles-Parole-évangélisation. La vision béatifique sera une vision face à face en toute clarté. Jean garantit l’authenticité de son récit. Il ne faut pas sceller les prophéties. La clarté est pour tous. Pas d’enseignement ésotérique !

Tous les hommes doivent être avertis de ce qui les attend, en bien comme aussi éventuellement en mal, en toute connaissance de cause. Les uns laveront leurs robes dans le Sang de l’Agneau, tandis que d’autres refuseront de faire pénitence. Mystère de la liberté. Ultime témoignage de Jésus lui-même et aussi derniers avertissements aux éventuels « trafiquants » des paroles prophétiques de ce livre. Ne rien ajouter, ne rien retrancher de la Prophétie. Le retour du Seigneur est proche. Et l’Epouse-Eglise de supplier enfin :

« Oh oui, viens Seigneur Jésus ! MARANATHA »

 

François Marot

      

Dans 2020

les futures élections américaines à l'aune de la foi

Le Lun 28 sept 2020

En tant qu’ancien nonce des Etats-Unis, et soutien du président Donald Trump à sa réélection à la Maison Blanche, l’évêque Mgr Vigano analyse, dans une dernière partie traduite ci-dessous, ces futures élections présidentielles, les candidats en lice, les forces en présence et les enjeux politiques, économiques, religieux et spirituels. Et à nouveau, Mgr Vigano voit dans le concile Vatican II, et la hiérarchie qui en est issue, une des causes de « la perte de foi dramatique » aux Etats-Unis.

« Macro Tossati : Joe Biden a choisi Kamala Harris comme vice-présidente, qui a défendu à son poste de magistrat californien, la plus grande société d’avortement au monde, Planned Parenthood, lorsque cette dernière a été accusée de commercialiser des parties de fœtus avortés. Quelle est la signification de ce choix ? 

Mgr Vigano : La culture de la mort qui sous-tend l’idéologie anti-chrétienne qui prévaut aujourd’hui est cohérente avec elle-même : le meurtre de créatures innocentes est l’un des points essentiels de ceux qui veulent effacer non seulement le christianisme, mais l’humanité et la création, dans lesquels l’œuvre du divin Créateur est montrée.

Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, ce processus de dissolution se fait à deux niveaux : un idéologique, par ceux qui veulent délibérément le mal et ont l’intention de mettre en œuvre leur propre plan infernal par étapes forcées; un économique, de la part de ceux qui soutiennent l’idéologie pas nécessairement par conviction, mais pour le profit. Ainsi, les sacrifices humains qui même pendant l’urgence de Covid ont continué à être célébrés dans les cliniques d’avortement apportent des bénéfices à Planned Parenthood et à toute la chaîne de la mort qui commercialise les organes des bébés avortés. N’oublions pas que le lobby de l’avortement – à l’instar du mouvement LGBT – fait partie des principaux financiers des campagnes électorales de gauche dans le monde. Si des entreprises idéologiquement orientées en faveur de la culture de la mort financent massivement certains partis politiques, il n’est pas étonnant que les candidats de ces partis soutiennent à leur tour leurs sponsors avec des lois qui les favorisent.

Macro Tossati : Un évêque américain, Mgr. Thomas Tobin a déclaré que pour la première fois, les démocrates ne présentaient pas de candidats catholiques. Le père James Martin, s.j., a répondu que Biden a été baptisé catholique et qu’il l’est donc. Que nous fait comprendre cetet réponse de l’état de l’Église américaine ?

Mgr Vigano : J’ai déjà dit plus haut que par ‘candidatures catholiques’ nous entendons les candidatures d’hommes politiques qui non seulement se disent catholiques, mais qui sont également cohérents avec la foi et la morale enseignées par l’Église. Si être catholique n’avait pas d’impact concret, cela n’aurait aucun sens de voter pour un candidat qui en fait ne diffère pas des autres. La réponse du père Martin, s.j., est un sophisme, car il prétend ne pas voir l’écart entre paraître et être catholique, entre exploiter la ‘dénomination’ à des fins électorales et être véritablement témoins de l’Évangile dans la vie privée, dans la vie civile et politique, et dans les institutions. Que dire du père James Martin ? Baptisé, confirmé, ordonné prêtre, il a même fait des vœux solennels de chasteté et d’obéissance, il appartient à la Compagnie de Jésus… il est LGBT. Un autre, l’un des Douze, l’a trahi. Le père Martin, toujours impeccable dans son clergyman, se regarde dans le miroir de son âme et qu’il voit à qui il ressemble !

Macro Tossati : Pourquoi, Excellence, l’Église regarde-t-elle avec un tel intérêt l’idéologie dominante, qui est pourtant si clairement anti-chrétienne?

Mgr Vigano : C’est un problème que nous portons depuis soixante-dix ans. Le clergé catholique, et en particulier la Hiérarchie, souffrent depuis lors d’un sentiment d’infériorité qui les place au-dessous de leurs interlocuteurs dans le monde. Ils se sentent ontologiquement inférieurs. Ils considèrent que l’enseignement du Christ est insuffisant, et alors ils essaient maladroitement de l’adapter à la mentalité séculière. Ils ont peur de paraître dépassés, pas dans l’air du temps, voire des siècles de retard, comme le disait un autre illustre jésuite (R.I.P.) …

Ce complexe très grave est la conséquence directe d’une perte de foi dramatique. Le message salvifique du Christ est inconciliable avec les séductions du monde; il est indigne et illégitime de falsifier le Magistère pour plaire au monde, en abusant d’une autorité sacrée qui vise plutôt à prêcher à “toutes les nations, en les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, en leur apprenant à tout observer ce que je vous ai commandé” (Mt 28, 19-20).

Tant que les dirigeants de l’Église persisteront à ne pas se comporter de manière cohérente avec leur rôle et avec l’enseignement du Christ, il sera impossible de demander une telle cohérence aux laïcs, qui prennent exemple sur les premiers. La confirmation vient précisément du fait qu’il existe des politiciens autoproclamés ‘catholiques’ qui bénéficient aujourd’hui du soutien de clercs et d’évêques autoproclamés ‘catholiques’. Et que ceux qui, bien que n’étant pas catholiques, défendent la vie et la loi de la nature, se retrouvent accusés de populisme, même comparés aux dictateurs du siècle dernier[9], et même pas chrétiens[10]. Ou comme dans le cas du père James Altman, récemment accusé par son évêque d’être ‘un facteur de division et de scandale’.[11]

Macro Tossati : Quel est le rôle de Planned Parenthood dans la politique américaine ? Est-ce un instrument de liberté et d’affirmation des droits, comme le prétendent les ‘progressistes’, ou…

Mgr Vigano : Planned Parenthood joue, dans la société mondialiste, le rôle opposé et contraire de celui que les institutions caritatives et les fondations pour la protection de la vie avaient dans les nations chrétiennes. Dans la société chrétienne, les enfants étaient accueillis avec amour et même dans des situations de pauvreté et de difficulté, ils étaient aidés, élevés et éduqués pour devenir de bons chrétiens et des citoyens honnêtes, traduisant la parole de l’Évangile en pratique. Dans la société anti-chrétienne, Planned Parenthood se charge de tuer ces innocents, traduisant en pratique la culture de la mort inspirée par celui qui était ‘un meurtrier depuis le début’ (Jn 8, 44). N’oublions pas que Planned Parenthood avec d’autres multinationales de l’avortement, sont avantageuses pour le délire malthusien du dôme mondialiste qui prévoit une réduction drastique de la population mondiale.

Macro Tossati : Soros et d’autres essaient de faire pression sur Zuckerberg pour que Facebook limite la présence et l’activité des pro-vie. Les choix de Biden et Kamala Harris, et ces manœuvres de censure envers ceux qui défendent la vie, à quel genre de scénario mondial mènent-ils?

Mgr Vigano : L’Évangile s’est répandu dans le monde entier grâce à la prédication des apôtres et au témoignage des martyrs et confesseurs de la foi. De même, l’anti-évangile de la Synagogue de Satan se répand grâce à la prédication des enfants des ténèbres, au témoignage de personnalités publiques, de gens de spectacle, de philanthropes autoproclamés. Au final, la division en deux camps revient toujours : d’un côté le bien et de l’autre le mal, dans la guerre biblique entre le bien et le mal. Et si un temps nos saints détruisirent des idoles et des temples païens pour ne laisser aucune place aux adorateurs du diable, il est aujourd’hui inévitable que les adeptes de la pensée unique s’unissent pour profaner et détruire les églises, démolir les croix et les statues des saints, effacez tout souvenir de la foi au Christ. Hier, il y avait la censure des livres interdits, pour protéger les simples qui auraient été empoisonnés dans l’âme; il y a aujourd’hui une censure du bien, parce que le mal ne le tolère pas.

Le scénario du monde qui se dessine est devant nos yeux : tant que nous ne comprenons pas qu’il ne peut y avoir de dialogue avec les ouvriers d’iniquité (Mt 7, 22), qu’il n’y a pas de compatibilité entre la lumière du Christ et les ténèbres de Satan, nous ne serons pas capables de gagner la bataille parce que nous n’aurons même pas reconnu que nous sommes en guerre contre les puissances infernales. Et dans une guerre, il y a forcément deux côtés opposés : celui qui refuse de servir sous la bannière du Christ finit inévitablement par aider les serviteurs du Malin. Cette prise de conscience est claire chez nos ennemis, mais elle ne semble pas aussi claire chez ceux qui ne considèrent pas la vie chrétienne comme une ‘milice’.

Permettez-moi de rappeler les propos du président Trump à la fin de la récente Convention : « Nos opposants vous disent que votre rédemption ne peut venir que du pouvoir que vous leur donnerez. » Cette ‘rédemption’ consiste à nier les droits souverains de Dieu sur les individus, sur les sociétés, sur les nations, remplaçant le doux joug du Christ par la tyrannie haineuse de Satan. Et c’est, en effet, un renversement de la Rédemption – c’est-à-dire de la rédemption de l’esclave – que le Sauveur a accomplie sur le bois de la Croix. Ne nous laissons donc pas tromper par les paroles mélodieuses de ceux qui usurpent la métaphore biblique des enfants de la lumière et des enfants des ténèbres, pour établir le royaume de Lucifer : l’obscurité et le chaos que nous voyons dans les villes américaines sont le fruit de la même idéologie qui approuve l’avortement post-natal et le mariage homosexuel, ainsi que les sponsors du BLM et des mouvements Antifa sont précisément les fondations démocrates et ‘philanthropiques’ qui s’opposent furieusement à la réélection de Trump.[12]

( …)

Aujourd’hui, la puissance salvifique du Christ est remplacée par la ‘voix de la création nous exhortant à retourner à notre place légitime dans l’ordre naturel créé’. La Passion rédemptrice de Notre Seigneur est remplacée par le ‘gémissement de la création’, et les fléaux de la Justice divine par la ‘colère de la Terre Mère’, de la pachamama …

Le président Trump a déclaré : « Nos adversaires vous disent que votre rédemption ne peut venir que du pouvoir que vous leur donnerez. Dans ce pays, nous ne nous tournons pas vers les politiciens pour obtenir le salut, nous ne comptons pas sur le gouvernement pour sauver nos âmes, mais nous plaçons notre foi en Dieu tout-puissant. » Je crois que cette confiance en Dieu, qui doit évidemment correspondre à une cohérence de vie et de témoignage chrétien, confirmera également dans cette circonstance de l’élection présidentielle que ‘la main droite du Seigneur a fait des merveilles’, comme le rappelle le Psaume 117. » (Traduction de F. de Villasmundo)

Francesca de Villasmundo 

 

 

Dans 2020

discours d'accueil au diacre Bernard Coste

Le Mar 11 août 2020

  • DE COLLINES EN MONTAGNE JUSQU'A LA MONTAGNE DE DIEU

  • Une première colline, petite colline, celle de Trévoux, dans les monts du lyonnais,  vous a vu naître, tout près de cette autre colline prémonitoire, celle d'Ars le village du Saint Curé !

  • Cinquième d'une famille de six, vous suivez la voie royale des jeunes chrétiens d’alors et d’aujourd’hui encore : servant de messe, déjà, scout toujours au service, avec les petites sœurs des pauvres. La route est déjà toute tracée !

  • Puis ce sera l’appel du grand large avec des voyages dans toute l’Europe de l’est, en vélo. Ah ! Le VELO du latin velox qui exprime bien un trait de votre caractère : la vélocité, en particulier dans votre façon de vous déplacer : sans faire de bruit  mais avec vélocité ! Et même en montagne quand vous avalez les dénivelés c’est encore en courant ! J’en témoigne.   

  • Sur la douce ''Colline'' bourguignonne  de Taizé, ce sera la grande rencontre de votre vie avec Marie Madeleine, et vos cœurs s’uniront pour toujours au pied de cette majestueuse colline de Fourvière, devant la cathédrale St Jean de Lyon. 

  • Et vous voilà partis pour ce que Jean-Paul II appelait la plus grande aventure de tous les temps : la fondation d’une FAMILLE

  • Six plus un enfant vous seront donnés. Ils participent aujourd’hui à la grâce de votre nouvelle vocation, toujours dans la continuité ; c’est pourquoi je cite leurs noms et celui de leurs conjoints comme un écho à l’appel de l’évêque   : Jean-Benoît & Bénédicte COSTE, Véronique & Mathieu DELMAS, Samuel & Geneviève COSTE, Davide & Stéphanie COSTE, Mathilde & Jean-Philippe MORIN, Vincent COSTE & Julie REYNAUD et  LoÏc, fils d’amis togolais et votre fils et Marion MADJRI  Sans oublier vos 27 petits enfants ! Je laisse à Marie-Madeleine, grâce au mystère de la communion des saints,  le soin d’égrainer leurs prénoms de baptême depuis le Ciel. 

  • La famille et la profession vous conduiront  géographiquement  de Reims à Paris, la Roche sur Yon, Beauvais, Mer à côté de Blois, Flers de l'Orne, Orléans, Lyon, et enfin BARCELONNETTE.  

  • Et spirituellement des équipes Notre Dame, aux Foyers de Charité et tout cela jamais sans Marie-Madeleine,  avec une passion commune pour la belle liturgie, la catéchèse et l’approfondissement de la Parole de Dieu, le service des pauvres, en particulier des plus petits protégés becs et ongles contre les cruels Hérode de notre époque, par cette courageuse Fondation du Pr Jérôme LEJEUNE.

     

 - De collines en montagne en 1971  vous découvrez la vallée, grâce à votre belle-famille installée à PRA-LOUP.  La montagne de l’Ubaye sera désormais pour vous, comme jadis  pour le prophète Elie, la montagne de Dieu ! C’est là que le Seigneur passera. Il passera prendre Marie-Madeleine pour toujours auprès de Lui, et ceci dans le murmure d’une brise légère : je veux en effet parler de cette onction inouïe d’espérance qui a parcouru toute la liturgie des obsèques de votre épouse si pieusement accompagnée sur la montagne de Dieu.      

      

  • Ensuite Il passera pour vous avec cette nouvelle vocation d’ailleurs pressentie par votre épouse.

  • Vos engagements professionnels importants dans l’industrie vous permettront de cultiver ce qui me semble être votre charisme dominant : La relation humaine. Ce don si important vous le mettrez tout naturellement, en douceur mais vite et sans palabres inutiles, au service de notre paroisse et du diocèse : préparation au mariage personnalisée, gouvernance du Conseil Pastoral Paroissial renouvelée, Groupe Parole & Prière refondé, Point-Echange & Secours Catholique bien prolongé selon le vœu de sœur Marie-Thérèse, équipe Jeunes-Pros heureusement inventée. Vous dites volontiers, Bernard, que vous avez été adopté dans une nouvelle grande famille : La paroisse, le diocèse, en un mot l’EGLISE. Aujourd’hui par votre diaconat en vue de la prêtrise vous allez entrer plus en profondeur encore  dans la partie  sacerdotale de cette grande famille. 

MAINTENANT UN MESSAGE PERSONNEL

de Frère François à Frère Bernard !

Pas votre  feuille de route, cela est dévolu à notre évêque,   mais ce que je pressens et désire ardemment suite à votre rodination : c’est de vivre fraternellement avec vous – et je sais que tout le reste sera donné par surcroit – Pourquoi d’abord la FRATERNITE ? Parce que c’est là que tout le mystère de l’Incarnation,  et du sacrement de l’Ordre en particulier  s’enracine le plus profondément ;  parce que Jésus est notre FRERE. Le plus grand honneur qu’il nous ait  fait c’est d’avoir accepté d’être véritablement notre FRERE        

Le Christ ressuscité, rassemblant en un seul mot ce qui constituera le fond immuable de l’identité du collège sacerdotal,  demandera à sainte Marie-Madeleine de transmettre ainsi  le message     : « Va trouver MES FRERES et dis-leur je monte vers mon Père et votre Père. » 

 

Et voici comment  Saint Pierre-Julien EYMARD,  redonnera magnifiquement le message pour notre temps :    

«  Comme il est fâcheux de ne penser qu’à la majesté et à la sainteté de NS. C’est certes une vérité de foi excellente à toujours méditer, et à toujours garder en mémoire : il est majestueux, il est notre Sauveur et notre Bienfaiteur, sa transcendance n’a pas de limite ; mais n’oublions jamais qu’il s’est anéanti, comme dit Paul aux Philippiens, pour devenir et être NOTRE FRERE. »

 

C’est pourquoi, cher Bernard, je vous accueille d’abord comme un frère en Jésus-Christ

Et tout le reste nous sera donné par surcroit.  

 

François Marot, curé et chanoine du secteur paroissial de la vallée de l'Ubaye

 

 

 

 

Dans 2020

Notre Dame de la Guadalupe

Le Lun 10 août 2020

Notre Dame de la Guadalupe 

    La naissance d’une nouvelle nation LE MEXIQUE

Première rencontre de Juan Diego avec la belle Dame

 le samedi 9 décembre 1531, sur la colline de TEPEYAC

« Je suis la très miséricordieuse Mère, la tienne et celle de tous les hommes de la terre qui m’aiment,

me parlent, me cherchent et se confient à moi. »

 

LE CONTEXTE HISTORIQUE

Hernan CORTES débarque à Santa Cruz le vendredi saint 22 avril 1519 en Nouvelle Espagne (première appellation du Mexique) dont il deviendra bientôt le gouverneur. Confronté à ce besoin ancestral de  recourir aux sacrifices humains, soi-disant pour nourrir de sang humain la divinité solaire,  Cortès les interdit et tente d’évangéliser les indiens sans trop de succès d’ailleurs.   La conquête sera  étonnamment réalisée avec seulement 500 espagnols face à une population globale d’environ 20 millions d’indiens ! Des circonstances providentielles vont rendre possible cette conquête improbable. Tout d’abord le jour où Cortès débarqua, le vendredi-saint 22 avril 1519,  correspond à la fête du serpent à plumes – QUETXALCOAT– personnage légendaire célébré par les aztèques qui devait revenir après sa mort, du côté du soleil levant,  pour restaurer toute la société aztèque basée alors sur le culte de la mort. Quetzalcoalt quant à lui ne mangeait pas de chair humaine. Les espagnols, arrivant par le soleil levant à ce moment précis indiqué sur le calendrier aztèque du retour de Quetzalcoat,  apparurent aux indiens comme des envoyés de ce personnage mythique ; c’est pourquoi l’empereur Motecuzohma accueillit favorablement les espagnols, lui apparaissant comme des personnages d’origine divine.  Cortès profita indéniablement de cet aspect providentiel. Il profita aussi ensuite  de certaines rivalités entre les diverses ethnies (totonaques, cholultèques, tlaxcaltèques etc.) pour la plupart soumises à l’ethnie aztèque dominante et redoutable. Les espagnols durent néanmoins livrer bataille et à la faveur de quelques victoires, Cortès se présenta enfin comme l’envoyé du roi d’Espagne pour  faire cesser les sacrifices humains sanglants et annoncer  le salut en Jésus-Christ.

Cortès s’éleva en effet avec force contre les sacrifices humains qui constituaient la base des cultes aztèques.  La « guerre fleurie » avait en effet pour but ultime le « ramassage des cœurs » des prisonniers qui étaient ensuite offerts en sacrifice au dieu solaire, assoiffé du sang humain.  Il s’agissait alors de rituels extrêmement cruels assortis de rites anthropophagiques où le cœur des victimes était  rituellement mangé !  Les temples aztèques  horrifièrent les espagnols ; comme un enfer, avec des idoles effrayantes, et partout des cœurs humains brûlés, des corps décapités, et des milliers de crânes entassés, du sang séché partout et le tout dans une insupportable puanteur.

Cortès détruisit alors les terrifiantes idoles assoiffées du sang humain   L’empereur Motecuzma lui fit  allégeance.  Il y eut pourtant des réactions de la part de la caste des prêtres idolâtres et malheureusement des massacres perpétrés par certains conquistadors, mais ce n’était pas du fait de Cortès qui souhaitait au contraire installer sa conquête si possible par la diplomatie et pardessus tout dans le but d’annoncer l’Evangile.  La soif de l’or, omniprésent sur cette terre vierge et riche,  fut malheureusement trop souvent l’occasion de graves écarts de la part de certains  espagnols ; tandis que l’intention première de Cortès, selon le cahier des charges à lui confié par le roi d’Espagne, avait  toujours été  l’EVANGELISATION DES INDIENS. Il n’empêche que c’est aussi sur le terrain militaire que la suprématie espagnole a dû  souvent s’imposer, surtout lorsque les indiens refusèrent de renoncer aux sacrifices humains dont l’abandon, signifiait pour eux la fin du monde et leur inéluctable disparition.  La victoire d’Otumba, livrée le 7 juillet 1520, et remportée in extremis par Cortès, devait marquer définitivement la suprématie espagnole.

 

LA VARIOLE DECIME  LE PEUPLE INDIEN

 Malheureusement c’est la variole, apportée par les espagnols,  et contre laquelle les indiens n’étaient pas immunisés,  qui décima surtout le peuple autochtone. Près de la moitié de la population indigène en mourut !  

DESTRUCTION DU TEMPLE DE LA TERRIFIANTE DEESSE-MERE DE TEPEYAC

A la suite d’une ultime bataille remportée par les espagnols le 13 août 1521, Cortès rentre victorieux à Tenochtitlan (Mexico)  Il entreprend alors la destruction totale des temples sacrificiels.  S’ensuivit chez les indiens une peur sacrée face au soleil désormais privé du sang humain. Un grand vide religieux s’installa chez le peuple du soleil

Sur la colline de TEPEYAC, non loin de Tenochtitlan, le temple de Coatlicue Tonatzin, la Déesse Mère du Dieu du Soleil, de la Lune et des Etoiles, fut aussi détruit. L’horrible statue de la déesse roula alors en morceaux dans le ravin. Et c’est là précisément que,  10 ans plus tard, apparaîtra à un humble indien, nommé JUAN DIEGO, une jeune femme enceinte se présentant à lui comme étant la Mère du vrai Dieu, unique Créateur du soleil de la lune et des étoiles !

La douceur de cette femme s’adressant à lui  en langue aztèque avec beaucoup de respect et de délicatesse, trancha immédiatement avec la frayeur suscitée par la terrible « déesse-mère » de Tepeyac. Cette rencontre allait totalement changer le cours de l’histoire du nouveau monde découvert 40 ans auparavant par Christophe COLLOMB.   

 

UNE PREMIERE EVANGELISATION MANQUEE

Les espagnols s’installèrent donc sur les terres que la couronne d’Espagne leur octroya dans le but essentiel de l’évangélisation des indiens. Ce fut le système appelé encomiendas. Mais concrètement  les indiens seront bien vite contraints par des colons espagnols peu scrupuleux de cultiver leurs terres selon un régime proche de l’esclavage.  En même temps, depuis l’Espagne, affluaient vers le Mexique des gens attirés par les richesses du Nouveau Monde et par le système des encomiendas. L’appétit de richesses entraîna alors beaucoup d’injustices vis-à-vis du peuple aztèque. On était donc aux antipodes du projet initial de libération du peuple aztèque C’est alors que la couronne espagnole, s’appuyant sur l’autorité du papale s’efforça de faire appliquer le concept de CONQUETE EVANGELISATRICE,   l’esclavage devant être totalement exclu de cette conquête spirituelle.  Malheureusement les conquistadors  ne furent pas toujours sensibles au l’esprit chrétien de la conquête évangélisatrice. La recherche du pouvoir et d’un enrichissement personnel facile prit souvent le dessus et l’esclavage continua. C’est alors que, dans le clergé - principalement avec l’arrivée  des pères franciscains, dominicains puis jésuites -  des voix s’élevèrent pour prendre la défense de la liberté des indiens ; en particulier celle de Fray JUAN DE ZUMARRAGA, premier évêque de MEXICO en 1529  à qui sera dédié le grand miracle de l’impression miraculeuse de l’image de la VIERGE DE TEPEYAC sur la tilma d’un humble INDIEN nommé  Juan Diego depuis son baptême.  

 

 JUAN DE ZUMARRAGA  PREMIER EVEQUE DE MEXICO

En arrivant  au Mexique en 1528, depuis son Espagne natale,  Fray Juan trouva le pays au bord de l’effondrement. Cortès ayant été suspendu de ses fonctions de gouverneur, le Mexique était désormais gouverné par des juges corrompus. L’évêque, envoyé par la couronne d’Espagne, pour protéger les indiens, arriva dans un pays où régnait donc un chaos organisé, c’est pourquoi cet homme juste fut rapidement menacé de mort par des juges iniques, favorables au pillage des richesses du pays. Mgr de Zumarraga ne se laissa pourtant pas impressionner et poursuivit la défense des indiens qui peu à peu se rapprochèrent d’une Eglise protectrice.  Devant une telle bienveillance quelques rares indiens commencèrent à demander le baptême, parmi lesquels un certain CUAUHTLATOATZIN (l’aigle qui parle) nommé désormais  JUAN DIEGO depuis son baptême.

 

JUAN DIEGO  PREMIER CATECHISTE DU MEXIQUE

Juan Diégo est né en 1464 au royaume de Texcoco dans l’ethnie Toltèque. Les Toltèques croient en une divinité unique, contrairement aux aztèques, soumis à la tyrannie de leurs idoles sanguinaires. Au contact des pères franciscains vivant  simplement et pauvrement au milieu des indiens,  Juan Diego se laissa  toucher par la prédication d’un Dieu unique, qui aime les hommes et rejette les dieux et déesses assoiffés de sang humain. En 1524 Juan Diego demande le baptême. Il sera donc baptisé ainsi que son épouse Malintzin, qui choisit le beau nom de MARIA LUCIA et le cher oncle de Juan Diego, Juan Bernardino,  sera aussi baptisé. Par la suite  Juan Diego, fervent converti, suivra régulièrement l’instruction religieuse et pour cela il devra faire une course de 20 kms à pied deux fois par semaine !  De retour dans son village il enseigne aux siens et à tout le village ce qu’il a appris auprès des missionnaires.  Il devient ainsi le premier catéchiste de son pays.  Par ailleurs il exerce le métier de tisserand ainsi que la poterie. Juan Diego et Maria Lucia, qui avaient déjà un fils,  baptisé lui aussi, se marièrent religieusement et  choisirent alors de vivre chastement.  Mais Maria Lucia mourut en 1529, après avoir offert à son époux comme cadeau d’anniversaire une TILMA BLANCHE.  Devenu veuf à 55 ans, Juan Diego alla vivre avec son oncle. Il jouit alors d’une excellente réputation auprès de ses contemporains.  C’est un bon indien, dit-on de lui,  honnête et juste, un vrai modèle de vertu pour tous. L’Aigle qui parle va devenir pour tout un peuple celui à qui la Mère de Dieu va enfin parler !

 

 

LE RECIT DES APPARITIONS

Samedi 9 décembre 1531

CONCERT INAUGURAL  DE CHANTS D’OISEAUX  

Tandis que Juan Diego se rendait  de nuit pour son instruction hebdomadaire chez les missionnaires, au pied de la colline de TEPEYAC, à l’aurore il entendit un merveilleux concert de chants d’oiseaux divers, suave et mélodieux, provenant du sommet de la colline.   Juan fut bouleversé en entendant ce concert quasi divin. Dans la tradition indigène le chant des oiseaux (In cuicatl en aztèque)  

est en effet considéré comme un signe divin venant du ciel.

Puis le silence et enfin une douce voix féminine appela Juan Diégo par son diminutif affectueux : - IUANTZIN, IUAN DIEGOTZIN !

Juan gravit alors  la colline et là une dame, belle et majestueuse,  lui fit signe d’approcher.  Comme un soleil, son vêtement brillait, et tout alentour était comme transfiguré. Puis avec beaucoup de respect la femme s’adressa à lui dans sa propre langue :

- ECOUTE Ô TOI MON PETIT DERNIER FILS IUANTZIN OU VAS-TU ?

- Je vais entendre les paroles divines chez les prêtres.

- Sache-le bien et sois sûr en ton cœur, ô toi, mon fils, mon petit dernier, que je suis la Toute Vierge à jamais, SANCTA MARIA, Mère de Téotl Dieu de grande vérité, celui qui donne vie, Créateur des êtres nouveaux, celui qui est  tout proche, Seigneur de la terre et des cieux.

Je veux bien et désire ardemment qu’en ce lieu on érige pour moi une MAISON DE DIEU pour y montrer et faire exalter et donner à tous MON AMOUR DIVIN et mon aide, ma compassion, ma protection.  CAR JE SUIS LA TRES MISERICORDIEUSE MERE, LA TIENNE ET CELLE DE TOUS LES HOMMES DE CETTE TERRE QUELS QU’ILS SOIENT, QUI M’AIMENT, ME PARLENT, ME CHERCHENT ET SE CONFIENT A MOI. J’écouterai leur plainte pour y porter remède et soigner leurs misères, leurs peines, leurs douleurs. Pour  que se réalise cette miséricorde, rends-toi à Mexico auprès de l’évêque pour lui dire que c’est toi que j’envoie en tant que messager et pour lui faire connaître mon grand désir d’avoir ici une maison, un temple dans la plaine. Tu diras bien tout ce que tu as vu et admiré et entendu. Et sois sûr en ton cœur que je te le rendrai et te le revaudrai. Et pour cela je te ferai heureux, te donnerai félicité. Récompensé de ta peine, dignement tu le seras.

Fais tout ce qui t’est possible de faire.

 

LE MESSAGER DE LA BELLE DAME  

 Juan de ZUMARRAGA  reçoit aimablement Juan Diego et l’écoute, puis demande le temps de la réflexion.  Juan Diego, toujours très humble, demande alors à la Vierge de prendre quelqu’un d’autre que lui. Quelqu’un de plus noble que lui, dit-il, car moi je ne suis qu’un paysan, une bricole, une queue de bête, une feuille qui vole !

Et Marie lui dit alors avec insistance :

 

ECOUTE MON FILS, MON PETIT DERNIER, SACHE-LE BIEN QUE JE NE MANQUE PAS DE SERVITEURS A QUI JE PUISSE CONFIER MA PENSEE. MAIS C’EST TOI QUE J’AI CHOISI ET QUE GRÂCE A TON AIDE SE REALISENT MON DESIR, MA VOLONTE, PAR TON INTERCESSION.  RETOURNE  DONC CHEZ l’EVÊQUE ET DIS-LUI A NOUVEAU QUE CELLE QUI T’ENVOIE, C’EST MOI, LA MERE DE TEOTL DIEU, LA TOUTE VIERGE A JAMAIS, SANCTA MARIA !

 

LE SIGNE  DES FLEURS

L’évêque demande un signe. Ce sera le signe des fleurs, là aussi les fleurs sont très importantes dans la symbolique religieuse aztèque.

In xochitl (Les fleurs en langue aztèque)

Le lendemain Juan Diego est surtout préoccupé par la santé de son oncle et il se dépêche  d’aller chercher un prêtre à Mexico. C’est alors que la Vierge bouscule un peu son projet tout en le rassurant au sujet de son oncle Juan Bernardino :

-Ne crains pas cette maladie, ni aucune autre. Sois en paix, ne suis-je pas ici, moi qui suis ta mère ? N’es-tu pas sous mon ombre et sous ma protection ? Ne suis-je pas la source de ta joie de vivre ? N’es-tu pas au creux de mon manteau où je croise mes bras ? Ne t’afflige pas de la maladie de ton oncle. Il est déjà guéri.

A cet instant même son oncle fut guéri, comme Juan Diego l’apprit plus tard. Marie donne alors  le signe demandé par  l’évêque :

- Monte, mon petit fils, jusqu’au sommet du mont et à cet endroit tu verras des variétés de fleurs. Cueille-les et fais-en un bouquet. Mets-les dans ton manteau que tu ouvriras seulement lorsque tu seras en présence de l’évêque. Tu verras que le cœur de l’évêque va changer et qu’il construira ici le temple que j’ai demandé.

Quand il fut en présence de l’évêque, Juan Diego déplia donc sa tilma blanche dans le creux de laquelle la Vierge avait  disposé les fleurs qui tombèrent sur le sol, et c’est à ce moment-là que l’image précieuse de Marie apparut comme dessinée par une main divine sur la tilma. L’évêque et tous ceux qui étaient là tombèrent à genoux en pleurs.  Plus tard Marie dira qu’on appellerait son image précieuse :

LA TOUTE VIERGE SAINTE MARIE DE GUADALUPE

Ce nom de Guadalupe fait référence à un ancien sanctuaire d’Estrémadure en Espagne. Le mot, d’origine arabe,  signifie « Fleuve de Lumière. » Une autre traduction de ce mot, cette fois-ci en langue aztèque,  signifie : celle qui écrase la tête du serpent. En référence au démon, toujours mis en échec par la simple présence de Marie.      

 

LES FRUITS DE L’APPARITION 

 9 MILLIONS D’INDIENS DEMANDENT LE BAPTÊME

DISPARITION  DE L’ESCLAVAGE DES INDIENS

ET NAISSANCE D’UNE NOUVELLE NATION

METISSE ET CATHOLIQUE   

L’évêque fit donc construire, comme l’avait demandé la Vierge,  une PETITE MAISON DE DIEU. Ce qui fut réalisé en deux semaines ! L’évêque ne voulait pas en effet élever un temple grandiose et somptueux, parce qu’il voulait que le culte de l’image vienne de la Guadalupe elle-même et non pas de lui.

Juan Diego quant à lui s’installa dans un petit ermitage à proximité du sanctuaire de TEPEYAC où il fut le gardien jusqu’à sa mort de la précieuse image. Il devint un saint ermite, humble et rayonnant de foi, homme de prière intercédant  auprès de Marie. Il mourra en 1548 à l’âge de 74 ans. 

A peine 8 ans après les apparitions plus de 9 MILLIONS D’INDIENS DEMANDENT LE BAPTÊME !

Tel fut peut-être le plus grand de tous les miracles de la Guadalupe !

Les franciscains n’étaient pas assez nombreux pour faire face à cette demande inespérée! Les annales disent même qu’il n’y avait pas assez de bras pour donner le baptême ; à tel point que le pape de Rome autorisa d’accélère la formation des prêtres afin de faire face à cette NOUVELLE PENTECÔTE INOUÏE A CE JOUR DANS TOUTE L’HISTOIRE DE L’EGLISE

Dans la foulée de cette conversion en masse, qui bouleversa les espagnols eux-mêmes, le 3ème évêque de MEXICO, Don Pedro MOYA de CONTRERAS put dès lors faire disparaître l’esclavage des indiens et promouvoir l’éducation de ceux qui étaient désormais devenus des frères et sœurs des espagnols, dans la même foi en Christ.  

 

Ce fut le début d’UNE NOUVELLE CIVILISATION CHRETIENNE ET METISSE DANS LE NOUVEAU MONDE Situation sans précédent, la Vierge de Guadalupe réussit en effet à réunir EN une seule dévotion  créoles, métis, indiens, noirs et mulâtres.

Ce fut  la naissance du MEXIQUE  MODERNE !

 

 

PAR LA SUITE LA GUADALUPE ACCOMPAGNERA TOUJOURS L’HISTOIRE DU MEXIQUE

Dans les moments les meilleurs mais aussi dans les pires, et en particulier lors des persécutions,  la Guadalupe sera toujours au cœur de  l’histoire de la nation mexicaine, pour ou contre Elle !  En 1736 elle est invoquée pour protéger la nation  contre une  grande épidémie de PESTE.

En 1824 l’INDEPENDANCE DU MEXIQUE se fit sous sa bannière.  Le premier Président du Mexique voulut d’ailleurs  s’appeler  GUADALUPE VICTORIA !  A partir de 1862 un régime libéral et antichrétien s’installe au Mexique.   

En 1910 Emiliano ZAPATA, chef de la révolte agraire, sous l’étendard de la Guadalupe,  renverse le Président Porfirio DIAZ - c’est d’ailleurs pendant ces fameuses 30 glorieuses -   appelées aussi Le Porfiriato  de 1876 à 1911 -   que se produisit la grande émigration et l’épopée des barcelonnettes au Mexique, profitant alors du grand essor industriel initié par le président  Porfirio Diaz.   

En 1924 un nouveau président  PLUTARCO ELIAS CALLES  entreprit de déchristianiser le Mexique et c’est encore sous la bannière de la Guadalupe que les CRISTEROS résisteront héroïquement  face à de terribles persécutions. Il y eut alors de nombreux martyrs parmi lesquels même des adolescents !  Le Bienheureux Miguel Augustin PRO, prêtre jésuite, sera fusillé le 23 nov. 1927 au cri de VIVA EL CHRISTO REY ! La persécution cessera en 1937 et on dit que

 JAMAIS LA FOI AU MEXIQUE N’AVAIT ETE AUSSI FORTE QU’AU SORTIR DE CETTE TERRIBLE  PERSECUTION !

 

Au XX s.  les PAPES honorent la Guadalupe 

reconnaitront l’immense influence sur le Mexique, mais aussi sur le monde de l’apparition à Juan Diego :

En 1939 le Pape pie XII  : « Sur les bords du lac TEXCOCO, un miracle a fleuri. Des pinceaux qui n’étaient pas d’ici peignirent sur la tilma de Juan Diego une très douce image, que respecterait l’usure du temps au long des siècles, l’image de la Vierge de Guadalupe, Reine du Mexique et Impératrice de l’Amérique. »

En 1961 le Pape Jean XXIII : «  La délicatesse maternelle de la Mère du vrai Dieu, par lequel nous vivons, confia son message à l’indien Juan Diego, imprimant sur sa tilma un doux portrait non fait de main d’homme : un visage métis symbolisant le baiser entre deux races. Ouvrant les bras à tous les horizons dans un désir ardent et universel de l’AMOUR. »

 

LE MESSAGE DE LA  VIERGE DE LA GUADALUPE S’ADRESSE AINSI A TOUTE L’HUMANITE. 

Le pape Jean-Paul II : « Le message véhiculé par ette image miraculeuse est LA PLUS PARFAITE INCULTURATION DE LA FOI CHRETIENNE JAMAIS REALISEE DANS UNE CULTURE INDIGENE

En effet la Vierge apparaît sur la tilma avec tous les codes et les symboles chers aux sociétés indigènes ( fleurs à 4 pétales Nahui Ollin, ailes d’oiseaux, couleurs magnifiques, soleil revêtant la Vierge, la lune sous ses pieds, la danse sacrée etc) ; et ceci  sans aucune compromission ni mélange aucun avec le paganisme idolâtrique d’antan. C’est ainsi que LE MONDE INDIGENE EST ANOBLI et  la VIERGE METISSE EST ENCEINTE DU SAUVEUR

Une invitation pour le Peuple du Soleil, comme pour les espagnols, à reconnaître qu’ils sont tous enfants du même DIEU D’AMOUR  JESUS EST BIEN LE SAUVEUR DE TOUS LES HOMMES, QUELS QU’ILS SOIENT, comme l’avait dit la Vierge à Juan Diego.

 

LA GUADALUPE LA FEMME DE L’APOCALYPSE POUR LE NOUVEAU MONDE

Messagère pour le monde indigène, mais aussi pour notre monde occidental, la Guadalupe, est selon le pape Jean-Paul II un modèle d’évangélisation parfaitement inculturé.  Ce modèle va toucher en profondeur le cœur des indiens en quête d’identité nouvelle, après la destruction de leurs temples par les espagnols.

 La Guadalupe leur apparaîtra alors trait pour trait comme la femme de l’Apocalypse qui leur est désormais destinée personnellement :

«  Un signe grandiose apparut dans le ciel : Une femme ! Le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête ; et elle est enceinte. »  (APOCALYPSE selon St JEAN 12, 1)

   

UNE ANCIENNE PRIERE DATANT DE L’EPOQUE DE JUAN DIEGO

Elle résume parfaitement la merveilleuse nouveauté inaugurée sur la colline de Tepeyac  au profit du peuple indien :

« A l’un des nôtres, pendant la récolte du café, Dieu donna un message céleste, comme le disait le grand livre maya : l’homme s’était mal conduit, et le grand Dieu ordonna à quelqu’un de refaire l’homme à partir du maïs. Dans le grand livre des Espagnols (la Bible) Dieu promit que quelqu’un, né d’une femme, nous rendrait le sourire, nous retirerait le mecapal (le joug de l’esclavage ). Cette femme d’une grande importance apparut sur une colline de l’Anahuac. Elle se tient devant le soleil, marche sur la lune, est vêtue des étoiles, qui régissent nos semences et nos récoltes. Son visage, qui n’est ni le nôtre ni le leur, nous dit que quelqu’un est plus grand qu’elle. Elle incline la tête en forme de respect. Cette femme nous dit aussi que nous pouvons mettre nos cœurs entre ses mains, sans les arracher, pour les offrir à Dieu. Entre ses mains et sur sa poitrine surgissent les trois volcans pour que règne l’harmonie de la nature, de l’eau et des montagnes dans notre vie, car sur son manteau on observe toute la vallée de l’Anahuac. Cette femme danse devant Dieu, c’est la prière suprême. Nous ferons comme elle. Et comme l’ange qui soutient le ciel et la terre, nous vivrons une vie nouvelle. Comme il est écrit dans le Grand Livre (la Bible) elle est sur le point d’enfanter et elle enfantera le Fils de Dieu. »    

 

LA GUADALUPE EST ENCEINTE

Comme le montre ce petit nœud traditionnel  que portaient les femmes aztèques enceintes au sommet de leur ventre arrondi.

 

ELLE EST ENCEINTE DE CETTE FOULE IMMENSE DE FILS ET DE FILLES DU NOUVEAU MONDE. HEUREUSEMENT POUR NOUS,  FILS ET FILLES DU VIEUX MONDE,  QUI  AVONS  OUBLIE EN GRANDE PARTIE LES PROMESSES  DE NOTRE BAPTÊME.

AUJOURD’HUI LA PLUS VIVANTE CHRETIENTE DU MONDE DEMEURE DANS CE MERVEILLEUX CONTINENT MESOAMERICAIN, AU MEXIQUE  EN PARTICULIER, QUI A SON TOUR VIENT NOUS RAPPELER LA BONNE NOUVELLE DE l’IMMENSE AMOUR DE JESUS

 POUR CHACUN ET CHACUNE D’ENTRE NOUS. ET CELA C’EST L’ŒUVRE DE LA GUADALUPE ! 

SANS OUBLIER  LE PLUS HUMBLE DES INDIENS, SANS QUI RIEN DE TOUT CELA N’AURAIT PU ARRIVER, CAR C’EST LUI, LE TOUT PETIT  QUE LA VIERGE A CHOISI : SAINT JUAN DIEGO !

MIRACLES SUR LA TILMA

INEXPLICABLE NATURE  & CONSERVATION de l’IMAGE imprimée sur le vêtement de Juan Diego tissé en grossière et fragile  fibre d’agave ( Ayate)    Les pigments qui composent cette image sont d’origine inconnue. Ils peuvent être comparés aux couleurs naturelles que l’on trouve sur les pétales des fleurs ou sur les ailes des oiseaux ou des papillons !  Cette image captée comme pour l’éternité sur un morceau de tissu en fibres d’agave, il y a près de 500 ans, est toujours intacte et dans toute sa fraîcheur, comme si l’évènement venait de se produire. Normalement ce type de vêtement, réservé aux plus pauvres de la société indigène, devait se dégrader  rapidement.

Par ailleurs ce vêtement traditionnel était important pour les indigènes, non seulement comme habit, mais aussi pour marquer l’identité et le degré social de chacun.  La tilma blanche par exemple, sans aucune couleur, comme celle que portait Juan Diégo, signifiait l’appartenance  à la plus humble classe sociale des cultivateurs : les macehuales. Seuls les nobles avaient le droit d’embellir leur tilma de couleurs variées. Les couleurs merveilleuses dont la Vierge orna la tilma de Juan Diego anoblissait en quelque sorte le plus humble des macehuales !

 

ETONNANTE BEAUTE DU DESSIN DES TRAITS DE LA VIERGE surtout lorsqu’on prend en compte les irrégularités de l’étoffe par ailleurs assez grossière. A tel point que les défauts eux-mêmes du tissu contribuent à la délicatesse des traits du visage de Marie, comme s’ils avaient été anticipés !  Le grand peintre Cabrera  montra comment l’ « artiste divin », s’est joué pour ainsi dire de ces défauts pour accentuer la précision du dessin : « La bouche de la Vierge en particulier est une merveille, elle a des lèvres très minces et la lèvre inférieure tombe mystérieusement dans un nœud du tissu, pour lui donner la grâce d’un léger sourire. »

LES SYMBOLES  SUR L’IMAGE

Le SOLEIL  nimbant la  douce Vierge exprime l’effacement par Marie de ce « dieu aztèque » réclamant sans cesse des sacrifices humains afin de pouvoir poursuivre sa course. Marie éclipse le soleil !   

La FLEUR à quatre pétales, jasmin mexicain

Les NAHUI OLLIN parsèment la tunique de la Vierge, sont un symbole aztèque très important  exprimant le mouvement du monde.  Cette fleur placée sur le ventre rebondi de Marie, à l’endroit même du fœtus annonce dans la culture aztèque que l’Enfant qu’elle porte  sera le Dieu du cinquième soleil annoncé par QUETZALCOATL, et que le règne de Huitzilopochtli, soleil belliqueux et sanglant  est définitivement révolu, remplacé par une civilisation nouvelle, celle de l’AMOUR, en parfaite harmonie avec le Cosmos.

La LUNE La Vierge a les pieds posés au centre de la Lune en croissant ;  Or le nom de MEXICO signifie en aztèque sur le nombril de la lune. Marie est donc celle qui désormais va habiter ce pays nouvellement offert à l’Amour de son Fils Jésus. C’est pourquoi les mexicains disent volontiers que LA GUADALUPE HABITE PHYSIQUEMENT  LE MEXIQUE !

La GEOGRAPHIE SACREE DU MEXIQUE

Une étude orographique (géographie du relief mexicain)  de l’image confirme cette intuition :  en plaçant l’image sur la carte géographique du Mexique, on constate que tout se superpose très exactement  avec les fameux quatre volcans – dont le mythique POPOCATELT -  les côtes atlantique et pacifique etc.  La physionomie géographique  du Mexique est  donc physiquement structurée par l’image elle-même de la Guadalupe,  donc par le Créateur !

LA TERRE MEXICAINE EST IDENTIFIEE GEOGRAPHIQUEMENT A LA GUADALUPE !   

La DANSE SACREE AZTEQUE Marie danse sur la lune ; ses deux pieds esquissant le pas de la danse traditionnelle religieuse  aztèque, la jambe gauche levée et les mains sont  jointes.  MARIE  DANSE SUR LA LUNE, COMME UNE PIEUSE AZTEQUE   Marie est aussi historiquement une FILLE d’ISRAEL où la danse pour le Seigneur était une tradition : «  Je danserai pour toi Seigneur ! » (Psaume 9)

LES ETOILES sur son manteau d’azur les 46 étoiles représentent très exactement l’état du ciel au moment de l’apparition à Juan Diego, et cela dans les deux hémisphères. C’est ainsi que l’on connaît le moment et l’heure exacte où Marie est apparue le  matin du 12 décembre 1531, c’est-à-dire à la date précise de la venue du Nouveau Soleil, si attendu des aztèques, au solstice d’hiver. Et pourtant le solstice d’hiver se situe le 22 décembre. Et alors ? En fait il s’agissait bien du solstice d’hiver car on ne savait pas encore corriger les irrégularités du calendrier dues à la légère déformation du mouvement terrestre qui supposait de rajouter 10 jours pour être effectivement en accord avec l’heure solaire véritable.   Le Créateur, lui  le savait !

Enfin, chose encore remarquable, la constellation de la « couronne boréale » se trouve juste au-dessus du front de la Guadalupe, la Vierge, Reine couronnée d’étoiles,  nous offrant ici un symbolisme fort de son statut de REINE CELESTE.

LE NOMBRE D’OR & LA MUSIQUE CELESTE 

La proportion divine ou proportion dorée se vérifie parfaitement sur tout l’ensemble de l’image, à tel point que tout cet ensemble, en lien avec la disposition précise des constellations a pu être analysé mathématiquement et retranscrit sur une portée musicale permettant  à des musiciens de jouer la MUSIQUE CELESTE DE LA GUADALUPE !

DANS LE REGARD DE LA GUADALUPE  

Ont gardé une empreinte  de la scène historique au moment précis de l’impression miraculeuse face à l’évêque de Mexico, Mgr Juan de Zumarraga. Dans la pupille de l’œil de Marie, grâce aux techniques modernes de microscopie électronique, ont voit avec une extrême précision tous les personnages qui se trouvaient devant Marie au moment de l’impression miraculeuse : l’évêque Zumarraga très ressemblant de son portait peint qui existe encore, Juan Diego avec son chapeau traditionnel , et les serviteurs de l’évêque etc. En tout 11 personnages.

LA GUADALUPE,  MERE DE JESUS ET MERE DE TOUS LES ENFANTS A NAÎTRE

Le 24 avril 2007, après la décision du conseil municipal de Mexico de légaliser l’avortement, à la fin de la messe offerte dans la Basilique devant l’image de la Guadalupe pour les enfants à naître, un phénomène extraordinaire se produisit devant des milliers de fidèles. Tout d’abord l’image a commencé à s’effacer pour donner place à une lumière intense émanant du ventre de la Vierge constituant un halo brillant ayant la forme d’un embryon humain.

Ce phénomène a été constaté par des milliers de personnes présentes et analysés par des scientifiques également présents. Cette lumière, ont-ils dit, était très blanche, pure, intense, elle n’était pas un artefact, et ne pouvait pas non plus être confondue avec un reflet, ni avec un flashe d’appareil photo.  Cette lumière était entourée d’un halo qui paraissait flotter à l’intérieur de l’abdomen de l’image de la Vierge.

Ce halo enfin possédait les mesures et toutes les caractéristiques d’un embryon humain dans le sein maternel.   

Et c’est alors que, face à la culture de mort qui a envahi le monde entier aujourd’hui,  autorisant le massacre de millions de ces toutes petites personnes dès le sein maternel,  à l’image de ces massacres d’innocents perpétrés jadis dans les temples païens, la GUADALUPE nous délivre son message ultime, peut-être le plus urgent pour notre époque :

 

NON, JE VOUS EN SUPPLIE NE TUEZ PAS CES TOUT PETITS QUI SONT MES ENFANTS ! CE SONT AUSSI LES ENFANTS DE DIEU !

Et voici cette prière que nous adressons à la GUADALUPE pour qu’elle protège les tout petits  de ce nouvel holocauste :

« Très sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, par l’intercession de Notre-Dame de la GUADALUPE et de Saint Joseph, et de toute la cour céleste, préservez les enfants à naître et leurs défenseurs de toutes les forces du mal. Illuminez de votre Lumière les cœurs des femmes enceintes et fortifiez-les de votre AMOUR. Obtenez la conversion des ennemis de la VIE, nous vous en prions.

Ainsi soit-il.

NOTRE-DAME DE LA GUADALUPE, VOUS QUI PORTIEZ EN VOUS L’ENFANT-JESUS, EXAUCEZ NOTRE PRIERE !

TEMOIGNAGE DE CAROLINA

Carolina JURADO-MENDEZ est une jeune étudiante mexicaine de 23 ans actuellement en stage linguistique à l’Office de Tourisme de Barcelonnette. Elle témoigne de  l’importance de la VIERGE de GUADALUPE pour son pays ainsi que pour elle personnellement ;

« Je souhaite  partager ici avec vous au sujet de l’importance dans mon pays de  la Vierge de Guadalupe, ainsi que pour moi  personnellement en tant que mexicaine.

Je vais tout d’abord vous parler de la façon dont nous vénérons la Vierge et de son rôle très important dans l’unification de la société mexicaine jusqu’à aujourd’hui.

Tout d’abord il faut rappeler que l’apparition de la Vierge à Juan Diego en 1531 a réalisé la première grande unification de la société mexicaine qui était alors composée de nombreuses ethnies s’affrontant dans des conflits incessants. Seule la Vierge a pu réaliser cette mission impossible de réunir tous les indigènes et les espagnols,  tandis qu’elle affirmait à Juan Diego qu’elle était      

« LEUR TRES MISERICORDIEUSE MERE, LA TIENNE ET CELLE DE TOUS LES HOMMES DE CETTE TERRE, QUELS QU’ILS SOIENT »

Et ses paroles restent toujours vraies aujourd’hui tandis  que le triste problème du racisme ressurgit encore malheureusement vis-à-vis de certains groupes indigènes dans mon pays. Les caractéristiques physiques indigènes  que la Guadalupe a revêtus lors de son apparition, toujours bien visibles  sur la Tilma de Juan Diego, demeurent un message puissant en faveur de la dignité de tous les mexicains, quels qu’ils soient ! Ce n’est pas par hasard si Marie a voulu apparaître ainsi au cœur du continent américain. Elle nous transmet de cette façon un message universel d’unité, valable non seulement pour le Mexique mais aussi pour tous les peuples d’Amérique et pour le  monde entier.

Voilà pourquoi dans mon pays la Vierge de Guadalupe, appelée avec affection LA MORENITA  (la petite brune !) est vénérée dans toutes les familles, croyantes ou non. On trouve partout son image, et de nombreuses églises et chapelles lui sont dédiées. On la prie beaucoup et on lui offre des cierges et aussi des fleurs. L’anniversaire de l’apparition le 12 décembre est aussi l’occasion d’une grande célébration nationale. La fête commence par un mois entier pendant lequel son image circule dans chaque village et même dans chaque maison qui désire la recevoir. Et lorsque la Vierge pèlerine a ainsi terminé son pèlerinage, dans la nuit du 11 décembre, elle retourne dans l’église  et c’est alors dans toutes les rues un festival de chants, de prières, de fleurs et de feux d’artifice ! Le grand cierge de la Vierge est alors allumé dans l’église où tout le monde se rassemble pour participer à la messe de la nuit jusqu’aux premières heures du 12 décembre. Cette fête est si importante qu’elle est retransmise par la télévision nationale en direct depuis la Basilique de Mexico où se trouve l’image originale, miraculeusement imprimée sur la tilma de Juan Diego. Chaque année  10 millions de pèlerins viennent vénérer l’image sainte pour sa fête ! C’est très impressionnant de voir cette foule parmi laquelle  beaucoup se disent non croyants et pourtant fervents « Guadalupanos » Ils ne sont pas toujours conscients que  la Vierge les conduit pourtant vers le Christ !

 

Quoi qu’il arrive rien ne se fait au Mexique sans la Lupita (diminutif affectueux pour la Guadalupe) à  tel point que certains catholiques,  tentés de passer au protestantisme, y ont renoncé parce que la vénération de la Vierge y était  interdite !  

De nombreux miracles, reconnus par l’Eglise, et obtenus grâce à l’intercession de la Vierge ont eu lieu au cours de l’histoire et maintenant encore. Je désire enfin partager cette parole prononcée par Marie lors d’une apparition. Elle  nous rappelle que quelles que soient les difficultés de notre vie, nous ne sommes jamais seuls.

Marie est toujours présente et elle intercède pour nous : 

 

No estoy yo aqui que soy tu madre ?

Ne suis-je pas ici, moi qui suis ta Mère ?

 

François Marot, curé et chanoine du secteur paroissial de la vallée de l'Ubaye

 

 

Dans 2020

homélie de Monseigneur Aupetit

Le Lun 18 mai 2020

Mardi 12 mai, lors des obsèques de Mme Birthe Lejeune à St Germain l’Auxerrois (Paris 1er), Mgr Michel Aupetit a prononcé une homélie bouleversante pour rendre hommage à
cette infatigable militante.


« Moi, je suis la Résurrection et la Vie »  Cette phrase de notre Seigneur devrait être inscrite sur le frontispice de toutes les églises en attendant qu’elles le
soient dans le cœur de tous les hommes. Marthe dit à Jésus : « Si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ». Elle croit que Jésus peut empêcher la mort, qu’il peut
sauver des vies, un peu comme le font les médecins. Pourtant, il s’agit de bien plus que cela car les médecins savent tous que leur combat contre la mort sera perdu un
jour. Non, Jésus va ressusciter Lazare, le faire revenir d’au-delà de la mort. Il est la Vie. Toute vie vient de lui et retourne à lui.
Et pourquoi ce parcours de la vie à la Vie ? Pour apprendre à aimer, à aimer comme Dieu, à aimer pour apprendre à habiter la vie, pour que Dieu qui est amour vienne
vivre en nous : « Si quelqu’un m’aime le Père et moi nous viendrons chez lui et chez lui nous ferons notre demeure.
Aimer, c’est passer de la mort à la vie. Aimer, c’est donner sa vie. Birthe et Jérôme Lejeune ont voulu aimer pour vivre, ont voulu vivre pour aimer.
Alors, pourquoi ont-ils connu tant d’opposition violentes ? Qui est contre la vie ? Qui est contre l’amour ? Satan, qui défigure l’amour dans les
cœurs. C’est pourquoi ils ont été attaqués par des gens qui se réfugiaient derrière de fausses compassions afin de masquer leur lâcheté et leur veulerie.
Satan déteste la vie. Toute la culture de mort, de l’avortement à l’euthanasie en passant par la destruction d’embryons surnuméraires et la réduction
embryonnaire, est son œuvre dans des cœurs aveuglés par un monde qui ne sait plus voir la beauté de toute vie.

Dieu pourtant nous avait donné accès à l’arbre de vie dès le commencement, quand nous vivions dans son intimité. Il insiste ensuite en renouvelant l’alliance avec
Moïse : « Voilà, je mets devant toi la vie et la mort. Choisis donc la vie ! » Qu’il est dur d’être désavoué par ses amis, par ceux qui devraient vous soutenir. A
l’intérieur même de l’Église, certains aveuglés par une idéologie mortifère ou par la peur du monde ont combattu avec une incroyable violence ceux qui était porteurs
de l’amour et de la vie au nom du Seigneur. Comme le Christ fût trahi, abandonné, le disciple qui le suit fidèlement connaît la douleur de l’abandon et de la trahison.

C’est alors qu’en son cœur il peut dire avec le psalmiste : « Si l’insulte me venait d’un ennemi je pourrais l’endurer ; si mon rival s’élevait contre moi, je pourrais me dérober.

Mais toi, un homme de mon rang, mon familier, mon intime ! Que notre entente était bonne quand nous allions d’un même pas
dans la maison de Dieu ! C’est en contemplant l’amour de Jésus qui va jusqu’au bout que Birthe Lejeune a continué ce combat pour la vie dans l’amour en étant fidèle à son époux qui l’avait
inauguré courageusement. Aujourd’hui, elle peut dire après saint Paul : « J’ai combattu le bon combat »  et entendre le Christ l’accueillir auprès de son époux : « Entre dans la joie de ton maitre