Chrétiens en Ubaye

IV semaine du Carême

Du Lun 11 mars 2024 au Dim 17 mars 2024

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IV SEMAINE DU CAREME

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Lundi 11 mars

18h célébration de la messe à la chapelle Saint Maurice de Barcelonnette

 

Mardi 12 mars

18h célébration de la messe à la chapelle Saint Maurice de Barcelonnette

 

Mercredi 13 mars

16h messe à l’hospice de Barcelonnette

17h messe à la chapelle des pénitents de Jausiers

17h45 messe à la Sousta

 

Samedi 16 mars

9h messe à la chapelle Saint Maurice de Barcelonnette, suivie de l’adoration et des confessions

12h repas au réfectoire du couvent de Faucon

13h30 – 17h préparation à la semaine sainte avec le père Victorin

17h messe dominicale anticipée au couvent de Faucon

18h messe dominicale anticipée à Enchastrayes et à Rio Clar

 

dimanche 17 mars, le cinquième dimanche du Carême

9h30 messe à la chapelle des Pénitents de Jausiers

10h30 messe à Saint Pons

11h messe à la chapelle des Pénitents de Saint-Paul-sur-Ubaye et au couvent des Trinitaires de Faucon

 

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Méditation biblique

Vème dimanche du Carême (Année B)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 12, 20-33

En ce temps-là, il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus. Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre. D’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. » Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais pour vous. Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Il signifiait par-là de quel genre de mort il allait mourir.

***

Le grain de blé, icone d’une vie féconde

Des Grecs demandent aux apôtres : Nous voulons voir Jésus. Une supplique éternelle de l’âme de l’homme qui cherche et que beaucoup nous adresse : Montre-moi ton Dieu. Mais Dieu ne se montre pas par du catéchisme ou par des raisonnements (qui restent importants mais qui est la seconde étape), il se montre par des mains d’amour et des yeux limpides, par une vie habitée par lui.

Jésus leur répond en leur proposant une image inoubliable : Voulez-vous comprendre quelque chose de moi ? Regardez le grain de blé. Si le grain tombé en terre ne meurt, il reste seul ; s’il meurt, il produit beaucoup de fruit. Le vrai visage, la vérité du grain consiste dans son histoire brève et splendide.

Cette comparaison de Jésus avec le grain de blé est belle. Il ne s’agit pas ici d’allégorie extérieure mais de l’expression que son existence s’inscrit dans les lois de la vie. La vie réelle et la vie spirituelle coïncident et répondent ainsi aux mêmes lois. Et comme le grain de blé est prophétie de pain, Jésus est le pain qui rassasie la faim de ce monde.

En cherchant le centre de la petite parabole du grain de blé tombé en terre, notre attention se porte immédiatement sur ce verbe à forte connotation émotive « mourir » : Si le grain de blé ne meurt, si au contraire il meurt... Mais l’accent logique et grammaticale de la phrase se trouve en réalité sur deux autres verbes : demeurer seul ou produire beaucoup de fruit. Le sens de la vie du Christ, et donc de celle de tout homme, se joue sur le fruit, sur la fécondité, sur la vie abondante qu’il est venu apporter (Jn 10, 10). Mourir ne rend pas gloire à Dieu. Vivre en plénitude, oui.

Fleurir n’est pas un sacrifice. Le germe n’est rien d’autre que la partie vitale la plus intime du grain. Ici, il n’est pas question que quelqu’un se sacrifie pour l’autre, mais de se transformer en l’autre. Il n’est pas question de perte mais de développement. Semence et germe ne sont pas deux entités diverses mais la même chose : il meurt sous une forme mais pour renaître sous une autre plus accomplie dans une logique toute pascale.

La seconde image offerte par Jésus est la croix : Quand je serais élevé de terre j’attirerai tous à moi. Je suis chrétien par attraction, séduit par la beauté de l’amour du Christ. La suprême beauté du monde est celle advenue sur une colline en dehors de Jérusalem, quand l'amour infini se laissera clouer sur un bout de bois et puis ressusciter, germe de vie immortelle. Parce que ce qui vainc la mort, ce n’est pas la vie mais l’amour.

Bon dimanche

Par le Frère Thierry Knecht, religieux de l’Ordre de la très Sainte Trinité et des Captifs

Organisateur