Chrétiens en Ubaye

Notre Dame de la Guadalupe

Le Lun 10 août 2020 à 06:59

Dans 2020

Notre Dame de la Guadalupe 

    La naissance d’une nouvelle nation LE MEXIQUE

Première rencontre de Juan Diego avec la belle Dame

 le samedi 9 décembre 1531, sur la colline de TEPEYAC

« Je suis la très miséricordieuse Mère, la tienne et celle de tous les hommes de la terre qui m’aiment,

me parlent, me cherchent et se confient à moi. »

 

LE CONTEXTE HISTORIQUE

Hernan CORTES débarque à Santa Cruz le vendredi saint 22 avril 1519 en Nouvelle Espagne (première appellation du Mexique) dont il deviendra bientôt le gouverneur. Confronté à ce besoin ancestral de  recourir aux sacrifices humains, soi-disant pour nourrir de sang humain la divinité solaire,  Cortès les interdit et tente d’évangéliser les indiens sans trop de succès d’ailleurs.   La conquête sera  étonnamment réalisée avec seulement 500 espagnols face à une population globale d’environ 20 millions d’indiens ! Des circonstances providentielles vont rendre possible cette conquête improbable. Tout d’abord le jour où Cortès débarqua, le vendredi-saint 22 avril 1519,  correspond à la fête du serpent à plumes – QUETXALCOAT– personnage légendaire célébré par les aztèques qui devait revenir après sa mort, du côté du soleil levant,  pour restaurer toute la société aztèque basée alors sur le culte de la mort. Quetzalcoalt quant à lui ne mangeait pas de chair humaine. Les espagnols, arrivant par le soleil levant à ce moment précis indiqué sur le calendrier aztèque du retour de Quetzalcoat,  apparurent aux indiens comme des envoyés de ce personnage mythique ; c’est pourquoi l’empereur Motecuzohma accueillit favorablement les espagnols, lui apparaissant comme des personnages d’origine divine.  Cortès profita indéniablement de cet aspect providentiel. Il profita aussi ensuite  de certaines rivalités entre les diverses ethnies (totonaques, cholultèques, tlaxcaltèques etc.) pour la plupart soumises à l’ethnie aztèque dominante et redoutable. Les espagnols durent néanmoins livrer bataille et à la faveur de quelques victoires, Cortès se présenta enfin comme l’envoyé du roi d’Espagne pour  faire cesser les sacrifices humains sanglants et annoncer  le salut en Jésus-Christ.

Cortès s’éleva en effet avec force contre les sacrifices humains qui constituaient la base des cultes aztèques.  La « guerre fleurie » avait en effet pour but ultime le « ramassage des cœurs » des prisonniers qui étaient ensuite offerts en sacrifice au dieu solaire, assoiffé du sang humain.  Il s’agissait alors de rituels extrêmement cruels assortis de rites anthropophagiques où le cœur des victimes était  rituellement mangé !  Les temples aztèques  horrifièrent les espagnols ; comme un enfer, avec des idoles effrayantes, et partout des cœurs humains brûlés, des corps décapités, et des milliers de crânes entassés, du sang séché partout et le tout dans une insupportable puanteur.

Cortès détruisit alors les terrifiantes idoles assoiffées du sang humain   L’empereur Motecuzma lui fit  allégeance.  Il y eut pourtant des réactions de la part de la caste des prêtres idolâtres et malheureusement des massacres perpétrés par certains conquistadors, mais ce n’était pas du fait de Cortès qui souhaitait au contraire installer sa conquête si possible par la diplomatie et pardessus tout dans le but d’annoncer l’Evangile.  La soif de l’or, omniprésent sur cette terre vierge et riche,  fut malheureusement trop souvent l’occasion de graves écarts de la part de certains  espagnols ; tandis que l’intention première de Cortès, selon le cahier des charges à lui confié par le roi d’Espagne, avait  toujours été  l’EVANGELISATION DES INDIENS. Il n’empêche que c’est aussi sur le terrain militaire que la suprématie espagnole a dû  souvent s’imposer, surtout lorsque les indiens refusèrent de renoncer aux sacrifices humains dont l’abandon, signifiait pour eux la fin du monde et leur inéluctable disparition.  La victoire d’Otumba, livrée le 7 juillet 1520, et remportée in extremis par Cortès, devait marquer définitivement la suprématie espagnole.

 

LA VARIOLE DECIME  LE PEUPLE INDIEN

 Malheureusement c’est la variole, apportée par les espagnols,  et contre laquelle les indiens n’étaient pas immunisés,  qui décima surtout le peuple autochtone. Près de la moitié de la population indigène en mourut !  

DESTRUCTION DU TEMPLE DE LA TERRIFIANTE DEESSE-MERE DE TEPEYAC

A la suite d’une ultime bataille remportée par les espagnols le 13 août 1521, Cortès rentre victorieux à Tenochtitlan (Mexico)  Il entreprend alors la destruction totale des temples sacrificiels.  S’ensuivit chez les indiens une peur sacrée face au soleil désormais privé du sang humain. Un grand vide religieux s’installa chez le peuple du soleil

Sur la colline de TEPEYAC, non loin de Tenochtitlan, le temple de Coatlicue Tonatzin, la Déesse Mère du Dieu du Soleil, de la Lune et des Etoiles, fut aussi détruit. L’horrible statue de la déesse roula alors en morceaux dans le ravin. Et c’est là précisément que,  10 ans plus tard, apparaîtra à un humble indien, nommé JUAN DIEGO, une jeune femme enceinte se présentant à lui comme étant la Mère du vrai Dieu, unique Créateur du soleil de la lune et des étoiles !

La douceur de cette femme s’adressant à lui  en langue aztèque avec beaucoup de respect et de délicatesse, trancha immédiatement avec la frayeur suscitée par la terrible « déesse-mère » de Tepeyac. Cette rencontre allait totalement changer le cours de l’histoire du nouveau monde découvert 40 ans auparavant par Christophe COLLOMB.   

 

UNE PREMIERE EVANGELISATION MANQUEE

Les espagnols s’installèrent donc sur les terres que la couronne d’Espagne leur octroya dans le but essentiel de l’évangélisation des indiens. Ce fut le système appelé encomiendas. Mais concrètement  les indiens seront bien vite contraints par des colons espagnols peu scrupuleux de cultiver leurs terres selon un régime proche de l’esclavage.  En même temps, depuis l’Espagne, affluaient vers le Mexique des gens attirés par les richesses du Nouveau Monde et par le système des encomiendas. L’appétit de richesses entraîna alors beaucoup d’injustices vis-à-vis du peuple aztèque. On était donc aux antipodes du projet initial de libération du peuple aztèque C’est alors que la couronne espagnole, s’appuyant sur l’autorité du papale s’efforça de faire appliquer le concept de CONQUETE EVANGELISATRICE,   l’esclavage devant être totalement exclu de cette conquête spirituelle.  Malheureusement les conquistadors  ne furent pas toujours sensibles au l’esprit chrétien de la conquête évangélisatrice. La recherche du pouvoir et d’un enrichissement personnel facile prit souvent le dessus et l’esclavage continua. C’est alors que, dans le clergé - principalement avec l’arrivée  des pères franciscains, dominicains puis jésuites -  des voix s’élevèrent pour prendre la défense de la liberté des indiens ; en particulier celle de Fray JUAN DE ZUMARRAGA, premier évêque de MEXICO en 1529  à qui sera dédié le grand miracle de l’impression miraculeuse de l’image de la VIERGE DE TEPEYAC sur la tilma d’un humble INDIEN nommé  Juan Diego depuis son baptême.  

 

 JUAN DE ZUMARRAGA  PREMIER EVEQUE DE MEXICO

En arrivant  au Mexique en 1528, depuis son Espagne natale,  Fray Juan trouva le pays au bord de l’effondrement. Cortès ayant été suspendu de ses fonctions de gouverneur, le Mexique était désormais gouverné par des juges corrompus. L’évêque, envoyé par la couronne d’Espagne, pour protéger les indiens, arriva dans un pays où régnait donc un chaos organisé, c’est pourquoi cet homme juste fut rapidement menacé de mort par des juges iniques, favorables au pillage des richesses du pays. Mgr de Zumarraga ne se laissa pourtant pas impressionner et poursuivit la défense des indiens qui peu à peu se rapprochèrent d’une Eglise protectrice.  Devant une telle bienveillance quelques rares indiens commencèrent à demander le baptême, parmi lesquels un certain CUAUHTLATOATZIN (l’aigle qui parle) nommé désormais  JUAN DIEGO depuis son baptême.

 

JUAN DIEGO  PREMIER CATECHISTE DU MEXIQUE

Juan Diégo est né en 1464 au royaume de Texcoco dans l’ethnie Toltèque. Les Toltèques croient en une divinité unique, contrairement aux aztèques, soumis à la tyrannie de leurs idoles sanguinaires. Au contact des pères franciscains vivant  simplement et pauvrement au milieu des indiens,  Juan Diego se laissa  toucher par la prédication d’un Dieu unique, qui aime les hommes et rejette les dieux et déesses assoiffés de sang humain. En 1524 Juan Diego demande le baptême. Il sera donc baptisé ainsi que son épouse Malintzin, qui choisit le beau nom de MARIA LUCIA et le cher oncle de Juan Diego, Juan Bernardino,  sera aussi baptisé. Par la suite  Juan Diego, fervent converti, suivra régulièrement l’instruction religieuse et pour cela il devra faire une course de 20 kms à pied deux fois par semaine !  De retour dans son village il enseigne aux siens et à tout le village ce qu’il a appris auprès des missionnaires.  Il devient ainsi le premier catéchiste de son pays.  Par ailleurs il exerce le métier de tisserand ainsi que la poterie. Juan Diego et Maria Lucia, qui avaient déjà un fils,  baptisé lui aussi, se marièrent religieusement et  choisirent alors de vivre chastement.  Mais Maria Lucia mourut en 1529, après avoir offert à son époux comme cadeau d’anniversaire une TILMA BLANCHE.  Devenu veuf à 55 ans, Juan Diego alla vivre avec son oncle. Il jouit alors d’une excellente réputation auprès de ses contemporains.  C’est un bon indien, dit-on de lui,  honnête et juste, un vrai modèle de vertu pour tous. L’Aigle qui parle va devenir pour tout un peuple celui à qui la Mère de Dieu va enfin parler !

 

 

LE RECIT DES APPARITIONS

Samedi 9 décembre 1531

CONCERT INAUGURAL  DE CHANTS D’OISEAUX  

Tandis que Juan Diego se rendait  de nuit pour son instruction hebdomadaire chez les missionnaires, au pied de la colline de TEPEYAC, à l’aurore il entendit un merveilleux concert de chants d’oiseaux divers, suave et mélodieux, provenant du sommet de la colline.   Juan fut bouleversé en entendant ce concert quasi divin. Dans la tradition indigène le chant des oiseaux (In cuicatl en aztèque)  

est en effet considéré comme un signe divin venant du ciel.

Puis le silence et enfin une douce voix féminine appela Juan Diégo par son diminutif affectueux : - IUANTZIN, IUAN DIEGOTZIN !

Juan gravit alors  la colline et là une dame, belle et majestueuse,  lui fit signe d’approcher.  Comme un soleil, son vêtement brillait, et tout alentour était comme transfiguré. Puis avec beaucoup de respect la femme s’adressa à lui dans sa propre langue :

- ECOUTE Ô TOI MON PETIT DERNIER FILS IUANTZIN OU VAS-TU ?

- Je vais entendre les paroles divines chez les prêtres.

- Sache-le bien et sois sûr en ton cœur, ô toi, mon fils, mon petit dernier, que je suis la Toute Vierge à jamais, SANCTA MARIA, Mère de Téotl Dieu de grande vérité, celui qui donne vie, Créateur des êtres nouveaux, celui qui est  tout proche, Seigneur de la terre et des cieux.

Je veux bien et désire ardemment qu’en ce lieu on érige pour moi une MAISON DE DIEU pour y montrer et faire exalter et donner à tous MON AMOUR DIVIN et mon aide, ma compassion, ma protection.  CAR JE SUIS LA TRES MISERICORDIEUSE MERE, LA TIENNE ET CELLE DE TOUS LES HOMMES DE CETTE TERRE QUELS QU’ILS SOIENT, QUI M’AIMENT, ME PARLENT, ME CHERCHENT ET SE CONFIENT A MOI. J’écouterai leur plainte pour y porter remède et soigner leurs misères, leurs peines, leurs douleurs. Pour  que se réalise cette miséricorde, rends-toi à Mexico auprès de l’évêque pour lui dire que c’est toi que j’envoie en tant que messager et pour lui faire connaître mon grand désir d’avoir ici une maison, un temple dans la plaine. Tu diras bien tout ce que tu as vu et admiré et entendu. Et sois sûr en ton cœur que je te le rendrai et te le revaudrai. Et pour cela je te ferai heureux, te donnerai félicité. Récompensé de ta peine, dignement tu le seras.

Fais tout ce qui t’est possible de faire.

 

LE MESSAGER DE LA BELLE DAME  

 Juan de ZUMARRAGA  reçoit aimablement Juan Diego et l’écoute, puis demande le temps de la réflexion.  Juan Diego, toujours très humble, demande alors à la Vierge de prendre quelqu’un d’autre que lui. Quelqu’un de plus noble que lui, dit-il, car moi je ne suis qu’un paysan, une bricole, une queue de bête, une feuille qui vole !

Et Marie lui dit alors avec insistance :

 

ECOUTE MON FILS, MON PETIT DERNIER, SACHE-LE BIEN QUE JE NE MANQUE PAS DE SERVITEURS A QUI JE PUISSE CONFIER MA PENSEE. MAIS C’EST TOI QUE J’AI CHOISI ET QUE GRÂCE A TON AIDE SE REALISENT MON DESIR, MA VOLONTE, PAR TON INTERCESSION.  RETOURNE  DONC CHEZ l’EVÊQUE ET DIS-LUI A NOUVEAU QUE CELLE QUI T’ENVOIE, C’EST MOI, LA MERE DE TEOTL DIEU, LA TOUTE VIERGE A JAMAIS, SANCTA MARIA !

 

LE SIGNE  DES FLEURS

L’évêque demande un signe. Ce sera le signe des fleurs, là aussi les fleurs sont très importantes dans la symbolique religieuse aztèque.

In xochitl (Les fleurs en langue aztèque)

Le lendemain Juan Diego est surtout préoccupé par la santé de son oncle et il se dépêche  d’aller chercher un prêtre à Mexico. C’est alors que la Vierge bouscule un peu son projet tout en le rassurant au sujet de son oncle Juan Bernardino :

-Ne crains pas cette maladie, ni aucune autre. Sois en paix, ne suis-je pas ici, moi qui suis ta mère ? N’es-tu pas sous mon ombre et sous ma protection ? Ne suis-je pas la source de ta joie de vivre ? N’es-tu pas au creux de mon manteau où je croise mes bras ? Ne t’afflige pas de la maladie de ton oncle. Il est déjà guéri.

A cet instant même son oncle fut guéri, comme Juan Diego l’apprit plus tard. Marie donne alors  le signe demandé par  l’évêque :

- Monte, mon petit fils, jusqu’au sommet du mont et à cet endroit tu verras des variétés de fleurs. Cueille-les et fais-en un bouquet. Mets-les dans ton manteau que tu ouvriras seulement lorsque tu seras en présence de l’évêque. Tu verras que le cœur de l’évêque va changer et qu’il construira ici le temple que j’ai demandé.

Quand il fut en présence de l’évêque, Juan Diego déplia donc sa tilma blanche dans le creux de laquelle la Vierge avait  disposé les fleurs qui tombèrent sur le sol, et c’est à ce moment-là que l’image précieuse de Marie apparut comme dessinée par une main divine sur la tilma. L’évêque et tous ceux qui étaient là tombèrent à genoux en pleurs.  Plus tard Marie dira qu’on appellerait son image précieuse :

LA TOUTE VIERGE SAINTE MARIE DE GUADALUPE

Ce nom de Guadalupe fait référence à un ancien sanctuaire d’Estrémadure en Espagne. Le mot, d’origine arabe,  signifie « Fleuve de Lumière. » Une autre traduction de ce mot, cette fois-ci en langue aztèque,  signifie : celle qui écrase la tête du serpent. En référence au démon, toujours mis en échec par la simple présence de Marie.      

 

LES FRUITS DE L’APPARITION 

 9 MILLIONS D’INDIENS DEMANDENT LE BAPTÊME

DISPARITION  DE L’ESCLAVAGE DES INDIENS

ET NAISSANCE D’UNE NOUVELLE NATION

METISSE ET CATHOLIQUE   

L’évêque fit donc construire, comme l’avait demandé la Vierge,  une PETITE MAISON DE DIEU. Ce qui fut réalisé en deux semaines ! L’évêque ne voulait pas en effet élever un temple grandiose et somptueux, parce qu’il voulait que le culte de l’image vienne de la Guadalupe elle-même et non pas de lui.

Juan Diego quant à lui s’installa dans un petit ermitage à proximité du sanctuaire de TEPEYAC où il fut le gardien jusqu’à sa mort de la précieuse image. Il devint un saint ermite, humble et rayonnant de foi, homme de prière intercédant  auprès de Marie. Il mourra en 1548 à l’âge de 74 ans. 

A peine 8 ans après les apparitions plus de 9 MILLIONS D’INDIENS DEMANDENT LE BAPTÊME !

Tel fut peut-être le plus grand de tous les miracles de la Guadalupe !

Les franciscains n’étaient pas assez nombreux pour faire face à cette demande inespérée! Les annales disent même qu’il n’y avait pas assez de bras pour donner le baptême ; à tel point que le pape de Rome autorisa d’accélère la formation des prêtres afin de faire face à cette NOUVELLE PENTECÔTE INOUÏE A CE JOUR DANS TOUTE L’HISTOIRE DE L’EGLISE

Dans la foulée de cette conversion en masse, qui bouleversa les espagnols eux-mêmes, le 3ème évêque de MEXICO, Don Pedro MOYA de CONTRERAS put dès lors faire disparaître l’esclavage des indiens et promouvoir l’éducation de ceux qui étaient désormais devenus des frères et sœurs des espagnols, dans la même foi en Christ.  

 

Ce fut le début d’UNE NOUVELLE CIVILISATION CHRETIENNE ET METISSE DANS LE NOUVEAU MONDE Situation sans précédent, la Vierge de Guadalupe réussit en effet à réunir EN une seule dévotion  créoles, métis, indiens, noirs et mulâtres.

Ce fut  la naissance du MEXIQUE  MODERNE !

 

 

PAR LA SUITE LA GUADALUPE ACCOMPAGNERA TOUJOURS L’HISTOIRE DU MEXIQUE

Dans les moments les meilleurs mais aussi dans les pires, et en particulier lors des persécutions,  la Guadalupe sera toujours au cœur de  l’histoire de la nation mexicaine, pour ou contre Elle !  En 1736 elle est invoquée pour protéger la nation  contre une  grande épidémie de PESTE.

En 1824 l’INDEPENDANCE DU MEXIQUE se fit sous sa bannière.  Le premier Président du Mexique voulut d’ailleurs  s’appeler  GUADALUPE VICTORIA !  A partir de 1862 un régime libéral et antichrétien s’installe au Mexique.   

En 1910 Emiliano ZAPATA, chef de la révolte agraire, sous l’étendard de la Guadalupe,  renverse le Président Porfirio DIAZ - c’est d’ailleurs pendant ces fameuses 30 glorieuses -   appelées aussi Le Porfiriato  de 1876 à 1911 -   que se produisit la grande émigration et l’épopée des barcelonnettes au Mexique, profitant alors du grand essor industriel initié par le président  Porfirio Diaz.   

En 1924 un nouveau président  PLUTARCO ELIAS CALLES  entreprit de déchristianiser le Mexique et c’est encore sous la bannière de la Guadalupe que les CRISTEROS résisteront héroïquement  face à de terribles persécutions. Il y eut alors de nombreux martyrs parmi lesquels même des adolescents !  Le Bienheureux Miguel Augustin PRO, prêtre jésuite, sera fusillé le 23 nov. 1927 au cri de VIVA EL CHRISTO REY ! La persécution cessera en 1937 et on dit que

 JAMAIS LA FOI AU MEXIQUE N’AVAIT ETE AUSSI FORTE QU’AU SORTIR DE CETTE TERRIBLE  PERSECUTION !

 

Au XX s.  les PAPES honorent la Guadalupe 

reconnaitront l’immense influence sur le Mexique, mais aussi sur le monde de l’apparition à Juan Diego :

En 1939 le Pape pie XII  : « Sur les bords du lac TEXCOCO, un miracle a fleuri. Des pinceaux qui n’étaient pas d’ici peignirent sur la tilma de Juan Diego une très douce image, que respecterait l’usure du temps au long des siècles, l’image de la Vierge de Guadalupe, Reine du Mexique et Impératrice de l’Amérique. »

En 1961 le Pape Jean XXIII : «  La délicatesse maternelle de la Mère du vrai Dieu, par lequel nous vivons, confia son message à l’indien Juan Diego, imprimant sur sa tilma un doux portrait non fait de main d’homme : un visage métis symbolisant le baiser entre deux races. Ouvrant les bras à tous les horizons dans un désir ardent et universel de l’AMOUR. »

 

LE MESSAGE DE LA  VIERGE DE LA GUADALUPE S’ADRESSE AINSI A TOUTE L’HUMANITE. 

Le pape Jean-Paul II : « Le message véhiculé par ette image miraculeuse est LA PLUS PARFAITE INCULTURATION DE LA FOI CHRETIENNE JAMAIS REALISEE DANS UNE CULTURE INDIGENE

En effet la Vierge apparaît sur la tilma avec tous les codes et les symboles chers aux sociétés indigènes ( fleurs à 4 pétales Nahui Ollin, ailes d’oiseaux, couleurs magnifiques, soleil revêtant la Vierge, la lune sous ses pieds, la danse sacrée etc) ; et ceci  sans aucune compromission ni mélange aucun avec le paganisme idolâtrique d’antan. C’est ainsi que LE MONDE INDIGENE EST ANOBLI et  la VIERGE METISSE EST ENCEINTE DU SAUVEUR

Une invitation pour le Peuple du Soleil, comme pour les espagnols, à reconnaître qu’ils sont tous enfants du même DIEU D’AMOUR  JESUS EST BIEN LE SAUVEUR DE TOUS LES HOMMES, QUELS QU’ILS SOIENT, comme l’avait dit la Vierge à Juan Diego.

 

LA GUADALUPE LA FEMME DE L’APOCALYPSE POUR LE NOUVEAU MONDE

Messagère pour le monde indigène, mais aussi pour notre monde occidental, la Guadalupe, est selon le pape Jean-Paul II un modèle d’évangélisation parfaitement inculturé.  Ce modèle va toucher en profondeur le cœur des indiens en quête d’identité nouvelle, après la destruction de leurs temples par les espagnols.

 La Guadalupe leur apparaîtra alors trait pour trait comme la femme de l’Apocalypse qui leur est désormais destinée personnellement :

«  Un signe grandiose apparut dans le ciel : Une femme ! Le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête ; et elle est enceinte. »  (APOCALYPSE selon St JEAN 12, 1)

   

UNE ANCIENNE PRIERE DATANT DE L’EPOQUE DE JUAN DIEGO

Elle résume parfaitement la merveilleuse nouveauté inaugurée sur la colline de Tepeyac  au profit du peuple indien :

« A l’un des nôtres, pendant la récolte du café, Dieu donna un message céleste, comme le disait le grand livre maya : l’homme s’était mal conduit, et le grand Dieu ordonna à quelqu’un de refaire l’homme à partir du maïs. Dans le grand livre des Espagnols (la Bible) Dieu promit que quelqu’un, né d’une femme, nous rendrait le sourire, nous retirerait le mecapal (le joug de l’esclavage ). Cette femme d’une grande importance apparut sur une colline de l’Anahuac. Elle se tient devant le soleil, marche sur la lune, est vêtue des étoiles, qui régissent nos semences et nos récoltes. Son visage, qui n’est ni le nôtre ni le leur, nous dit que quelqu’un est plus grand qu’elle. Elle incline la tête en forme de respect. Cette femme nous dit aussi que nous pouvons mettre nos cœurs entre ses mains, sans les arracher, pour les offrir à Dieu. Entre ses mains et sur sa poitrine surgissent les trois volcans pour que règne l’harmonie de la nature, de l’eau et des montagnes dans notre vie, car sur son manteau on observe toute la vallée de l’Anahuac. Cette femme danse devant Dieu, c’est la prière suprême. Nous ferons comme elle. Et comme l’ange qui soutient le ciel et la terre, nous vivrons une vie nouvelle. Comme il est écrit dans le Grand Livre (la Bible) elle est sur le point d’enfanter et elle enfantera le Fils de Dieu. »    

 

LA GUADALUPE EST ENCEINTE

Comme le montre ce petit nœud traditionnel  que portaient les femmes aztèques enceintes au sommet de leur ventre arrondi.

 

ELLE EST ENCEINTE DE CETTE FOULE IMMENSE DE FILS ET DE FILLES DU NOUVEAU MONDE. HEUREUSEMENT POUR NOUS,  FILS ET FILLES DU VIEUX MONDE,  QUI  AVONS  OUBLIE EN GRANDE PARTIE LES PROMESSES  DE NOTRE BAPTÊME.

AUJOURD’HUI LA PLUS VIVANTE CHRETIENTE DU MONDE DEMEURE DANS CE MERVEILLEUX CONTINENT MESOAMERICAIN, AU MEXIQUE  EN PARTICULIER, QUI A SON TOUR VIENT NOUS RAPPELER LA BONNE NOUVELLE DE l’IMMENSE AMOUR DE JESUS

 POUR CHACUN ET CHACUNE D’ENTRE NOUS. ET CELA C’EST L’ŒUVRE DE LA GUADALUPE ! 

SANS OUBLIER  LE PLUS HUMBLE DES INDIENS, SANS QUI RIEN DE TOUT CELA N’AURAIT PU ARRIVER, CAR C’EST LUI, LE TOUT PETIT  QUE LA VIERGE A CHOISI : SAINT JUAN DIEGO !

MIRACLES SUR LA TILMA

INEXPLICABLE NATURE  & CONSERVATION de l’IMAGE imprimée sur le vêtement de Juan Diego tissé en grossière et fragile  fibre d’agave ( Ayate)    Les pigments qui composent cette image sont d’origine inconnue. Ils peuvent être comparés aux couleurs naturelles que l’on trouve sur les pétales des fleurs ou sur les ailes des oiseaux ou des papillons !  Cette image captée comme pour l’éternité sur un morceau de tissu en fibres d’agave, il y a près de 500 ans, est toujours intacte et dans toute sa fraîcheur, comme si l’évènement venait de se produire. Normalement ce type de vêtement, réservé aux plus pauvres de la société indigène, devait se dégrader  rapidement.

Par ailleurs ce vêtement traditionnel était important pour les indigènes, non seulement comme habit, mais aussi pour marquer l’identité et le degré social de chacun.  La tilma blanche par exemple, sans aucune couleur, comme celle que portait Juan Diégo, signifiait l’appartenance  à la plus humble classe sociale des cultivateurs : les macehuales. Seuls les nobles avaient le droit d’embellir leur tilma de couleurs variées. Les couleurs merveilleuses dont la Vierge orna la tilma de Juan Diego anoblissait en quelque sorte le plus humble des macehuales !

 

ETONNANTE BEAUTE DU DESSIN DES TRAITS DE LA VIERGE surtout lorsqu’on prend en compte les irrégularités de l’étoffe par ailleurs assez grossière. A tel point que les défauts eux-mêmes du tissu contribuent à la délicatesse des traits du visage de Marie, comme s’ils avaient été anticipés !  Le grand peintre Cabrera  montra comment l’ « artiste divin », s’est joué pour ainsi dire de ces défauts pour accentuer la précision du dessin : « La bouche de la Vierge en particulier est une merveille, elle a des lèvres très minces et la lèvre inférieure tombe mystérieusement dans un nœud du tissu, pour lui donner la grâce d’un léger sourire. »

LES SYMBOLES  SUR L’IMAGE

Le SOLEIL  nimbant la  douce Vierge exprime l’effacement par Marie de ce « dieu aztèque » réclamant sans cesse des sacrifices humains afin de pouvoir poursuivre sa course. Marie éclipse le soleil !   

La FLEUR à quatre pétales, jasmin mexicain

Les NAHUI OLLIN parsèment la tunique de la Vierge, sont un symbole aztèque très important  exprimant le mouvement du monde.  Cette fleur placée sur le ventre rebondi de Marie, à l’endroit même du fœtus annonce dans la culture aztèque que l’Enfant qu’elle porte  sera le Dieu du cinquième soleil annoncé par QUETZALCOATL, et que le règne de Huitzilopochtli, soleil belliqueux et sanglant  est définitivement révolu, remplacé par une civilisation nouvelle, celle de l’AMOUR, en parfaite harmonie avec le Cosmos.

La LUNE La Vierge a les pieds posés au centre de la Lune en croissant ;  Or le nom de MEXICO signifie en aztèque sur le nombril de la lune. Marie est donc celle qui désormais va habiter ce pays nouvellement offert à l’Amour de son Fils Jésus. C’est pourquoi les mexicains disent volontiers que LA GUADALUPE HABITE PHYSIQUEMENT  LE MEXIQUE !

La GEOGRAPHIE SACREE DU MEXIQUE

Une étude orographique (géographie du relief mexicain)  de l’image confirme cette intuition :  en plaçant l’image sur la carte géographique du Mexique, on constate que tout se superpose très exactement  avec les fameux quatre volcans – dont le mythique POPOCATELT -  les côtes atlantique et pacifique etc.  La physionomie géographique  du Mexique est  donc physiquement structurée par l’image elle-même de la Guadalupe,  donc par le Créateur !

LA TERRE MEXICAINE EST IDENTIFIEE GEOGRAPHIQUEMENT A LA GUADALUPE !   

La DANSE SACREE AZTEQUE Marie danse sur la lune ; ses deux pieds esquissant le pas de la danse traditionnelle religieuse  aztèque, la jambe gauche levée et les mains sont  jointes.  MARIE  DANSE SUR LA LUNE, COMME UNE PIEUSE AZTEQUE   Marie est aussi historiquement une FILLE d’ISRAEL où la danse pour le Seigneur était une tradition : «  Je danserai pour toi Seigneur ! » (Psaume 9)

LES ETOILES sur son manteau d’azur les 46 étoiles représentent très exactement l’état du ciel au moment de l’apparition à Juan Diego, et cela dans les deux hémisphères. C’est ainsi que l’on connaît le moment et l’heure exacte où Marie est apparue le  matin du 12 décembre 1531, c’est-à-dire à la date précise de la venue du Nouveau Soleil, si attendu des aztèques, au solstice d’hiver. Et pourtant le solstice d’hiver se situe le 22 décembre. Et alors ? En fait il s’agissait bien du solstice d’hiver car on ne savait pas encore corriger les irrégularités du calendrier dues à la légère déformation du mouvement terrestre qui supposait de rajouter 10 jours pour être effectivement en accord avec l’heure solaire véritable.   Le Créateur, lui  le savait !

Enfin, chose encore remarquable, la constellation de la « couronne boréale » se trouve juste au-dessus du front de la Guadalupe, la Vierge, Reine couronnée d’étoiles,  nous offrant ici un symbolisme fort de son statut de REINE CELESTE.

LE NOMBRE D’OR & LA MUSIQUE CELESTE 

La proportion divine ou proportion dorée se vérifie parfaitement sur tout l’ensemble de l’image, à tel point que tout cet ensemble, en lien avec la disposition précise des constellations a pu être analysé mathématiquement et retranscrit sur une portée musicale permettant  à des musiciens de jouer la MUSIQUE CELESTE DE LA GUADALUPE !

DANS LE REGARD DE LA GUADALUPE  

Ont gardé une empreinte  de la scène historique au moment précis de l’impression miraculeuse face à l’évêque de Mexico, Mgr Juan de Zumarraga. Dans la pupille de l’œil de Marie, grâce aux techniques modernes de microscopie électronique, ont voit avec une extrême précision tous les personnages qui se trouvaient devant Marie au moment de l’impression miraculeuse : l’évêque Zumarraga très ressemblant de son portait peint qui existe encore, Juan Diego avec son chapeau traditionnel , et les serviteurs de l’évêque etc. En tout 11 personnages.

LA GUADALUPE,  MERE DE JESUS ET MERE DE TOUS LES ENFANTS A NAÎTRE

Le 24 avril 2007, après la décision du conseil municipal de Mexico de légaliser l’avortement, à la fin de la messe offerte dans la Basilique devant l’image de la Guadalupe pour les enfants à naître, un phénomène extraordinaire se produisit devant des milliers de fidèles. Tout d’abord l’image a commencé à s’effacer pour donner place à une lumière intense émanant du ventre de la Vierge constituant un halo brillant ayant la forme d’un embryon humain.

Ce phénomène a été constaté par des milliers de personnes présentes et analysés par des scientifiques également présents. Cette lumière, ont-ils dit, était très blanche, pure, intense, elle n’était pas un artefact, et ne pouvait pas non plus être confondue avec un reflet, ni avec un flashe d’appareil photo.  Cette lumière était entourée d’un halo qui paraissait flotter à l’intérieur de l’abdomen de l’image de la Vierge.

Ce halo enfin possédait les mesures et toutes les caractéristiques d’un embryon humain dans le sein maternel.   

Et c’est alors que, face à la culture de mort qui a envahi le monde entier aujourd’hui,  autorisant le massacre de millions de ces toutes petites personnes dès le sein maternel,  à l’image de ces massacres d’innocents perpétrés jadis dans les temples païens, la GUADALUPE nous délivre son message ultime, peut-être le plus urgent pour notre époque :

 

NON, JE VOUS EN SUPPLIE NE TUEZ PAS CES TOUT PETITS QUI SONT MES ENFANTS ! CE SONT AUSSI LES ENFANTS DE DIEU !

Et voici cette prière que nous adressons à la GUADALUPE pour qu’elle protège les tout petits  de ce nouvel holocauste :

« Très sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, par l’intercession de Notre-Dame de la GUADALUPE et de Saint Joseph, et de toute la cour céleste, préservez les enfants à naître et leurs défenseurs de toutes les forces du mal. Illuminez de votre Lumière les cœurs des femmes enceintes et fortifiez-les de votre AMOUR. Obtenez la conversion des ennemis de la VIE, nous vous en prions.

Ainsi soit-il.

NOTRE-DAME DE LA GUADALUPE, VOUS QUI PORTIEZ EN VOUS L’ENFANT-JESUS, EXAUCEZ NOTRE PRIERE !

TEMOIGNAGE DE CAROLINA

Carolina JURADO-MENDEZ est une jeune étudiante mexicaine de 23 ans actuellement en stage linguistique à l’Office de Tourisme de Barcelonnette. Elle témoigne de  l’importance de la VIERGE de GUADALUPE pour son pays ainsi que pour elle personnellement ;

« Je souhaite  partager ici avec vous au sujet de l’importance dans mon pays de  la Vierge de Guadalupe, ainsi que pour moi  personnellement en tant que mexicaine.

Je vais tout d’abord vous parler de la façon dont nous vénérons la Vierge et de son rôle très important dans l’unification de la société mexicaine jusqu’à aujourd’hui.

Tout d’abord il faut rappeler que l’apparition de la Vierge à Juan Diego en 1531 a réalisé la première grande unification de la société mexicaine qui était alors composée de nombreuses ethnies s’affrontant dans des conflits incessants. Seule la Vierge a pu réaliser cette mission impossible de réunir tous les indigènes et les espagnols,  tandis qu’elle affirmait à Juan Diego qu’elle était      

« LEUR TRES MISERICORDIEUSE MERE, LA TIENNE ET CELLE DE TOUS LES HOMMES DE CETTE TERRE, QUELS QU’ILS SOIENT »

Et ses paroles restent toujours vraies aujourd’hui tandis  que le triste problème du racisme ressurgit encore malheureusement vis-à-vis de certains groupes indigènes dans mon pays. Les caractéristiques physiques indigènes  que la Guadalupe a revêtus lors de son apparition, toujours bien visibles  sur la Tilma de Juan Diego, demeurent un message puissant en faveur de la dignité de tous les mexicains, quels qu’ils soient ! Ce n’est pas par hasard si Marie a voulu apparaître ainsi au cœur du continent américain. Elle nous transmet de cette façon un message universel d’unité, valable non seulement pour le Mexique mais aussi pour tous les peuples d’Amérique et pour le  monde entier.

Voilà pourquoi dans mon pays la Vierge de Guadalupe, appelée avec affection LA MORENITA  (la petite brune !) est vénérée dans toutes les familles, croyantes ou non. On trouve partout son image, et de nombreuses églises et chapelles lui sont dédiées. On la prie beaucoup et on lui offre des cierges et aussi des fleurs. L’anniversaire de l’apparition le 12 décembre est aussi l’occasion d’une grande célébration nationale. La fête commence par un mois entier pendant lequel son image circule dans chaque village et même dans chaque maison qui désire la recevoir. Et lorsque la Vierge pèlerine a ainsi terminé son pèlerinage, dans la nuit du 11 décembre, elle retourne dans l’église  et c’est alors dans toutes les rues un festival de chants, de prières, de fleurs et de feux d’artifice ! Le grand cierge de la Vierge est alors allumé dans l’église où tout le monde se rassemble pour participer à la messe de la nuit jusqu’aux premières heures du 12 décembre. Cette fête est si importante qu’elle est retransmise par la télévision nationale en direct depuis la Basilique de Mexico où se trouve l’image originale, miraculeusement imprimée sur la tilma de Juan Diego. Chaque année  10 millions de pèlerins viennent vénérer l’image sainte pour sa fête ! C’est très impressionnant de voir cette foule parmi laquelle  beaucoup se disent non croyants et pourtant fervents « Guadalupanos » Ils ne sont pas toujours conscients que  la Vierge les conduit pourtant vers le Christ !

 

Quoi qu’il arrive rien ne se fait au Mexique sans la Lupita (diminutif affectueux pour la Guadalupe) à  tel point que certains catholiques,  tentés de passer au protestantisme, y ont renoncé parce que la vénération de la Vierge y était  interdite !  

De nombreux miracles, reconnus par l’Eglise, et obtenus grâce à l’intercession de la Vierge ont eu lieu au cours de l’histoire et maintenant encore. Je désire enfin partager cette parole prononcée par Marie lors d’une apparition. Elle  nous rappelle que quelles que soient les difficultés de notre vie, nous ne sommes jamais seuls.

Marie est toujours présente et elle intercède pour nous : 

 

No estoy yo aqui que soy tu madre ?

Ne suis-je pas ici, moi qui suis ta Mère ?

 

François Marot, curé et chanoine du secteur paroissial de la vallée de l'Ubaye