Chrétiens en Ubaye

la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques à Paris

Le Lun 29 juil 2024 à 13:35

Dans 2024

Trangression ou obscurantisme ?

 

Samedi 27 Juillet 2024, Jacques Attali commente la cérémonie d’ouverture des J.O. 2024 :
« Que retiendra-t-on dans dix ans de cette cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de 2024 ? Pour avoir co-organisé avec Jack Lang et Jean-Paul Goude les fêtes du bicentenaire de la Révolution française avec des centaines de chars sur les Champs-Elysées, suivis par des centaines de milliers de personnes avec 45 chefs d’Etat tout autour de l’avenue, je mesure que d’abord, ce qu’on retiendra, c’est qu’il n’y a rien à retenir de tragique, que tout s’est passé bien, sans difficulté, sans drame. Nous ne marquerons pas ce jour d’une pierre noire.
Ce qu’on retiendra aussi, je pense, c’est l’ensemble des transgressions qu’on y a vues de toute nature. Et dans dix ans, soit ces transgressions seront devenues naturelles et banales, et elles ne choqueront plus personne, soit au contraire ces transgressions seront ressenties comme la mesure de ce que 2024 était un moment de décadence et qu’il fallait revenir en arrière.
Nous verrons dans dix ans si la transgression est devenue ouverture vers la liberté ou au contraire si 2024 aura été un point d’inflexion vers un retour obscurantiste, nostalgique qui aura marqué la fin d’une époque de liberté. Je ne pense que le pire soit le plus vraisemblable, je pense au contraire que ce qui s’ouvre ici est une période où la France aura ouvert une voie 
».

 

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Attali se réjouit de la victoire de la transgression et de la «  liberté » et pense que cette victoire est définitive. Il évoque tout de même un possible retour à l’obscurantisme, à la nostalgie, et la fin de la liberté.

La transgression, c’est l’action de transgresser, de passer par-dessus un ordre, une obligation, une loi, d’aller au-delà des limites permises, de franchir les bornes, de contrevenir aux normes, de désobéir aux règles communément et traditionnellement admises. Pour Attali, la transgression qui était tenue pour anormale doit devenir normale. Le spectacle offert par Macron, Hidalgo, et l’homme-orchestre Thomas Jolly répond complètement à cette volonté de transgression.

La disparition des enfants vus au début, la tête coupée de Marie-Antoinette qui chante le « Ça ira », la Cène de Léonard de Vinci défigurée par des apôtres travestis et un Jésus en femme obèse, Philippe Katerine qui chante nu au milieu de la parodie de la Cène, en blasphémant le Christ, les drag-quenns, les transsexuels, les homosexuels, les LGBT partout présents, le cheval marchant sur l’eau et le cavalier de l’Apocalypse, symbole de l’Antéchrist contrefaisant Jésus-Christ marchant sur l’eau, les flots de sang, les délires wokes en tout genre, la nudité posée en modèle, l’amour libre à trois personnes ou plus, la sexualisation outrancière de la célébration, la liberté artistique ou créative sans réserve, l’irrespect des croyances et des religions, les symboles sataniques parsemant les images, tout cela représente la transgression voulue et imposée par les progressistes.

Sous couvert « d’idées républicaines de bienveillance et d’inclusion », soutient Thomas Jolly. « En France, on a le droit de s’aimer, comme on veut, avec qui on veut … En France, on a beaucoup de droits ». Par exemple, le droit d’enlever des enfants, de les faire disparaître, de les livrer aux pédocriminels, puisqu’on peut aimer qui on veut, comme on veut.


Deux conceptions du monde s’affrontent ouvertement. La vision woke, progressiste, satanique, repose sur la sexualisation de tout concept, sur la laideur, et s’oppose à toute transcendance intellectuelle ou spirituelle. La vision traditionnelle repose sur la croyance en un ordre naturel, veut s’élever au-dessus de la boue, et recherche le beau, le bon, le vrai et le juste. Les partisans de cette vision traditionnelle, traités automatiquement de fachos, transphobes, nonbinairophobes, obscurantistes, passéistes, deviennent des parias, des maudits, des réprouvés. Belle preuve de tolérance. En mai 1981, Jack Lang avait déclaré : « La France passe de l’ombre à la Lumière ». Ce vendredi 26 juillet 2024, la Lumière progressiste a brillé de mille feux.

Ces deux perceptions mettent en perspective deux formes de liberté antagonistes. Selon une optique classique, la liberté procède d’une libération. Libération des déterminismes extérieurs : l’hérédité, le tempérament, l’environnement social, l’éducation reçue, les préjugés et contraintes du milieu. Libération des déterminismes intérieurs : les automatismes, les instincts, les désirs, les caprices, les passions, les impulsions. Pour Léon Brunschwig, philosophe français (1869-1944), la liberté est « une oeuvre qui reste à faire ». L’acte libre est un acte réfléchi et profondément motivé, un acte intelligent, une solution originale aux problèmes posés par une situation. La liberté est le résultat d’une libération, d’une conquête. Deux notions clés élaborent le concept de liberté, le choix et la volonté. Etre libre, c’est confirmer sa volonté dans le bien. Ainsi, la liberté est conçue comme la maîtrise de soi et de son destin. Telle est aussi, dans une appréhension chrétienne, la liberté que Dieu offre à l’homme.

Selon une obsession progressiste, via Attali et Macron, la liberté relève de la révolution libertaire, de la révolution du désir. Elle livre l’homme à la tyrannie du désir, c’est-à-dire au chaos de ses instincts, de ses caprices, de ses passions. Elle soumet l’homme aux forces du marché. Elle instaure la domination absolue du pouvoir de l’argent sur tous les autres. Les droits des minorités, les droits des autres réduisent au silence les droits de la majorité. En réalité, la révolution libertaire correspond à la mise en servitude totale de l’homme.

Les réformes sociétales diffusent l’individuation et la marchandisation de l’homme. La prétendue égalité sociétale sert à masquer la progression de l’inégalité sociale. Et le libertaire sociétal devient obligatoire. Liberté obligatoire, c’est comme « l’obscure clarté » de Corneille. Ainsi, la libération sexuelle ouvre la voie au fructueux marché du porno, à l’idéologie du genre, à l’homosexualisation de la société, à la sexualisation des enfants, aux droits des minorités sexuelles, à la transformation du vice en vertu, à la réduction constante des libertés publiques et personnelles, à la promotion du discours libertaire en matière de mœurs, de drogue et d’éducation. En réalité, le libéralisme libertaire des Attali, Macron et autres gauchistes, détruit les racines de la liberté, revient à un pur asservissement, organise la soumission des Occidentaux, avant la grande servitude mondiale.

Deux philosophes dictent cette conception libertaire de la liberté : Nietzsche et Sartre. Nietzsche s’inspire de Protagoras (-490 ; -420) qui disait : « L’homme est la mesure de toutes choses ». Calliclès, personnage des dialogues de Platon, ne reconnaît d’autre loi que celle de ses fantaisies et de ses passions déchaînées. En contrepartie de la mort de Dieu, les valeurs sont librement créées par le surhomme nietzschéen. Le surhomme appartient à une « superbe tête blonde », en pleine santé, qui adhère à son destin de mort, pourvu qu’elle soit héroïque et grandiose. Cet homme divinisé aspire à se dépasser, à s’élever au-dessus des valeurs anciennes.

Nietzsche conteste les valeurs communément admises, les valeurs prônées par la civilisation chrétienne, pitié, humilité, charité, résignation, sont des valeurs de vaincus. Nietzsche veut réévaluer les valeurs des maîtres, jaillies de la volonté de puissance, la force joyeuse, le courage, l’esprit de guerre et de conquête, le triomphe amoureux. La morale servile est une simple réaction au triomphe des maîtres.

Pour Sartre aussi, l’homme invente des valeurs à son gré, chaque valeur n’ayant de signification que par lui et pour lui. Dans « L’Etre et le Néant », il oppose le Néant à l’Etre.

Le Néant apparaît comme un idéal absent du monde et nié par le monde. Le Néant est la valeur surgie d’un libre projet. A partir de cet idéal, l’homme conteste, nie ce qui existe, et transforme la réalité donnée. Ainsi, l’homme « est ce par quoi les valeurs arrivent dans le monde ». La liberté humaine est l’art de créer des valeurs. L’invention des valeurs est un acte strictement individuel. Les progressistes gauchistes ont bien appris la leçon.

L’existentialisme affirme comme principe fondamental que « l’existence de l’homme précède son essence ». L’homme surgit dans le monde, il existe, il se définit ensuite. Son destin, sa nature, ne sont pas fixés à l’avance, c’est lui-même qui les détermine. « Il est entièrement libre de son existence », dit Sartre, il est libre.
L’existentialisme affirme que la vie ne prend de sens que dans son déroulement même, dans le choix permanent que l’homme fait de ses actes. L’existentialisme débouche sur la liberté, qui est la seule essence de l’homme. Cette liberté peut le conduire à construire un monde dont il est le seul sujet et la seule valeur. C’est bien le monde des Attali et Macron. L’existentialisme devient alors une philosophie de l’action et de l’engagement moral et politique.
Pour les philosophies existentielles, les valeurs sont le produit de la liberté. L’idée contemporaine de valeur est liée à un monde où l’histoire, le devenir prennent de plus en plus de place.

La pensée de Mai 68, la philosophie de la déconstruction, le libéralisme libertaire, doctrines relativistes et nihilistes, s’inspirent de l’existentialisme sartrien. « Tout est permis ». « Tout est possible ». L’homme déconstruit les valeurs et reconstruit des valeurs qui lui sont propres, sans aucun souci des autres et de l’intérêt commun.

Ainsi, la transgression déconstruit les valeurs traditionnelles naturelles, reconstruit des valeurs dites progressistes et morales, et revendique la liberté. La cérémonie d’ouverture des Jeux 2024 modélise cette violation des valeurs fondamentales et propose la dérogation comme référence absolue et comme exemple exclusif. De cette fête, le satanisme omniprésent fuse en permanence, de par les tableaux, les personnages, les symboles cachés.
Les membres de la secte mondialiste s’appuient sur des bases religieuses secrètes et inavouables : le satanisme, le luciféranisme, la magie noire, l’ésotérisme, le gnosticisme, la Kabbale, le Naturalisme, le spiritualisme.

Le satanisme est un culte qui vénère Satan en tant que Dieu ainsi que les anges déchus. Satan est la face opposée de Dieu, par son côté sombre, invisible est destructeur. Satan, à l’image de Dieu, n’a pas de forme humaine. Le satanisme tire son origine de plusieurs textes et de plusieurs cultes : les mystères des textes sacrés de la Bible, les mystères des textes de la Bête de l’Apocalypse, le culte de Samaël issu de la tradition talmudiste, le culte de Baphomet maçonnique, le culte égyptien de Seth, les mystères d’Eleusis, les mystères de Pan.

Le Baphomet et le pentagramme inversé sont les symboles les plus notables et les plus répandus du satanisme. Satan est roi des démons, des anciens anges qui se sont révoltés et ont chuté, devenant les ennemis de l’humanité et de Dieu.

Le sataniste croit en Satan tel qu’il apparaît dans la Bible, il met en avant son rôle de Porteur de Lumière, sous le titre de Lucifer. La Lumière dont se targuent les Jack Lang, Macron… Le sataniste pratique des rituels dans un but d’élévation spirituelle, et pour faire avancer son royaume sur Terre. Ainsi, les gesticulations sur la Seine ce vendredi 26 juillet 2024.

Satan est considéré comme l’expression matérielle et physique de la force universelle et cosmique de Dieu-Satan. Satan est le centre physique et métaphysique du système solaire. Satan est 666, le nombre de la Bête, le Nombre Solaire. D’après la Bible, les satanistes portent symboliquement la marque de la Bête sur le front ou sur la main droite.

Lucifer est assimilé au roi des enfers du centre de la Terre, il est aussi le prince de ce bas monde. Lucifer tourne autour de Satan et répond à ses ordres au moyen de ses légions d’archidémons et de démons. Satan est l’intelligence qui régit l’aspect chaotique et destructeur de l’Univers, Satan agit sur l’aspect négatif de l’Univers.
Dieu régit l’aspect ordonné et créateur de l’Univers, au moyen d’archanges et d’anges. Dieu agit sur l’aspect positif de l’Univers. Dieu et Satan forment une indissociable dualité.

Les origines du satanisme sont liées aux différents courants des origines du christianisme, regroupés sous les termes de gnosticisme ou d’ésotérisme. Ces courants trouvent leurs origines dans les croyances des civilisations antiques du Proche-orient et de l’Europe. Dans cette optique, le satanisme désigne les croyances qui s’acharnent à détruire la doctrine officielle de l’Eglise catholique, à l’intérieur du contexte géographique et culturel chrétien, et plus largement, s’acharnent à détruire la civilisation née avec le Christ, la civilisation gréco-romaine et chrétienne, l’ordre social chrétien. Cette guerre à mort contre le christianisme transperce de tous ses pores l’idéologie mondialiste messianique, avec une cérémonie olympique satanique comme point d’orgue.
Le désintéressement, l’indifférence, l’acculturation et l’adhésion du peuple peuvent combler d’aise Jacques Attali : dans dix ans, la transgression, ouverture vers la « liberté », sera normalisée et banalisée.

Jean Saunier